Presque deux ans après le début de la guerre, les Ukrainiens ont appris à vivre avec les bombardements. Pour pouvoir assurer la scolarité de ses enfants, la ville de Kharkiv a installé des classes dans le métro.
Kharkiv, dans le nord-est de l’Ukraine, est la deuxième ville du pays. Elle est quotidiennement bombardée par les troupes russes : selon la Banque mondiale, cette région est l’une de celles où les dégâts sont les plus importants, avec Donetsk, Lougansk, Zaporijja, Kherson et Kiev.
Mais la vie ne s’est pas arrêtée pour autant, depuis le 24 février 2022 et le début de l’intervention russe. La mairie de Kharkiv a ainsi ouvert cinq écoles dans le métro, pour assurer la scolarité des enfants de la ville, tant la situation n’est pas stable. Un morceau du couloir du métro a été fermé au public, seuls les élèves et leurs professeurs peuvent l’emprunter.
Les enfants parlent tout le temps
Ces classes sont des containers vitrés et donnent sur la lumière trop vive du métro que l’on entend au loin. L’air est traité par une ventilation particulière, mais pour le reste tout est normal : un tableau, des élèves plus ou moins concentrés, une professeure. Tetyana Volodymyrivna enseigne depuis 37 ans. “C’est un cadeau du ciel pour les élèves, dit-elle. C’est une immense joie pour eux. Quand on m’a proposé de venir travailler ici, je n’ai pas hésité une seconde, même si ces enfants ne sont pas de la classe d’âge avec laquelle je travaille d’ordinaire.”
“Rien ne remplace la communication directe. C’est pour ça que les parents ont bien compris qu’il fallait amener leurs enfants à l’école-métro, s’ils en ont la possibilité.”
Tetyana Volodymyrivna, enseignante
à franceinfo
À Kharkiv, près d’une école sur deux est endommagée, quatre sont complètement détruites. La ville cherche désormais d’autres endroits souterrains pour accueillir davantage d’élèves dans les prochains mois.