MG

MG ZS

Voitures

Nouveau SUV MG ZS Hybrid+ : notre vidéo à bord du pire cauchemar du Dacia Duster

nouveau suv mg zs hybrid+ : notre vidéo à bord du pire cauchemar du dacia duster

MG ZS Hybrid+

Auto-Moto a pu approché la toute nouvelle génération de MG ZS. Un SUV qui en donne beaucoup à un tarif imbattable.

En 2020, la marque anglaise MG faisait le pari de revenir en France en pleine pandémie de Covid, 15 ans après sa disparition. Le tout sous l’impulsion de son nouveau propriétaire chinois, le groupe SAIC, et avec un seul modèle : un petit SUV dénommé ZS. En quatre ans, la gamme s’est largement étoffée avec désormais six véhicules, et il est déjà temps pour le ZS de passer la main à une toute nouvelle génération qui change son fusil d’épaule d’un point de vue technologique.

Changement de paradigme

En effet, le précédent ZS avait exclusivement misé sur une propulsion 100% électrique, à son arrivée sur le sol français, avant d’introduire un peu plus tard deux mécaniques thermiques relativement modestes et dénuées d’hybridation pour abaisser ses tarifs et ainsi concurrencer le Dacia Duster. Une stratégie à laquelle son remplaçant renonce, d’une certaine manière.

Un bond dans la catégorie supérieure

Mais ce qui interpelle de prime abord, c’est l’accroissement de sa taille. Alors qu’il s’allongeait auparavant sur 4,32 m, le calait ainsi sur le gabarit du Dacia Duster, le nouveau venu gagne 11 cm pour s’établir à 4,43 m, soit l’encombrement du Nissan Qashqai. Une sacrée progression qui lui permet dorénavant de se hisser dans la catégorie des SUV compacts.

Plus de place aux jambes, moins pour les bagages

Il vise toutefois le bas du panier de ce segment, loin des gabarits des Renault Austral ou Hyundai Tucson, pour ne citer qu’eux. Il figure d’ailleurs parmi les acteurs les plus étroits de sa catégorie avec une largeur d’1,82 m. Par rapport à son prédécesseur, il gagne surtout de précieux centimètres aux places arrière grâce à l’allongement de 3 cm de son empattement, mais voit malheureusement son compartiment à bagages perdre 5 l de contenance pour s’établir à 443 l. Une valeur toutefois supérieure de 7 l à celle du Nissan Qashqai… hybride.

Le Duster.. mais aussi le Qashqai E-Power dans le viseur

Pourquoi comparer le volume de coffre de ce nouveau ZS uniquement à celui du Qashqai hybride ? Tout simplement parce que c’est le seul type de motorisation qu’il propose, en remplacement des blocs 100% électrique ou 100% thermique entre lesquels l’ancien ZS laissait le choix. Un système full-hybride en tous points similaire à celui de 197 ch développé par la citadine MG3 dont le ZS hérite une version rallongée de la plate-forme. Il se compose d’un moteur essence atmosphérique 1.5 l de 102 ch associé à un moteur électrique de 136 ch, tandis qu’une boîte de vitesses à trois rapports évite les interminables montées en régime d’un système à variateur comme privilégié par exemple par Toyota. Si cette hybridation cumule 197 ch, elle se montre plus à elle en reprises, de 80 à 120 km/h, qu’en accélérations pures. En effet, par rapport à la technologie E-Power de 190 ch du Qashqai, différente dans son principe de fonctionnement, le nouveau ZS abat le 0 à 100 km/h en 8,7 s contre seulement 7,9 s pour le Japonais.

Plus cher… mais paradoxalement plus compétitif

Et pour le moment, le ZS n’offre aucune alternative à ce bloc hybride dans sa gamme. Conséquemment, plus question de compter sur l’entrée de gamme thermique d’environ 17 000 € qui développait à peine plus de 100 ch. Le surcroît technologique a un coût puisque cette hybridation réclame au minimum 22 990 €. Pour autant le rapport prix/prestations demeure  imbattable, et devrait notamment inquiéter Dacia.

Hors de portée de la concurrence

S’il est vrai que le nouveau Duster ne réclame que 19 690 € en entrée de gamme (GPL 100 ch), il faut débourser au minimum 26 600 € pour s’offrir la motorisation full-hybride de 145 ch, bien moins fougueuse que les 197 ch du MG ZS Hybrid+. Et à ce tarif, le Duster n’offre qu’une faible dotation en équipements, là où son concurrent chinois promet d’accéder à son niveau de finition le plus élevé (Luxury) contre quelques centaines d’euros supplémentaires, incluant notamment un volant chauffant, des sièges électriques et chauffants en simili-cuir, un écran multimédia de 12,3”, une caméra à 360° ou encore des jantes alu de 18”. C’est tout bonnement imbattable, d’autant plus face au Nissan Qashqai hybride qui réclame 37 600 € minimum. Et pour enfoncer le clou, sachez que le ZS bénéficie de 7 ans ou 150 000 km de garantie, et qu’il est exempté de malus écologique.

Un style un brin décevant ?

Ce MG ZS a semble-t-il tout pour plaire. On attendra toutefois le verdict de nos essayeurs à l’issue d’un essai routier, très prochainement, pour délivrer un avis définitif sur ses prestations. Mais il est un critère que seul le grand public peut juger : c’est celui du design. Et de notre point de vue, on reste un peu sur notre faim. Il fallait bien lui trouver un défaut à ce nouveau ZS. Une critique déjà émise à l’encontre de sa petite sœur MG3. Deux modèles au style un peu daté, surtout en comparaison avec d’autres modèles de la gamme comme la MG4 ou le récent SUV EHS, aux lignes plus affûtées. MG s’en défend en invoquant la nécessité de distinguer la gamme thermique de l’électrique. Malheureusement, le nouveau ZS évolue trop peu comparé à l’ancien modèle, notamment au niveau de la poupe, tandis que son profil perd cruellement en dynamisme via l’abaissement de sa ceinture de caisse au niveau du pilier C. Cela profite en revanche à la rétrovision.

Dotation de rêve

A bord, là encore le design du cockpit apparaît très convenu par rapport à celui, très épuré, d’une MG4. Un habitacle qui compense par la richesse de ses équipements. Dès 22 990 €, l’entrée de gamme embarque deux écrans numériques dotés d’un GPS, une climatisation automatique, des capteurs de stationnement alliés à une caméra de recul, le démarrage sans clé, ainsi qu’une multitude d’aides à la conduite, parmi les équipements les plus marquants. Que demander de plus ?

Pas de ZS 100% électrique, mais une alternative en approche…

On prédit d’ores et déjà un bel avenir commercial à ce nouveau MG ZS, à la faveur de son incroyable rapport prix/prestation qui pourrait inciter la clientèle du Dacia Duster, voire du Nissan Qashqai à changer de crémerie. Malheureusement, les propriétaires de l’ancien ZS 100% électrique ne pourront pas basculer sur la nouvelle génération. Sa base technique n’est pas compatible avec cette énergie. Mais qu’ils se rassurent, un SUV électrique de taille équivalente est programmé dans les prochains mois. Et la bonne nouvelle c’est qu’il reposera sur la plate-forme de la berline électrique MG4 qui a plutôt fait ses preuves en la matière.

TOP STORIES

Top List in the World