Les voitures de couleur jaune se revendent mieux, comprendre plus chères. C’est statistique et c’est aux États-Unis. Pour parler VO, « leur dépréciation » est moindre que les autres teintes, plus classiques, plus nombreuses et souvent plus tristes.
Vive la « jaunesse » !
Que d’idées reçues qui ne résistent pas aux fines études. Dont une, récurrente, réalisée sur le marché américain par le site iSeeCars. Elle a sollicité ses fins limiers, à la bonne vue, les invitant à passer au crible 1,6 millions de voitures mises en circulation en 2019 et vendues dans les dix derniers mois. Résultat, celles qui se vendent le plus chères sont jaunes. Elles ne perdent en moyenne que 13,5 % de leur valeur, contre plus de 20 % pour le gris, le blanc et le noir. Oublions tout de suite la conjoncture (crises multiples, Covid, spleen généralisé…), la même enquête menée, il y a six ans aboutissait aux mêmes conclusions. Le patron du site justifiant la chose, « les voitures jaunes sont relativement moins banales permettant ainsi de stimuler la demande et donc entretenir leur valeur ». En clair, la rareté fait le prix.
La vie en jaune
Cette analyse demeure-t-elle pertinente en traversant l’Atlantique ? Les chiffres manquent. Toutefois, et si cela se vérifiait dans nos contrées, nous ne pourrions que saluer la justesse de l’administration des Postes et sa généreuse attention aux comptes publics lors du renouvellement de son parc roulant. Un brin plus exclusif, le jaune était à la Dino 246 ce que le rouge est à Ferrari. Il habille la Mégane R.S., certaines Porsche, Lamborghini ou Mustang, s’invite au catalogue de Peugeot qui en a même fait une des teintes promotionnelles pour la 208, comme la Jeep Avenger, la Nissan Juke et quelques autres. Un soupçon d’audace d’automobilistes qui donnent des couleurs au gris des routes, à l’uniformisation ambiante. Un manifeste pour rouler différemment ? J’en jaunis à l’idée.