Pour résoudre des problèmes récurrents au niveau de ses logiciels, Volkswagen a fait le choix d’embaucher un ancien cadre de Tesla spécialisé sur le sujet. Sanjay Lal a travaillé aux côtés d’Elon Musk ainsi que chez Rivian et Google sur Android Automotive.
Après Tesla, Rivian et Google Sanjay Lal rejoint Volkswagen
Le constructeur allemand n’a pas bonne réputation sur ce sujet. Ses derniers véhicules électriques ont rencontré quelques problèmes largement médiatisés. Ce fût le cas de l’ID.3 à sa sortie. Représentant l’un des plus gros investissements de l’histoire de Volkswagen, la compacte électrique a été fabriquée sans une architecture logicielle complète. En 2019, au moment de sa sortie, les premiers modèles produits avaient donc dû être stockés dans d’immenses parkings spécialement loués par l’entreprise dans l’attente d’une solution. À l’époque, le constructeur rencontrait jusqu’à 300 bugs par jour sur l’ID.3. Des soucis liés à « l’architecture de base » du software de la voiture.
Des défaillances logicielles récurrentes
En 2020, les ingénieurs du groupe pointent du doigt un « développement réalisé de manière trop hâtive ». Les défaillances de Cariad, l’unité du groupe Volkswagen dédiée aux logiciels, a également entraîné le report du lancement de la Porsche Macan électrique et de la nouvelle Audi Q6 e-tron. Les échecs de Cariad auraient même contribué au départ de l’ancien PDG du groupe, Herbert Diess. Il avait créé ce département en 2020 dans l’espoir de faire progresser les marques du groupe sur le segment de l’électrique avec des logiciels compétitifs. Il espérait à l’époque concurrencer Tesla.
L’allemand tente de rattraper son retard
Volkswagen est en difficultés sur l’électrique. Le groupe a récemment annoncé le licenciement de 269 salariés au sein de l’usine de Zwickau. Et le sort de 2 000 autres emplois temporaires est toujours incertain. Le problème ? Les véhicules électriques de la marque ont du mal à se vendre. À Zwickau, une des deux lignes de production de l’ID.3 va même fermer. Si les problèmes sur les logiciels ne sont pas les seuls responsables de cette situation, ils y ont certainement contribué. Sur une voiture électrique, la qualité du software est de plus en plus importante.
C’est une forme de « nouveau design » et les consommateurs sont à la recherche des dernières fonctionnalités. Ils se préoccupent de moins en moins de la marque mais recherchent les innovations technologiques. Et Volkswagen en fait les frais. Pour ne pas se laisser distancer, le constructeur allemand a investi plusieurs centaines de millions d’euros sur XPeng, un fabricant de véhicules électriques chinois. Objectif : développer de nouveaux modèles électriques et profiter du savoir-faire technologique de la marque. Des marques comme Tesla, NIO ou BYD sont en train de devenir des références en matière de logiciels, aux dépens des marques historiques.