Élisabeth Borne annonce le remplacement du terme “homicide involontaire” par celui d'”homicide routier” dans le cadre d’une réforme attendue sur la sécurité routière.
Depuis de nombreuses années, les associations de victimes se sont élevées contre l’utilisation du terme “homicide involontaire”, qu’elles considèrent comme inapproprié dans certains cas, notamment lorsque le conducteur est sous l’emprise de l’alcool ou de la drogue au moment de l’accident. Cette réforme fait suite à l’affaire Palmade qui a suscité un débat public intense sur la question de la terminologie utilisée pour qualifier ces délits.
Désormais, tout accident de la route entraînant un décès sera qualifié d'”homicide routier”, qu’il soit simple ou aggravé par la consommation d’alcool ou de drogue. Cette nouvelle appellation, plus en phase avec la réalité des infractions commises, permettra de mieux prendre en compte la souffrance des victimes et d’éviter les controverses liées à l’utilisation du terme “involontaire”. Les blessures involontaires seront également renommées “blessures routières”, dans le même souci de cohérence sémantique.
Il reste à voir si cette réforme sémantique aura un impact significatif sur le traitement judiciaire des infractions routières. Certains estiment que le nouveau terme “homicide routier” pourrait inciter les magistrats à faire preuve d’une plus grande sévérité lors des procès. Néanmoins, d’autres appellent à des mesures plus strictes, plaidant pour des peines plus lourdes afin de dissuader les comportements dangereux sur les routes.