On peut dire du mal du capitalisme, et beaucoup ne s’en privent pas, mais on s’étonnera toujours de son incroyable capacité d’adaptation, et donc de survivre. Si une entreprise applique les règles du capitalisme, toutes ses règles, et rien que ses règles, il est probable qu’elle sera éternelle. Le premier trimestre 2024 n’a pas été tendre pour les voitures électriques. Et particulièrement pour Tesla, dont les ventes sont en baisse, aussi bien en Europe qu’en Chine, le premier marché du monde. Ventes en baisse, donc bénéfices en baisse, il fallait réagir. C’est ce qu’a fait le constructeur texan, en annonçant des milliers de licenciements il y a une dizaine de jours. Ces gens partis, les coûts fixes de la société sont en baisse, alors on peut baisser les prix, et en toute logique, cela devrait faire remonter les ventes. Tchac-tchac. C’est du management à la hache. Tant pis pour les employés partis, tant pis pour les clients qui ont commandé une auto la semaine dernière.
La Model 3 débute désormais à 39 990 €, alors qu’elle a 513 km d’autonomie WLTP et qu’elle accélère de 0 à 100 km/h en 6,1 secondes. Même si la voiture est énervante de par cette stupidité d’avoir supprimé la manette de clignotants, c’est de très le meilleur rapport prix/autonomie du marché. La version grande autonomie baisse son prix elle aussi, 629 km d’autonomie WLTP pour 48 990 €. Cela va se vendre.
