- Vous avez l’impression de ne pas pouvoir faire face ? Essayez l’auto-confort
- La solution ? Réduire les attentes
- L’auto-confort : 6 exercices pratiques
- Faire des exercices de respiration diaphragmatique
- Faites une pause
- Se concentrer sur l’étape suivante
- Chassez les pensées négatives
- Regardez comment l’esprit réagit, et non l contenu de vos pensées
- Soyez bienveillant envers vous-même
1 256 e-mails en attente, deux business plans à boucler, des enfants à aller chercher à l’école, une baby-sitter malade, des parents à la santé fragile… Nous ne sommes qu’en janvier et nous avons déjà l’impression qu’une année entière s’est écoulée depuis les vacances de Noël.
Vous vous sentez débordé·e, un sentiment que nous connaissons tous trop bien. Lorsque nous avons l’impression que trop de choses se produisent en même temps et que nous sommes surstimulés, on parle de « débordement », une sorte de surcharge : le cerveau est saturé et nous avons l’impression de ne pas pouvoir faire face à la situation.
Vous avez l’impression de ne pas pouvoir faire face ? Essayez l’auto-confort
Quelle solution adopter ? Tout le monde vous dira de vous accrocher. Au lieu de ça, il faut au contraire lâcher prise et laisser les choses se dérouler comme elles le doivent. Et c’est ça, la vraie révolution. C’est ce qu’on appelle l’auto-réconfort. À la question : « C’était quand la dernière fois où tu t’es senti accueilli, protégé, serein et sans souci ? » La plupart d’entre nous répondraient : « Quand j’étais petit, dans les bras de ma mère. » Et ce n’est pas une plaisanterie.
« En psychologie, on entend par confort ce qu’un parent donne Г un nourrisson qui pleure : le tenir dans ses bras, le caresser, le bercer et le traiter avec douceur В», Г©crit Olivia Remes, chercheuse Г l’universitГ© de Cambridge dans le domaine des soins de santГ© mentale et auteure du manuel The Instant Mood Fix, où elle propose 50 astuces rapides à mettre en œuvre pour apprendre à gérer vos émotions et à ne pas les laisser vous submerger. « Lorsque nous avons le sentiment de ne plus pouvoir faire face, que nous sommes irrités et au bord des larmes, nous devons nous réconforter. Nous devons nous recueillir et écouter cette petite voix intérieure qui nous dicte nos besoins. »
Facile ? Pas du tout, car l’esprit juge cette réaction contre-intuitive : pour lui, rester immobile n’est pas la solution. Bien au contraire… « C’est comme si vous preniez un bocal contenant de la boue et de l’eau, mais l’eau s’est séparée de la boue, elle devenue claire, explique Olivia Remes, mais si vous secouez le bocal, le liquide se trouble. » Il en va de même pour notre cerveau lorsque nous l’encombrons d’informations qui nous parviennent de toutes parts. Nous commençons à ne plus y voir clair.
La solution ? Réduire les attentes
L’auto-confort est une parenthèse hors du monde, qui ne doit pas s’éterniser, mais durer juste assez longtemps pour permettre à l’esprit de retrouver son calme et au cœur de s’apaiser : « Lorsque vous vous sentez surchargé, fixez-vous une période pendant laquelle vous ne vous laisserez pas distraire, par exemple deux heures, conseille la psychologue, cela vous permettra de vous libérer l’esprit et de faire avancer les choses, et ainsi, de réduire considérablement le stress. »
L’auto-confort : 6 exercices pratiques
Quels sont donc ces exercices pratiques qui peuvent nous apprendre à être à nous sentir en phase avec nous-même ? Olivia Remes en propose 6 dans son livre :
Faire des exercices de respiration diaphragmatique
Tout d’abord, concentrez-vous sur la respiration. Tout commence par là. Imaginez donc que vous avez un ballon dans le ventre et qu’à chaque fois que vous inspirez, le ballon se gonfle. Lorsque vous expirez, le ballon se rétracte. Répétez plusieurs fois, cela peut vous aider à mieux respirer et à vous détendre.
Calm hispanic female sit by pc with closed eyes meditate Inspirez et expirez profondément: cela vous aidera à vous détendre fizkes/Getty Images
Faites une pause
Vos proches se prennent le bec ? Le patron ne vous écoute pas ? Votre collègue accapare toute votre attention ? Votre enfant multiplie les crises de colère ? Ça suffit, faites une pause. Cessez de courir après tout et tout le monde, arrêtez de vous sermonner à tout bout-de-champ. Faites une pause, tout simplement. Cela fonctionnera chaque fois que vous vous sentirez débordé, parce que vous avez pris du retard. Et cela fonctionnera également chaque fois que vous vous obstinerez à courir après la carotte que l’on vous agite sous le nez : une promotion au travail dans une entreprise qui récompense rarement ses employés, une personne que vous aimeriez conquérir mais que vous n’atteignez jamais, un ami avec qui vous aimeriez vous réconcilier. Quand on se sent surchargé, au lieu de courir, il suffit de rester immobiles.
