Cupra

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Notre avis au volant du nouveau Cupra Terramar PHEV 272 ch

notre avis au volant du nouveau cupra terramar phev 272 ch

Regard froncé, signalétique lumineuse aux trois triangles, et calandre très ouverte, ce Terramar suggère le dynamisme. Performant, il n’aime toutefois pas trop être brusqué sur route sinueuse. © DR

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Les baquets avant obstruent la visibilité des passagers arrière. Et leur coque proéminente mange pas mal d’espace aux jambes. Difficile alors de profiter de la banquette coulissante sur 15 cm pour agrandir le coffre un peu juste. © DR

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La vitre de custode permet de différencier le Terramar du Formentor seulement 6 cm plus court. Car pour le reste ils sont esthétiquement très proches. © DR

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Très sculptée, la planche de bord s’habille, comme toujours chez Cupra, de touches cuivrées. Sur le volant, les commandes sensitives ont disparu, remplacées par des touches physiques bien plus pratiques. © DR

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Dans cette variante PHEV, la batterie sous le plancher de coffre limite sa hauteur à seulement 44 cm sous tablette, et son volume à 290 Dm3. C’est un peu juste pour une familiale. © DR

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Il faudra un œil avisé pour reconnaître ce Terramar vu de l’arrière, car hormis Cupra écrit en lettres cuivré, le nom du modèle n’apparaît pas…et sous cet angle il ressemble furieusement au Formentor. © DR

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Les sièges baquets assurent un très bon maintien latéral en virage. © DR

A peine plus grand et esthétiquement très proche du Formentor, ce nouveau Cupra Terramar bénéficie d’une plateforme un peu plus moderne, déjà vue sur le VW Tiguan. Mais si la promesse de sportivité est bien réelle côté look et performances, il manque quelques manières pour que ce lourd SUV hybride rechargeable enchante vraiment au volant.

Ateca, Formentor, et maintenant Terramar…dans la gamme Cupra il n’est vraiment pas facile de s’y retrouver, d’autant que ces trois SUV se tiennent tous en à peine plus de 10 cm de longueur. Si le premier cité, quasi clone du Seat du même nom, n’est plus disponible qu’avec le seul 1.5 TSI 150 ch privé d’hybridation et ne devrait plus rester très longtemps au catalogue, les deux autres modèles devront cohabiter. Séparés de seulement 6 cm en longueur, Formentor et Terramar se marchent un peu sur les pieds, d’autant que leurs faciès et poupes se ressemblent terriblement, au point de les confondre puisque leurs noms ne sont pas inscrits sur leur hayon. Seul le profil permet de reconnaître le petit dernier, dont le dessin de la troisième glace inversé cache l’allongement de 6 cm, ainsi que les 5 cm de plus en hauteur.

Un Terramar esthétiquement très proche du Formentor

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La vitre de custode permet de différencier le Terramar du Formentor seulement 6 cm plus court. Car pour le reste ils sont esthétiquement très proches.© DR

Hormis cela, formes galbées et épaulement des passages de roues restent très proches, bien dans l’esprit Cupra. Les vraies différences, il faut les chercher dans ce qui ne se voit pas. Si la gamme moteur de ce Terramar se limite à un 1.5 e-TSI Hybrid 150 ch et deux hybrides rechargeables de 204 et 272 ch, ce dernier ici à l’essai, le Formentor propose en plus un 2.0 TDI 150 ch, ainsi que le 2.0 TSI 333 ch. En échange de cette gamme moins riche, le Terramar bénéficie, lui, de la dernière évolution de la plateforme MQB, baptisée EVO. Laquelle donne surtout droit, comme le tout récent VW Tiguan avec lequel il partage ses organes techniques et ses dessous, à la suspension pilotée à deux valves (une en compression, une en détente), laquelle est fournie de série sur les variantes PHEV. Toutefois, et toujours par rapport au SUV VW, ce Cupra bénéficie d’office, pour plus de dynamisme, d’un train avant aux géométries plus sportives, ainsi que de la direction progressive très directe.

Une plateforme de VW Tiguan

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Il faudra un œil avisé pour reconnaître ce Terramar vu de l’arrière, car hormis Cupra écrit en lettres cuivré, le nom du modèle n’apparaît pas…et sous cet angle il ressemble furieusement au Formentor.© DR

Si ce Terramar dérive techniquement de son cousin de chez Volkswagen il est, esthétiquement et à bord, bien plus proche de son frère Formentor. L’Espagnol affiche en effet 8 cm de moins que l’Allemand en hauteur alors que leurs longueurs sont très proches, semblant ainsi moins carré et bien plus élancé. Une allure plus athlétique qu’il paie en revanche à bord par un espace aux jambes suffisant mais bien moins généreux que chez le VW offrant 5 cm de plus. Au point qu’on doute de l’utilité de la banquette arrière coulissante sur 15 cm s’il faut conserver un minimum de places pour les occupants arrière. De plus, les coques rigides et imposantes des sièges baquets avant – au bon maintien latéral – masquent beaucoup la visibilité vers l’avant, et accentuent cette impression de confinement qui pourra déplaire aux familles. Idem pour le coffre, pénalisé par la grosse batterie de 20 kWh utilisables logée sous son plancher, lequel n’offre plus que 44 cm de hauteur (comme le Tiguan PHEV), limitant le volume sous tablette à seulement 290 Dm3 mesurés par nos soins.

