- Du rêve au cauchemar…
- Comment ne pas se faire avoir ?
- Les avantages et les succès
- Vérifiez et faites vous aider
Pour acquérir un véhicule d’occasion pas cher, avez-vous déjà pensé à le faire importer en France ? À la clé : de grandes économies, des packs vendus seulement à l’étranger et des occasions récentes largement disponibles. On vous explique le meilleur moyen d’y parvenir, tout en évitant les arnaques.
Plébiscité par les Français en quête de bonnes affaires, l’import de voitures d’occasions a de plus en plus la cote. En 2022, cette branche représentait 9,7% du total des ventes automobiles en France, contre 9,4% en 2021 et 8,5% en 2019.
Du rêve au cauchemar…
Cet engouement est tel qu’il pousse certains à exaucer leur plus grand rêve : acquérir un modèle de collection. Cyril, passionné de Ford Mustang, a déniché sur internet l’annonce d’un garage américain. Le modèle, bordeaux, en bon état, affiché à 30 000 euros, l’a séduit. Mais après avoir réalisé le paiement et réceptionné le véhicule au Havre, son rêve a tourné au cauchemar.
Comment ne pas se faire avoir ?
Pour éviter cette mésaventure, comment importer en toute sécurité ? La solution la plus sûre est de passer par un importateur français établi, en contact avec des professionnels à l’étranger, qui rachètent eux des véhicules auprès de particuliers.
Comme en Belgique, où Latif Kaya est un de ceux qui scrutent la moindre anomalie sur les nombreuses voitures qui parviennent dans son garage chaque semaine. Ce jour-là, une Audi A5 restylée de 2017 avec 120 000 kilomètres est à estimer. « On voit ici que le pare-choc avant a été frottée donc il y a peut-être eu une réparation […] On voit que sur les jantes il y a quelques petites piqûres… » Il vérifie aussi l’épaisseur de la peinture ainsi que l’habitacle et le compartiment moteur.
Les avantages et les succès
L’avantage d’importer sa voiture est donc tout trouvé : réaliser une bonne affaire, en économisant en moyenne 15% ; trouver des packs et des finitions non-distribuées en France ; avoir le choix dans des véhicules d’occasion plus récents.
Mais vers quel pays se tourner ? Selon les dernières statistiques compilées pour le marché européen par CarVertical, « 32,2 % des voitures contrôlées en France ont fait l’objet d’un enregistrement historique en Allemagne. La Belgique et la Suède arrivent en deuxième et troisième position, avec respectivement 15,9 % et 13,8 % de voitures provenant de ces pays. »
« On va avoir des différences de 10 000 euros sur la BMW Serie 3 neuve » indique Alexandre Brunet, co-gérant d’AM Importation. «Le véhicule est par exemple à 40 000 euros en Allemagne et 50 000 euros en France. Il y a un malus écologique sur cet import, et il est très petit sur ce modèle. On a donc des gros écarts de prix. »
Bon à savoir :
Avant d’être remis aux propriétaires, ces véhicules importés passent dans leur pays d’origine un contrôle technique, pour garantir leur validité et ainsi éviter les fraudes au compteur. Mais en cas de pépin, il est possible de se retourner après l’achat, plus facilement sur le marché européen qu’ailleurs.
Vérifiez et faites vous aider
Rappelant le cas de Cyril, un avocat spécialiste du droit automobile nous confiait qu’il aurait à débourser « à peu près 10 000 euros d’abord en frais d’avocat et en frais de traduction des actes » devant la justice. Mais si le particulier est plus prévenant, choisit le marché européen et « passe par un professionnel, il peut bénéficier d’une garantie de 12 mois, valable dans tous les pays de l’UE explique François Quesnoy, conseiller auto chez MEA Automobile (Douai). Nous, on s’occupe de toutes les démarches administratives et la garantie s’applique sur les pièces et la main d’œuvre, sur toutes les pièces, sauf pièces d’usure. »