Dans le cadre d’une révision de son Code Sportif International (CSI), la FIA a interdit les pilotes de F1 et tous les participants à ses compétitions les démonstrations “politiques” sans sa permission.
Le Code Sportif International de la FIA, qui s’applique à l’ensemble des participants aux compétitions organisées sous l’égide de la fédération, a été mis à jour dans une nouvelle version publiée ce 19 décembre sur son site internet.
L’article 12.2.1.o. ajoute pour sa part que “tout manquement aux instructions de la FIA concernant la désignation et la participation des personnes pendant des cérémonies officielles lors d’une Compétition comptant pour un Championnat de la FIA” sera également considéré comme une infraction.
Ce n’est pas la première fois ces dernières années que la FIA intervient dans ce domaine. En septembre 2020, après que Lewis Hamilton soit monté sur la première marche du podium du Grand Prix de Toscane avec un t-shirt de protestation face à la mort de Breonna Taylor (portant le message “Arrêtez les policiers qui ont tué Breonna Taylor”), le protocole autour des cérémonies avait été revu, sous l’égide du directeur de course d’alors, Michael Masi, pour empêcher de tels gestes et donner une moins grande liberté aux pilotes pour afficher leur soutien à certaines causes.
Le casque de Sebastian Vettel au Canada avait suscité des réactions politiques.
Cette année, Sebastian Vettel a été l’objet de critiques de la part de responsables politiques après avoir arboré lors des premiers jours du Grand Prix du Canada un casque sur lequel était écrit “Stop à l’exploitation des sables bitumineux – Le crime climatique du Canada”, notamment décoré par une conduite de pétrole, dénonçant l’exploitation de gisements de bitumes dans l’Alberta, vaste projet industriel qui consiste en l’extraction de bitume via d’immenses puits à ciel ouvert, sur des terres auparavant forestières.
La FIA a également revu, dans le CSI, sa définition de la mauvaise conduite qui fait désormais référence “sans toutefois s’y limiter” : “à l’utilisation générale d’un langage (écrit ou oral), d’un geste et/ou signe offensant, insultant, grossier, impoli ou abusif, dont on peut raisonnablement s’attendre à ce qu’ils soient considérés comme grossiers, impolis, offensants, humiliants ou comme étant déplacés, aux insultes, notamment des gestes, signes ou un langage (écrit ou verbal) offensant(s)” et “aux violences physiques (coup de coude, coup de poing, coup de pied, coup de tête, etc.)”.
Lire aussi :La FIA admet avoir surréagi à l’aileron scotché de Tsunoda à BakouLa FIA en dit plus sur le futur kit F1 pour la pluie