Des panneaux publicitaires accueillant les deux anciens détenus du centre de détention américain de Guantanamo, à Kaboul, le 12 février 2024. AFP/Wakil KOHSAR
«Â Par la grâce de Dieu et les efforts des dirigeants de l’Émirat islamique, il est rentré au pays », a déclaré Mohammad Osman. « Je suis très heureux. Quand je me suis réveillé ce matin, j’ai eu l’impression que c’était (la fête musulmane de) l’Aïd. » Les deux ex-détenus ont été soustraits par les autorités au regard de la presse et de la large foule qui s’était rassemblée à l’aéroport pour les accueillir, certaines personnes tenant des bouquets. Le ministère de l’Intérieur afghan a tout de même publié des images de l’arrivée des deux ex-prisonniers.
Les deux hommes avaient ensuite été transférés à Oman, où ils étaient sous surveillance depuis sept ans, sans avoir le droit de voyager, avait indiqué Abdul Mateen Qani dimanche sur X. « Grâce aux efforts de l’Émirat islamique d’Afghanistan, les restrictions imposées ont été levées et ils vont rentrer dans leur pays natal », a-t-il ajouté. Avant leur arrivée, des panneaux destinés à accueillir les deux hommes avaient été placés le long de la route menant à l’aéroport de Kaboul et un fort dispositif de sécurité avait été déployé.
Plus qu’un détenu afghan à Guantanamo
Il ne reste plus qu’un détenu afghan à Guantanamo. Muhammad Rahim y est arrivé en mars 2008. Il a été accusé par la CIA d’être un associé proche du chef d’Al-Qaïda, Oussama Ben Laden. Sa famille a appelé à sa libération en novembre.
La prison de Guantanamo a abrité jusqu’à 780 détenus. Elle est devenue tristement célèbre pour ses détenus les plus importants gardés dans des cages et ses méthodes d’interrogation brutales, qualifiées par beaucoup de tortures. La plupart des détenus ont été relâchés au fil des ans, dont certains membres du gouvernement taliban au pouvoir en Afghanistan. L’administration Biden a travaillé à réduire le nombre de détenus enfermés à Guantanamo, avec l’objectif à terme de fermer la prison.