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Arrêt partiel du tram à Marseille: les commerçants de la rue de la République inquiets d'une baisse de fréquentation

Un mois après l’incendie dans le parking République et l’arrêt de la circulation des tramways T2 et T3, des gérants de commerces de la rue de la République, à Marseille, souffrent d’une baisse de fréquentation inédite. Certains pourraient fermer.

“Quand le tram a arrêté de passer, d’un coup j’ai vu qu’il y avait beaucoup moins de monde que d’habitude”, assure Belvy Quimfumu, gérant du restaurant Yokäe. Comme beaucoup de commerces de la rue de la République, à Marseille, son établissement a fait les frais de la baisse de fréquentation de l’axe lié à l’arrêt partiel de la circulation des trams T2/T3 après l’incendie dans le parking souterrain République, dans la nuit du 21 au 22 janvier. La majorité de la rue de la République n’est aujourd’hui plus desservie.

arrêt partiel du tram à marseille: les commerçants de la rue de la république inquiets d'une baisse de fréquentation

Le magasin de meubles Sophie Verjani – la sélection dit avoir perdu 52% de chiffres d’affaires depuis un mois et l’arrêt de la circulation du tram rue de la République, à Marseille.

L’incendie avait mis en danger l’intégrité structurelle du parking souterrain dans lequel il s’était déclaré, et, par conséquent, de la route qui se trouve au-dessus et où circulent les tramways, expliquait fin janvier Catherine Pila, présidente de la RTM. D’où la décision de suspendre la circulation le temps d’effectuer les travaux nécessaires. La reprise du trafic des tramways sur cet axe ne devrait pas intervenir avant le 15 avril.

“Quand est-ce que c’est fini?”

“On a été impacté par l’arrêt du tramway, c’est un peu compliqué. On a moins de passage dans la rue donc forcément on le ressent dans le salon”, explique de son côté Amine Bouzghaia, employé du Barbier de Marseille, “on a beaucoup de clients qui sont de passage (dans la rue), qui nous disent qu’ils viennent parce qu’ils sont passés devant avec le tram”.

À deux pas de la place Sadi-Carnot, l’emblématique boutique d’ameublement de Sophie Ferjani de la rue de la République reste aujourd’hui bien vide. Sans le tramway, la clientèle de bureau reste cantonnée à La Joliette et la fermeture du parking République rend également compliqué le stationnement des clients qui souhaiteraient récupérer des achats volumineux. À la chute de fréquentation s’ajoute aussi l’impossibilité pour les camions de livrer des marchandises. En un mois l’enseigne a enregistré une baisse de 52% de son chiffre d’affaires.

“Aujourd’hui, on est sur un risque de fermeture au mois d’avril”, lance Baligh Ferjani, le patron de la boutique.

Selon lui, “même un loyer gratuit, même un licenciement au mois d’avril, ça fait rien par rapport au volume de chiffres d’affaires qu’on perd et aux charges qu’on a. (…) Je me suis déjà fait du mouron, j’ai déjà eu le cœur qui a eu des palpitations, aujourd’hui j’en suis à me dire ‘quand est-ce que c’est fini?'”.

La métropole ne prévoit pas de compensations

Y aura-t-il des aides pour compenser les pertes financières des commerçants? La métropole explique que rien n’est prévu pour l’instant mais qu’elle reste attentive à la situation.

“Il faut que les commerçants se tournent vers leur assurance et celle d’Indigo pour les indemnisations”, détaille-t-elle.

Dans la rue, des blocs de béton entravent toujours le passage du tramway, en attendant le début des travaux prévu le 4 mars.

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