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Nouvelle Renault 5 électrique : points forts, points faibles, ce qu’il faut retenir après le 1er essai

Après des années d’attente, nous sommes enfin en mesure de vous livrer les points forts et les points faibles de la nouvelle Renault 5 !

Presque quatre ans ! C’est le temps qu’il aura fallu attendre avant de pouvoir prendre le volant de la nouvelle Renault 5 électrique. Sa première apparition publique date en effet de janvier 2021, aux côtés d’un Luca De Meo fraichement mené à la tête de Renault et dont la mission est de rebooster un Losange en perte de vitesse. Mais à l’époque, cette sorte de Supercinq remise au goût du jour n’est qu’un concept et malgré les dires de celui avec qui elle partage la scène, on peut encore douter de la traduction, en série, de ce craquant concept-car. C’était mal connaitre De Meo, grand artisan du retour de la Fiat 500 en 2007. Au fond, quel meilleur objet que cette R5 des temps modernes pour démocratiser la voiture électrique en France, voire en Europe ? Après les premiers essais, on se dit qu’il n’y en a pas beaucoup.

Les points forts de la nouvelle Renault 5 électrique

1.Un look qui fait l’unanimité

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Le look de la Renault 5 est craquant.© Renault

Le design d’une voiture reste subjectif, mais la nouvelle R5 parvient à mettre tout le monde d’accord. Il n’y a qu’à voir l’unanimité qu’elle a fait dès sa révélation – en digital – en février dernier. A de rarissimes exceptions, vous louez son look singeant celui de la R5 des années 1970 mais habilement ramené dans le présent. En fait à part une hauteur étonnante en raison d’un plancher haut qui héberge les batteries, la Renault 5 affiche quand même un look d’enfer et se pare, qui plus est, d’une multitude de détails qui font la différence. Il n’y a qu’à voir sa signature lumineuse très étudiée, devant comme derrière, pour se rendre compte qu’aucune citadine ne propose la même chose.

2.Une vraie personnalisation

Au diapason de cette bouille unique, la R5 de 2024 se dote d’un habitacle bien à elle. Cela fait du bien car Renault a beaucoup dupliqué son nouveau tableau de bord Open RLink ces derniers temps (Mégane, Austral, Scénic, Rafale…). Et si les deux dalles de 12 pouces en L sont parmi ce qui se fait de mieux en ergonomie digital, l’originalité y perd. Point de cela dans la R5 qui propose deux écrans de 10 pouces juxtaposés uniquement en horizontal et dont l’intégration façon jouet correspond bien à l’esprit de la voiture.

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Habitacle de la nouvelle Renault 5.© Renault

Et dans cet habitacle, couleurs et matières sont plus nombreuses qu’ailleurs. On a donc le choix entre des matériaux imitant le cuir, ou du textile façon jean, pour habiller la planche de bord “matelas”, tandis que les sièges se parent également de différentes couleurs.

C’est la même chose à l’extérieur, où le choix des teintes est plus varié que sur d’autres voitures et où les couleurs elles-mêmes détonnent ! Il y a évidemment le rappel au vert de la R5 des années 1970, mais du jaune, du blanc, du bleu et du noir sont aussi là pour élargir la palette. Sans oublier la possibilité d’opter pour un toit noir, lequel est souligné par un bandeau de couleur qui diffère selon la teinte choisie pour la carrosserie. Bref, une personnalisation riche pour cette nouvelle R5, on aime !

3.Une électrique vraiment fun à conduire

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La nouvelle Renault 5 est super fun à conduire.© Renault

Avec un couple disponible tout de suite, les voitures électriques se distinguent la plupart du temps par un dynamisme inattendu. A cette vivacité “naturelle” induite par son énergie – surtout avec l’unique motorisation de 150 ch disponible au lancement – la R5 ajoute beaucoup de maitrise. Direction précise et consistante, compromis confort/comportement réussi côté suspensions, la petite Renault tient bien le pavé et donne franchement la banane ! Même la gestion du freinage, pas évidente sur les électriques qui combinent le régénératif et le mécanique, s’avère réussie.

