Le marché des voitures électriques ne connaît pas la percée attendue. Bien au contraire. Au cours des huit premiers mois de 2024, les ventes de nouvelles voitures électriques ont chuté de façon spectaculaire. Nous n’avions pas connu une telle baisse depuis 2017.
La Belgique est une exception
Alors qu’une fiscalité favorable aux voitures de société stimule les ventes de voitures électriques en Belgique, les chiffres européens montrent clairement que notre pays fait de plus en plus figure d’exception. Sur un marché qui a reculé de 16 % en août, les ventes de voitures électriques ont baissé d’un peu moins de 36 % par rapport à l’année précédente. Felipe Munoz, analyste chez JATO Dynamics, résume : ‘’L’intérêt des consommateurs pour les voitures électriques diminue rapidement. De nombreux facteurs y contribuent, notamment le manque de clarté sur les incitations à l’achat, les prix élevés et l’inquiétude quant à la faible valeur résiduelle des véhicules électriques’’.
Presque tous les grands acteurs se partagent le (plus petit) gâteau. Les ventes de Tesla, par exemple, ont baissé de 44 %. Volkswagen a chuté de 46 % et est désormais devancé par BMW en termes de volume de véhicules électriques. Hyundai-Kia et Stellantis ont dû renoncer à environ la moitié de leur volume et le groupe Renault a enregistré une baisse de 65 % en août. En fin de compte, seuls le groupe Geely – principalement grâce à la nouvelle Volvo EX30 – et BYD ont pu réaliser des gains.
JATO Dynamics conclut que les constructeurs automobiles chinois (parmi lesquels Volvo, Polestar et Lotus, tous détenus par Geely) s’emparent d’une part de marché importante. En août 2023, ils détenaient encore 10,5 % du marché des VE. Le mois dernier, elle était de 15,5 %. Ensemble, ils représentent désormais un volume plus important que Tesla, qui détient 15,3 % du marché des VE. Seul le groupe Volkswagen est encore plus important : toutes marques confondues, il représente 22,5 % des ventes totales de VE.
