Selon le Conseil des ventes, la catégorie des véhicules d’occasion (et matériel industriel) a enregistré la deuxième plus forte progression des ventes aux enchères, après celle de la mode, avec une hausse de 24,7 % en 2023 par rapport à l’année précédente, pour atteindre 2,496 milliards d’euros.
Pour les acheteurs pressés et dotés d’un petit budget, l’acquisition d’une voiture d’occasion aux enchères peut être l’un des meilleurs moyens de faire une bonne affaire. Mais ce mode d’achat, qui fait de plus en plus d’adeptes, n’est pas dépourvu de risques. Voici nos conseils.
Les ventes de voitures aux enchères connaissent en ce moment un immense succès en France, elles sont reparties très fort après un ralentissement en 2020 lors de la pandémie de Covid 19. Selon le Conseil des ventes, la catégorie des véhicules d’occasion (et matériel industriel) a enregistré la deuxième plus forte progression des ventes aux enchères, après celle de la mode, avec une hausse de 24,7 % en 2023 par rapport à l’année précédente, pour atteindre 2,496 milliards d’euros. Un montant d’adjudication record de 494 millions d’euros supplémentaires en un an. Ce sont ainsi 27 000 véhicules qui ont été vendus par le biais des enchères en France en 2023, soit un doublement par rapport à 2021. Les lots proviennent en général de vendeurs qui veulent écouler rapidement leur patrimoine, c’est-à-dire de quelques héritiers, mais aussi de l’Etat et des collectivités locales, qui ont récupéré des biens après des liquidations et saisies judiciaires. Un bon débarras qui fait généralement le bonheur d’acheteurs pressés et dotés de petits budgets.
Mais Capital vous donne quelques conseils, car les ventes vont vite et peuvent parfois jouer avec vos nerfs.
Préparez-vous
Une vente aux enchères, qu’elle se déroule dans une salle ou sur Internet, commence bien en amont de son ouverture. Toutes les ventes sont précédées d’une exposition publique physique, ou virtuelle via des sites spécialisés. Vous devez vous inscrire ou vous rendre sur place à l’avance pour vous permettre de prendre connaissance de tous les lots mis en vente, de repérer votre pépite, de voir son état général ou même de vous renseigner auprès du commissaire-priseur. Informez-vous sur une éventuelle estimation de la valeur de la voiture, sa date de première mise en circulation, son kilométrage, son carnet d’entretien, son contrôle technique.
À lire aussi Cette Ferrari 250 GTO de 1962 a été adjugée pour 51,7 millions de dollars aux enchères
Calculez
Le mieux n’est pas de partir bille en tête, mais de déterminer un budget maximum. A l’estimation de départ fixée par le commissaire-priseur, qui va sensiblement grimper au fil des enchères, pour parvenir à un prix de vente frappé par le marteau, il faut ajouter des frais d’adjudication, également appelés frais d’acheteur. C’est le pourcentage calculé sur le montant d’adjudication à régler par l’acheteur lors du paiement de son lot. Il varie entre 15 et 30 % du prix de l’achat. Et si vous souhaitez être livré (notamment en cas de vente sur Internet), ce service est le plus souvent payant.
Soyez sûr de vous
L’action est irréversible. La voiture, sans garantie, est vendue au plus offrant et la vente devient définitive au dernier coup de marteau. Il n’y a pas de délai de réflexion ou de rétractation et toute possibilité de faire jouer une condition suspensive d’obtention de prêt bancaire est exclue. Le paiement s’effectue au comptant le jour de la vente ou sous 48h. Alors faites bien attention, maîtrisez votre hochement de tête ou signe de la main (et vos clics de souris), et évitez tout geste intempestif susceptible d’être interprété comme une enchère.
>> Ne ratez rien de l’actualité de l’automobile en vous abonnant à notre newsletter auto