4.Un contenu techno inédit

La Renault 5 embarque, côté équipement, ce que l’on attend d’une citadine électrique moderne. On passera donc rapidement sur l’univers digital complet avec des applications en pagaille, une réplication smartphone sans fil, le chargeur à induction et toutes les aides à la conduite (régulateur de vitesse adaptatif, freinage d’urgence, alerte de survitesse…). Plusieurs nouveautés sont par ailleurs inaugurées par cette R5, avec un assistant personnel qui répond aux sollicitations de la commande vocale.

Mais surtout, la recharge de cette R5 innove. Pas sur la puissance acceptée en courant continu (100 kW), mais plutôt sur les fonctions permises par le nouveau chargeur embarqué. Il y a à la fois du V2L et du V2G. Dans le premier cas, il s’agit de se servir de cette R5 comme d’une alimentation pour de petits objets (plancha, vélo électrique à recharger…). Dans le second, c’est la possibilité de redistribuer de l’énergie de la batterie vers le réseau électrique, en cas de besoin.

Les points faibles de la nouvelle Renault 5 électrique

1.Une habitabilité franchement contenue

Certes, la R5 n’a pas vocation à partir en vacances et sa longueur de 3,92 m en fait avant tout un objet urbain. Il n’empêche, l’habitabilité offerte par la banquette à l’arrière, peut être un handicap. Si c’est un grand conducteur qui s’installe derrière le volant, inutile d’espérer caser derrière lui un enfant de plus de 8 ans sans que ses genoux ne soient plantés dans le dossier devant lui. Par ailleurs, au-delà d’un manque d’espace aux jambes, il faut aussi s’accommoder d’un plancher haut, qui oblige à franchement replier les jambes, car il est impossible de glisser ses pieds sous le siège avant. On pouvait attendre mieux sur ce point.

2.Une modularité limitée

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Banquette arrière peu accueillante pour la R5 électrique.© Alex Krassovsky

Le manque de place aurait pu être éventuellement compensé par une modularité étudiée. Mais là encore, il n’en n’est rien. Certes, on peut compter sur une banquette rabattable classique 2/3-1/3. Mais puisque l’assise ne bouge pas, un rebord conséquent entre le fond du coffre et la banquette rabattue demeure. Dès lors, pas simple de caser un objet volumineux en configuration “break”. Tandis que banquette droite, ce n’est pas la panacée non plus. Certes, le coffre est profond et Renault annonce 326 dm3, mais le seuil de chargement haut (75 cm environ) et épais va compliquer le remplissage au moment d’y caser les courses.

3.Une unique motorisation électrique

Au lancement, la nouvelle Renaut 5 ne propose qu’une seule configuration mécanique : grosse batterie, gros moteur. En chiffres, cela donne respectivement 52 kWh et 150 ch. L’autonomie s’annonce correcte vu l’usage majoritairement urbain, avec 410 km selon le cycle l’homologation WLTP. Sur route et autoroute, ce sera nettement moins, mais peu importe. Forcément, le prix s’en ressent, avec un tarif de base à 33 490 € avant aide d’Etat. Et si Renault vient de dévoiler les prix d’une nouvelle variante avec batterie 40 kWh et moteur de 120 ch, annoncé à 27 990 avant bonus CO2, il faudra encore attendre quelques semaines avant de connaitre le vrai prix d’accès de cette nouvelle R5, en configuration 40 kWh et moteur de 95 ch.

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Cette nouvelle Renault 5 n’est que 100 % électrique.© Renault

Plus généralement, la privation de motorisation thermique sera un frein à l’achat de cette R5. Pour Renault, il aurait été illogique de proposer, sur cette citadine censée populariser l’électrique “made in France”, un moteur hybride. Mais techniquement, la plate-forme CMF-B/EV, partagée notamment avec la Clio, atteste de la faisabilité. Un regret de plus pour ceux qui n’auront ni les moyens ni l’écosystème (recharge) pour s’offrir les joies de cette pimpante électrique.

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Notez cet article 4.6/5 ( 26 votes) Mis à jour le 07/10/2024 à 18:32 Véhicules d’occasion

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