Si les relations entre Nissan et Renault se rafraîchissent jour après jour, Mitsubishi repose de plus en plus sur le constructeur français.
Nissan n’a jamais accepté le fait d’avoir été englouti par Renault le 27 mars 1999. Une humiliation car le constructeur français était alors plus petit. Une sorte de David mettant la fessée à Goliath avant de lui passer une laisse au cou. Après avoir accusé le coup avec une retenue toute nippone, Nissan mène inlassablement depuis 2022, des opérations financières visant à récupérer son indépendance. Et comme Renault a besoin de liquidités, les deux parties ont pu s’entendre. La participation de Renault dans Nissan est ainsi tombée de 43,4% à 15% cette année, l’équivalent de la participation de Nissan dans Renault, donc un juste équilibre.
On a tendance à oublier que cette alliance à 2 est en réalité une alliance à 3 avec Mitsubishi. Très discret, le constructeur aux diamants n’en apprécie pas moins cette union qui lui permet de rebadger des modèles comme avec le SUV ASX sur base Renault Captur et la nouvelle Colt, une Clio remaniée. Mais Mitsubishi c’est aussi une marque qui possède une formidable histoire sportive avec des titres mondiaux en Championnat du Monde des Rallyes et des victoires sur le Dakar.
D’où cette idée un peu folle mais totalement crédible de donner à Mitsubishi tous les éléments pour lancer une compacte électrique ultra sportive similaire au Nissan Concept 20-23 dont il est de moins en moins certain qu’il préfigure les lignes de la prochaine Micra. Difficile en effet de ne pas penser au prototype Renault R5 Turbo 3E devant l’aspect musclé des flancs de la voiture aux généreux passages de roues qui enveloppent des jantes de grande taille montées de pneus à profil bas. Alors un petit cadeau à Mitsubishi pour sanctionner Nissan ?
