À la pénurie récurrente d'inspecteurs du permis, s'ajoute cette année l'afflux provoqué par le permis à 17 ans et celui des candidats au permis moto désormais pris en charge par le CPF. Pour couronner le tout, nombre d'examinateurs sont réquisitionnés pour faire passer les examens des chauffeurs de bus supplémentaires nécessaires pour cause de JO. Résultat : les délais de passage des examens s'allongent et les professionnels vont se retrouver pour protester dans Paris ce mardi.
Les recrutements de nouveaux inspecteurs sont loin de résorber la pénurie.
Ce ne sont pas des tracteurs qui défileront ce mardi 27 février dans les rues de Paris, mais des voitures d’autos-écoles. À l’initiative des officines de l’hexagone, et de L’Union Nationale des Indépendants de la Conduite (UNIC), elles rouleront en cortège depuis Rosny-sous-Bois dans le 93, jusqu’à la rue des Pyrénées à Paris, au siège de la DSR (Direction de la Sécurité Routière). Une protestation, et une volonté d’être reçues par Marie Gautier-Melleray, la déléguée interministérielle, liée à une énorme pénurie d’inspecteurs du permis de conduire, et à la triple peine à laquelle sont soumis ces professionnels.
6 mois d’attente pour un premier passage, 1 an pour le suivant
le permis moto, qui peut désormais être pris en charge par le CPF amène de nouveaux candidats vers les autos-écoles.
Pourquoi 2024 est une année pire que les autres pour les autos-écoles ? En raison d’une accumulation de nouveaux facteurs. Le permis à 17 ans, appliqué depuis le premier janvier amène un afflux de candidats vers les officines. De plus, la prise en charge du permis moto par le CPF (compte professionnel de formation) qui le rend gratuit a lui aussi poussé les élèves vers les autos-écoles. « Et puis le besoin de chauffeurs de bus à la RATP fait que de nombreux inspecteurs sont mobilisés jusqu’à l’été, ajoute la vice-présidente de l’UNIC. En plus, la formation à cette conduite est de 1 mois et demi seulement. Résultat : les nouveaux chauffeurs ne sont pas opérationnels et doivent souvent repasser leur examen. C’est l’affolement car l’Etat n’a absolument pas anticipé cette demande pour les jeux ».
Alors, les autos-écoles réunies qui vont protester ce mardi demandent de nouveaux moyens humains. De son côté la Direction de la Sécurité Routière tente de calmer le jeu en leur expliquant que tout va rentrer dans l’ordre à la rentrée. Après les JO et après les congés d’été. Mais les professionnels ne se font guère d’illusion. Et leurs élèves non plus.
Abonnement à la Newsletter