La journaliste Mélanie Houé.
Journaliste indépendante dans tous les sens du mot, Mélanie était basée à Beyrouth de 2013 à 2019, où elle travailla tant pour la presse écrite que pour des médias audiovisuels, réussissant à se trouver une place auprès des médias francophones. Outre Libération, elle a collaboré notamment avec nos confrères de la Libre Belgique, mais aussi pour RTL, Médi1, BFM TV, France 24 ou encore TV5 Monde.
Après un master d’histoire de la construction européenne à Paris-IV, Mélanie avait suivi une formation de journalisme à l’ESJ Lille et Montpellier. Avant de se lancer à l’international, elle avait commencé sa carrière dans la presse locale, comme journaliste web pour le site Yvelines Première. En rendant visite à une amie au Liban, en 2013, elle a un coup de cœur pour le pays et décide de s’y installer comme reporter.
«Une fille que rien n’arrêtait»
«C’était une fille que rien n’arrêtait, toujours pleine de projets, passionnée par ce qu’elle faisait, engagée, pleine d’empathie, généreuse et aussi irréprochable dans son travail», dit d’elle son confrère Thomas Abgrall, qui l’a bien connue à Beyrouth, où il fut correspondant de Libération avant elle.
En quête d’une expérience journalistique différente et moins précaire, Mélanie Houé avait quitté le Liban pour le Qatar en 2019 pour travailler sur un site francophone lancé par le groupe Al-Jazeera. Elle y resta deux ans avant de s’installer à Madrid pour rejoindre son compagnon, jusqu’en 2023 et la découverte de la maladie qui allait l’emporter quelques mois plus tard.
La rédaction de Libération partage la douleur de la famille, des amis et de tous les proches de Mélanie Houé.