Intérieur original aux touches cuivrées

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Très sculptée, la planche de bord s’habille, comme toujours chez Cupra, de touches cuivrées. Sur le volant, les commandes sensitives ont disparu, remplacées par des touches physiques bien plus pratiques.© DR

Heureusement, s’il n’est pas le plus familial des SUV, ce Terramar soigne son style à bord avec un mobilier sculpté et original comme sait le faire la marque espagnole. Les matériaux alternent le plastique souple et d’autres durs, mais des touches cuivrées égaient agréablement l’ensemble. Et puis Cupra a fait un effort d’ergonomie en revenant aux boutons physiques sur le volant, en éclairant la barrette commandant la température et le son sous l’écran tactile de 12,9 pouces, et surtout en permettant de couper assez facilement, depuis le volant (une touche sur la branche gauche et deux validations par la molette de droite), l’alerte de survitesse ainsi que l’aide au maintien dans la file. Reste la promesse du dynamisme au volant suscité par l’esprit de cette marque et cette ligne sculptée de SUV bas.

Excellentes performances…

Côté performance le contrat est effectivement bien rempli. Car en additionnant le 1.5 TSI doté d’un turbo à géométrie variable et un cycle de combustion Miller (mais pas la coupure des cylindres, inutile ici) délivrant 177 ch et 250 Nm, au moteur électrique de 116 ch et 330 Nm, on obtient au cumul 272 ch et 400 Nm de couple, du moins quand la batterie conserve encore un minimum de charge. Même si ce Terramar annonce 1 904 kg chauffeur à bord, les accélérations et reprises sont très toniques, au prix toutefois de fortes remontées de couple dans le volant, montrant que le train avant peine à digérer cette fougue, même sur route sèche. Au diapason de ces performances, ce Terramar se montre efficace et assez incisif en virage, surtout avec les gommes sportives de notre essai (255/40 R20).

…mais une masse très élevée

Mais sa masse très élevée se rappelle vite au “pilote” s’il adopte une conduite un peu trop dynamique, avec un train avant versant sans trop prévenir dans le sousvirage. Et comme la direction, presque ferme autour du point milieu, perd sa consistance au braquage, rien ne prévient dans le volant que les limites d’adhérence sont atteintes, ou approchent. Après s’être fait piéger une ou deux fois par une trajectoire s’élargissant de façon inquiétante dans une courbe qui se referme, on comprend vite que ce SUV promis dynamique peut accepter une conduite rapide, mais à la condition qu’elle reste coulée. Et puis de toute façon la boîte auto DSG6 à double embrayage n’apprécie pas un rythme sportif, où elle s’emmêle alors les vitesses, rétrograde souvent trop tard au freinage, passe les rapports supérieurs trop tard à l’accélération, et distille alors des à-coups. Sans oublier une pédale de frein qui, comme souvent chez les hybrides du groupe VW, inquiète par son manque de mordant à l’attaque, et devient ensuite brutale, compliquant le dosage autant sur route sinueuse qu’en ville.

Conduite coulée requise

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Les sièges baquets assurent un très bon maintien latéral en virage.© DR

Au rythme de la balade, on profite au moins de cet amortissement piloté nouvelle génération capable, en mode Confort, de procurer assez de moelleux et de progressivité pour plaire au reste de la famille, même s’il reste tout de même des remontées sèches aux basses vitesses à cause des grosses et lourdes roues de 20 pouces. Le mode Sport, jamais exagérément ferme contrairement au mode Cupra, étant préférable sur route pour conserver un bon maintien de caisse, surtout si le revêtement n’est pas parfait. Si ce Terramar promet plus qu’il ne tient en matière de sportivité, il permet au moins, avec sa grosse batterie, des autonomies confortables en zéro émission puisque nous avons pu rouler un peu plus de 70 km en électrique sur un parcours assez sinueux et raisonnablement montagneux.

Grosse batterie = grosse autonomie

Cupra annonce même plus de 129 km en ville, soit très largement de quoi parcourir les trajets domicile-travail de sans consommer une goutte de sans-plomb la semaine, et sans forcément recharger tous les soirs. La recharge est, elle, possible à 11 kW en 2h30 sur une wallbox (une heure de plus à 7,7 kW), ou mieux 50 kW en courant continu sur les bornes rapides, avec un plein alors promis en 26 minutes. Des performances rares en électrique, que l’on pourrait saluer, mais qui interrogent tout de même sur leur utilité. En effet, vu les trajets moyens domicile-travail, ne vaudrait-il mieux pas embarquer moins de batterie, avec alors trois avantages : davantage de coffre pour cette familiale, moins de poids pour ce modèle promis sportif, et un tarif moins inabordable. Car à 59 800 €, ce Cupra n’est vraiment pas à la portée de toutes les bourses.

Notez cet article Publié le 17/10/2024 à 09:12 Véhicules d’occasion

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