Longtemps réfractaire au tout électrique, Toyota s’ouvre de plus en plus à cette énergie, même si le constructeur affirme toujours ne pas vouloir mettre toutes ses billes dans le même panier. Mais la marque admet que ce sera un passage obligatoire pour remplir les objectifs environnementaux.
Toyota Prius 2023
Cependant, dans certaines régions du monde, à commencer par l’Europe, les normes se durcissent, et même si Toyota fait encore partie des bons élèves grâce à ses modèles hybrides particulièrement efficients, il n’en demeure pas moins qu’en 2035, comme tous les autres constructeurs, ils n’auront plus le droit d’en vendre sur le Vieux Continent.
Depuis quelques années, le fabricant japonais essaie maintenant de rattraper son retard, avec la récente bZ4X par exemple. Force est de constater qu’on est loin des références du segment, d’autant plus que le lancement a été pour le moins chaotique.
Toyota n’aura peut-être bientôt plus le choix
Mais justement, c’est aux USA que Toyota commence à changer son fusil d’épaule. Dans une interview accordée à Automotive News, Gilles Pratt, le directeur de la recherche chez Toyota, précise que « pour atteindre cet objectif, il envisage un avenir où les véhicules électriques pourront coexister avec les voitures fonctionnant aux carburants de synthèses et à l’hydrogène ». Comme quoi, le discours a changé par rapport à il y a deux ans, car Gilles Pratt semblait beaucoup moins ouvert à cette idée.
Les États-Unis vont-ils faire changer d’avis la marque japonaise ?
« Aux États-Unis, des décisions sont en train d’être prises, et je n’y participe pas, quant à l’arrêt de la production de véhicules thermiques pour le marché américain », a déclaré Gill Pratt. « Le simple fait que nous y pensions signifie que la décision finale doit être proche. »
Mais notre protagoniste tempère et rappelle qu’une majorité de voitures seront thermiques pendant encore longtemps, et que « même si l’on vend des voitures électriques uniquement à partir d’une certaine date, le parc thermique sera présent à long terme ».
Toujours est-il que Toyota semble observer de près ce qui se passe actuellement aux États-Unis, et si une décision semblable à celle prise en Europe venait à découler des discussions actuellement en cours, il y a de fortes chances pour que la marque change son fusil d’épaule. Car si Toyota peut se permettre de « se passer » d’Europe, ce ne sera certainement pas le cas du marché américain.