Tacler une Lada : un peu facile… Mais en essayant cette Kalina 1117, j'avais tellement l'espoir que la marque sorte un petit break bon marché répondant aux attentes des Européens que la déception face à ses incompétences fut incommensurable. Et surtout, la Russe avait un défaut auquel je ne m'attendais pas du tout : une odeur curieusement nauséabonde à bord…
Note
des propriétaires
13,1/20
Pire voiture, mode d’emploi
Toute l’année, les journalistes de Caradisiac vous délivrent des avis objectifs, raisonnés et équilibrés sur les qualités et défauts des voitures qu’ils essaient. Mais l’automobile est aussi affaire de passion, et certains petits ou gros défauts transforment parfois le carrosse en citrouille. Dans cette série d’été, chacun des membres de la rédaction revient sur son pire souvenir automobile, avec une subjectivité totalement assumée.
Avec 4,04 m de long, la Kalina 1117 était l’un des breaks les plus compacts du marché. Ce qui ne l’empêchait pas d’afficher un bel espace. Son prix : 7 950 € en 2010, soit 1 700 € de moins qu’une Logan MCV de base.
Cette mission ne me sape pas le moral, au contraire : je suis même curieux de savoir si la marque venue du froid est parvenue à élaborer un engin bon marché à la hauteur de nos attentes. A priori, l’auto ne manque pas d’arguments : bien que moins longue que la 207 SW, la Kalina 1117 propose un espace aux jambes et un volume de coffre supérieurs. Et si la Logan se montre plus logeable encore, la Russe réclame 1 700 € de moins, soit 7 950 € (seulement 100 € de plus que la berline), ce qui en faisait le break le moins cher du marché à l’époque. Intéressant donc, même si l’ABS restait en option (360 €).
Russe tic…
Pour ne rien gâter, la dotation est correcte avec deux airbags, la direction assistée, les vitres avant électrique, la centralisation par télécommande et le volant réglable. De fait, je pense passer un agréable week-end en sa compagnie, même si une curieuse odeur de colle ou de plastique vient me chatouiller les narines dès la prise en mains.
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Le tissu est vieillot mais la dotation d’agrément correcte avec notamment la centralisation et les vitres avant électriques. Côté sécurité en revanche, pas d’airbags latéraux, et l’ABS est en option.
Une voiture à gerber ?
Hélas, cela se gâte rapidement sur longs parcours. Déjà parce que le moteur s’avère bruyant. Très bruyant même, lors des accélérations. Par ailleurs, des couinements divers en provenance de l’habitacle semblent lui répondre. Surtout, la transmission “tire” long : les capacités de reprises sur les deux derniers rapports sont catastrophiques, au point qu’on se surprend à repasser le troisième à 100 km/h pour relancer, surtout une fois la banquette occupée et le coffre chargé.
Ajoutez à cela une commande de boîte rétive et vous comprendrez que l’on ne passe pas vraiment un bon moment au volant. Les passagers arrière ne sont pas mieux lotis : outre le vacarme ambiant, ils subissent les effets de pompage incessants que génèrent les amortisseurs. Mais il y a plus grave ! Car l’odeur étrange que je prenais pour un détail au début deviendra finalement insupportable au point de me filer systématiquement la nausée.
Pour sûr, on peut tolérer moult défauts d’une voiture. À titre personnel, je dirais même que dès lors qu’elle tient la route, qu’elle ne tombe pas en panne tous les quatre matins et qu’elle obtient des résultats corrects aux crash-tests (un doute subsiste d’ailleurs sachant que la Kalina n’est pas passée entre les mains de l’organisme euroNCAP…), je suis prêt à “accepter” n’importe quoi si elle est bien moins chère que les autres. Mais là, impossible de trouver inconvénient plus repoussant…
Chiffres clés *
- Taux d’émission de CO2 : NC
- Bonus : NC
- Date de commercialisation du modèle : —
* pour la version .