Cette version électrique file vite et offre des accélérations rageuses. Elle progresse en autonomie par rapport à la précédente. Mais son rayon d’action demeure limité sur autoroute.
Refonte radicale et profonde de la Mini moderne, pour cette quatrième génération. La première version présentée est 100 % électrique. Si la silhouette demeure, la définition du modèle évolue sensiblement.
Comme sur ses trois devancières, c’est une Mini grand format, à deux portes latérales, largement habitable pour quatre. Elle reprend l’esthétique extérieure de ses devancières. Mais par de nombreux détails, elle rend son aspect plus moderne. À bord, changement de cap : fini l’étalage de matériaux chics, de plastiques généreusement rembourrés et de touches chromées ! Place à un modernisme technologique fort, avec un grand écran central circulaire qui regroupe toutes les commandes et toutes les informations, et quelques boutons de commande d’aspect beaucoup moins chic qu’auparavant. Plus aucun plastique rembourré à bord. Et même si l’aspect de surface est à la fois moderne et soigné, l’impression de richesse baisse.
Très décoratif et très attrayant, le grand écran central circulaire. Affichages soignés et on ne peut plus clairs. Hélas, naviguer entre les menus reste trop accaparant pendant la conduite.
Toujours sympa à conduire, mais…
Dans cette version purement électrique, la douceur de conduite se laisse apprécier. Et la puissance disponible à tout moment autorise des accélérations et des reprises très vigoureuses. Les accélérations rapides, ça fait plaisir, et c’est bien sympa au feu vert. Mais ici, aïe ! Le train avant, ne suit pas : si vous enfoncez la pédale de droite, les roues avant motrices patinent. Dommage.
La conduite reste évidemment très agréable, à une réserve près : l’automatisme qui commande les ralentissements sans intervention du conducteur en fonction des véhicules qui précèdent est géré de manière beaucoup moins fine que sur les BMW du même constructeur sur lesquelles, justement, le système intervenait avec une grande finesse et une belle progressivité. Ici, c’est brutal, et forcément moins agréable.
De dos, la voiture évolue davantage : les feux trapézoïdaux sont inédits. Hélas, la contenance du coffre reste limitée. Et à bord, c’est toujours une 4-places, et pas une 5-places.
Consommation électrique et autonomie : bonnes surprises
En adoptant un rythme doux et sans utiliser la clim, nous avons relevé : 12,5 kWh / 100 en ville, 14,6 kWh / 100 sur route, 22 kWh / 100 sur autoroute. Ce qui donne des autonomies de : 398 km en ville, 341 km sur route, 226 km sur autoroute. Bien en ville et sur route ; mais trop juste sur autoroute, donc. Pour les recharges rapides, la Mini accepte jusqu’à 95 kW.
Confort : vous avez dit… ferme ?
Ce que le conducteur et les passagers apprécieront peu, c’est la dureté de la suspension : chaque inégalité de chaussée est retranscrite avec raideur. Les bruits de roulement se montrent trop présents. Autre surprise : malgré le gabarit identique à celui de ses concurrentes à cinq portes, la Mini n’offre que quatre places à bord. Et un coffre riquiqui.
La Fiat 500 La Prima (39 400 €).
Les tarifs de cette nouvelle génération sont toujours haut perchés, même s’ils sont en – légers – progrès par rapport à la précédente. Le prix de base de 34 000 € peut presque apparaître alléchant mais il impose la petite batterie avec 25 % d’autonomie en moins et un équipement nettement appauvri. La Cooper SE plus puissante et avec une meilleure autonomie s’affiche à 38 000 €. Oups ! Et il faut ajouter le pack XL à 8 230 € pour profiter de l’équipement complet. Ça pique. Et il n’y a pas de bonus car, jusqu’en 2026, cette Mini est construite en Chine.
La Renault 5 Iconic (environ 35 000 €).
Nous avons aimé
Performances très convaincantes, consommation électrique réduite, look qui fait recette, toujours un caractère de kart, central original avec un affichage très clair,
Nous avons moins apprécié
Tarifs très élevés, options coûteuses, quatre places seulement, suspension dure, petit coffre, motricité déficiente, commandes par l’écran central complexes, aérateurs vers le visage ne donnant pas assez d’air, accès étroit vers l’arrière.
Version essayée : Mini Cooper SE Pack XL, 46 230 €
Longueur : 3,86 m
Coffre : 211 l
Moteur : électrique, 218 ch
Batteries : 49,8 kWh
Performances : 170 km/h, 0 à 100 km/h : 6,8 s.
Autonomie annoncée : 387 à 402 km selon équipement
Bonus : aucun
Principaux équipements
Jantes alu 17 pouces, phares à LED automatiques, toit vitré panoramique, accès et démarrage sans clé, radars AV et AR, caméra 360°, affichage tête haute, écran central rond de 24 cm, GPS à réalité augmentée, clim automatique bi-zone, volant et sièges AV chauffants, chargeur de portable à induction, 2 prises USB à l’AV, 2 à l’AR.
Les rivales
Fiat 500 La Prima, 39 400 €. Toujours aussi charmante. Mais seulement 118 ch et moins d’autonomie. Chère.
Renault 5 Iconic, environ 35 000 €. Pas encore sortie : commercialisée en décembre. 150 ch et un look vraiment craquant.
