- Des Scramblers parmi les Trails
- Peux-tu nous décrire l’expérience de l’événement ?
- Benelli t’a prété un Leocino “Trail” 500. Est-ce qu’elle était taillée pour cette aventure ?
- Tu la considères comme un trail ou un scrambler ?
- Quels sont tes prochains projets ?
On dit souvent que le scrambler, c’est pour les bobos des villes. Certains ont décidé que c’était aussi pour le tout-terrain énervé, la preuve avec qui s’est lancée sur les pistes de la redoutable Transat Verte en Benelli Leoncino 800.
La Transat Verte, qu’est-ce que c’est ?
“Tout bien considéré, il y a deux sortes de trailistes dans le monde: ceux qui restent chez eux, et les autres.”
Des Scramblers parmi les Trails
La Transat Verte est réservée aux motos de type trail, maxi trail, comme indiqué clairement sur l’affiche et dans le règlement. Il est donc logique de voir un éventail de générations de trails sur la ligne de départ, allant des vieilles merguez que nous aimons tant voir en état de marche après avoir passé l’épreuve du temps, aux missiles sol-sol équipés des dernières technologies. Bien que la présence d’un side-car Ural ait pu susciter l’attention, ce sont finalement deux Benelli qui ont attiré notre regard. Ce sont des trails TRK ? Non, ils auraient été en adéquation avec cet environnement. Nous parlons du Leoncino “Trail” de 500 cm³. Si je mets des guillemets autour du mot “trail”, c’est parce que le marquage portant cette mention sur le flanc de ces motos ne trompe personne : ce sont en réalité des scramblers. Une des aventurières chevauchant ce modèle est Nathalie Duplan, Elle nous raconte son aventure.
Peux-tu nous décrire l’expérience de l’événement ?
Pendant les 3 jours de l’événement, nous parcourons quotidiennement environ 260 km, entrecoupés par des bivouacs. La convivialité entre les participants, tant en roulant, que le soir en s’arrêtant, est vraiment agréable. Et il faut bien un peu de cette cohésion pour surmonter ensemble certains obstacles. La récompense ? Tous ces moments partagés, des paysages magnifiques. C’est une expérience mentalement forte. Bravo et Merci à l’organisation qui a super bien travaillé. Je ne connaissais pas cet événement, mais il y a des chances que je m’y inscrive l’an prochain.
Benelli t’a prété un Leocino “Trail” 500. Est-ce qu’elle était taillée pour cette aventure ?
Effectivement, Domice, de chez Benelli, m’a demandé de tester la Leoncino Trail, qui est la version tout terrain du bicylindre 500 cm³. C’est une moto formidable, à la fois facile et maniable qui appelle à la balade sans stress. Elle s’en sort aussi bien sur route pour les grandes liaisons que sur les chemins. J’ai notamment mis le couple à rude épreuve lors de certaines montées franchement abruptes. Le seul bémol de la moto pour moi réside dans l’absence d’une fonction pour désactiver un ABS franchement compliqué à gérer dans certaines conditions. Imaginez en descente, sous la pluie puis dans la boue. Vous voyez le tableau ? Néanmoins, la moto n’a pas subi de chute (et moi non plus). Côté essence, le réservoir n’est pas si grand, mais la moto consomme peu, je ne me suis pas sentie en décalage avec le reste des participants.
Tu la considères comme un trail ou un scrambler ?
Dans le regard des autres, nous n’étions clairement pas en trail. Chaque soir, les gens venaient nous voir pour savoir si nous allions terminer. Ils nous ont demandé : “Vous allez bien ? Ça va ?” Comme si nous venions d’une autre planète, différents des autres. Les gens te surveillent, car si tu n’as pas une GS, une T7, une Honda, ou d’autres motos de renom, tu suscites l’étonnement et la curiosité. D’ailleurs, mon objectif principal était de me lever très tôt le matin pour la mettre devant le drapeau de départ, afin de montrer que la moto est toujours là.
À mon avis, c’est un peu des deux quand même. Elle possède les compétences d’un trail facile avec un joli look de scrambler. Elle m’a d’ailleurs fait penser à la Royal Enfield Himalayan. Elle convient parfaitement aux débutants, en particulier aux personnes de petite taille. Elle est rassurante, car nous pouvons rapidement poser le pied au sol pour effectuer des manœuvres simples.
Quels sont tes prochains projets ?
J’aime avant tout vivre des expériences à la dernière minute. Vu mon emploi du temps, j’accepte les invitations même 2 ou 3 jours à l’avance. Domice m’a par exemple proposé une semaine avant de partir, j’ai accepté sans hésiter. C’était l’occasion d’honorer une amitié longue de 15 ans. Nous nous entendons bien, c’est un aventurier. J’aime cette adrénaline de ne jamais programmer quoique ce soit. Je préfère guider les autres que me guider moi-même.
Vous appréciez A2 Riders ? Affichez votre soutien en vous abonnant sur et . Vous nous aiderez à faire grandir le site !