Se concentrer sur l’étape suivante
Fini le multitâche, concentrons-nous sur ce qui nous fait du bien. Lorsque vous aurez repris votre souffle, vous serez en mesure de vous remettre au travail. Posez-vous la question suivante : parmi toutes les choses qui figurent sur votre liste de tâches, quelle est la seule chose que vous pouvez faire immédiatement et qui vous fera du bien ? Une seule chose qui, si vous y consacrez du temps maintenant, vous donnera le sentiment d’avoir fait un pas en avant. Concentrez-vous sur cette chose-là. Mettez des œillères : ne pensez pas à tout le reste. Une fois que vous avez terminé cette tâche, réfléchissez à ce que vous avez accompli. Soyez-en satisfait. Vous pouvez maintenant vous consacrer au deuxième élément de la liste. Et continuez ainsi et, le soir venu, listez ce que vous avez accompli. Sans stress, sans angoisse, en toute sérénité, satisfait du travail abattu.
Close-up of woman writing to do list in notepad Fini le multitâche, privilégions ce qui nous fait du bien, et consacrons-nous à une seule chose à la fois. Timm Cleasby Photography/Getty Images
Chassez les pensées négatives
Lorsque nous nous sentons surchargés, toutes sortes de pensées nous encombrent l’esprit. Pour apaiser le mental, il faut se débarrasser de ces pensées. C’est comme nettoyer une cuisine très sale : si on fait semblant de la nettoyer et qu’on entre avec des bottes pleines de boue, comment peut-on la rendre propre ? Il s’agit donc de prendre un grand balai pour chasser les listes de choses à faire qui tourbillonnent en nous, ainsi que nos soucis et nos angoisses. Décidons consciemment de nous débarrasser de ces pensées. Si nous évacuons les pensées qui nous préoccupent pour concentrer notre attention sur une seule chose et l’accomplir, nous commencerons à nous sentir mieux. Plus léger. Et, paradoxalement, cela nous donnera de la force.
Young indian dreamy thoughtful student looking away working on laptop in office coworking space classroom. Hispanic student using computer for remote learning online training. Quand on se sent débordé, notre cerveau est encombré de toutes sortes de pensées. Si nous voulons retrouver un esprit apaisé, il faut chasser ces pensées. insta_photos/Getty Images
Regardez comment l’esprit réagit, et non l contenu de vos pensées
Comment faire ? Au lieu de nous concentrer sur le contenu de nos pensées, nous devons examiner le comportement de notre esprit : le cajoler – métaphoriquement – le bercer comme un petit enfant agité et faire en sorte qu’il se calme. De quoi les enfants ont-ils vraiment besoin ? Les parents essaient de les distraire, de leur donner des jouets, de détourner leur attention. Mais l’enfant n’a pas besoin de plus de stimulation. Ce dont il a besoin, c’est d’attention. Si nous prêtons attention à « l’enfant au fond de notre cœur » et que nous l’écoutons, nous commençons à nous calmer. Si nous nous asseyons avec nous-mêmes pendant une minute et prenons conscience que ce flot de soucis et d’anxiété provient d’un esprit agité – d’un esprit surchargé –, notre perception commence à changer.
Close up front view woman closed eyes resting on couch Si nous prêtons attention à l’« enfant au fond de notre coeur », et que nous l’écoutons, nous commençons à nous calmer. fizkes/Getty Images
Soyez bienveillant envers vous-même
Souvent, quand on essaie d’en faire trop, on finit par ne plus rien faire, parce qu’on se sent dépassé, stressé, et que cela nous paralyse. Dans ces moments-là, il est important d’être bienveillant envers soi-même : faites ce que vous pouvez, puis arrêtez-vous. Au final, vous serez plus productif qu’en vous mettant la pression pour tout finir. Lorsque vous sentez que vous n’en pouvez plus, choisissez la bienveillance et l’amitié envers vous-même. Vous êtes votre meilleur·e partenaire.
Young African American call center operator woman with curly hair using headset smiling with hands on chest with closed eyes and grateful gesture on face. Health concept. Lorsque vous sentez que vous n’en pouvez plus, choisissez la bienveillance et l’amitié envers vous-même. AaronAmat/Getty Images
Initialement publié par Vanity Fair Italie