Les TPE et PME oublient trop souvent une donnée essentielle : la route est la première cause d’accident de travail en France ! Et les trajets domicile/travail sont nombreux.
454 personnes ont trouvé la mort lors d’un déplacement lié au travail, dont 308 lors d’un trajet domicile-travail et 146 lors d’un trajet professionnel, soit une hausse de 27 % par rapport à 2020″. Il y a donc encore un long chemin avant que les employeurs ne tiennent compte de cette donnée, d’autant plus que certaines professions, telles que celles de la livraison, sont parfois encouragées implicitement à augmenter la cadence sur la route pour remplir les objectifs.
En cas d’accident, le patron est responsable
Salariés et dirigeants sous-estiment le risque routier professionnel.https://t.co/GfGqavan8C#travail #risqueroutier #MMA #sécuritéroutière pic.twitter.com/XhvuOffRyK
— Aegide International (@AegideVision) 16 mai 2022
Pour éviter de vivre des drames ou de simplement devoir gérer des situations complexes avec des dégâts matériels ou corporels, les TPE et PME doivent donc mieux être sensibilisées : seulement 6 % de patrons de petites et moyennes entreprises ont prévu des actions de prévention contre 58 % pour les patrons d’entreprises de plus de 250 salariés. Le contraste est saisissant, et montre que le risque sur la route est clairement sous évalué dans les entreprises les plus petites.
Téléphone et somnolence…
Les deux phénomènes en progression au volant sont sans surprise la somnolence et l’usage du téléphone. MMA fournit des données additionnelles sur les mauvais comportements dans le cadre du travail : “près d’1 conducteur sur 2 (49 %) a manqué de peu d’avoir un accident au cours des 5 dernières années, dont 54 % à cause d’un manque d’attention. 22 % ont déjà eu un accident (+3 points versus 2022). 43 % des salariés ont reçu une amende et 38 % ont perdu des points sur leur permis”.
Des tirs qu’il faudra corriger, d’autant plus que 43 % des actifs conduisent régulièrement un véhicule pendant leur journée de travail.