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Volvo souhaite toujours que l’Europe interdise le thermique en 2035

Malgré avoir revu ses plans d’électrification, Volvo continue de faire pression auprès de l’Europe pour maintenir l’interdiction des ventes de thermiques d’ici 2035. Les constructeurs comme Stellantis et Volkswagen n’ont pas suivi l’initiative.

En termes de stratégie d’électrification, Volvo fait plutôt partie des bons élèves. Et pourtant, face à la baisse d’engouement marquée pour les voitures électriques, le constructeur suédois a récemment revu ses plans. L’objectif de proposer une gamme tout électrique ne serait ainsi plus prévu pour 2030, mais en 2040. Malgré ce nouveau recul, la marque originaire de Göteborg maintient toujours sa position en faveur d’une interdiction de la vente de voitures thermiques d’ici 2035. Une pression envers l’Europe relayée par nos confrères de Bloomberg, et qui est partagée avec 49 autres entreprises, comme Rivian, Uber et même Ikea. “L’électrification est l’action la plus importante que notre industrie puisse entreprendre pour réduire son empreinte carbone. L’objectif de 2035 est crucial pour aligner toutes les parties prenantes sur ce chemin et assurer la compétitivité européenne”, a déclaré le patron de Volvo, Jim Rowan.

Renault et Volkswagen ne suivent pas

volvo souhaite toujours que l’europe interdise le thermique en 2035

Renault est en forme grâce aux hybrides. Les électriques sont encore mineures dans les ventes.© Alex Krassovsky

Il fallait s’y attendre, parmi les absents de cette initiative en faveur du bannissement, on retrouve BMW, Volkswagen ou encore Stellantis. Rien d’étonnant quand on sait que Volkswagen envisage de fermer des usines en raison du ralentissement de ses ventes de voitures 100% électriques, tandis que Stellantis a considérablement revu à la baisse ses projections de marge opérationnelle. Même si, dans les faits, le patron Carlos Tavares a clairement affiché sa position pour un maintien à 2035, jugeant “surréaliste” la possibilité de modifier la date butoir. Et pour Renault, à la tête de l’ACEA (association des constructeurs européens), il faut impérativement modifier le calendrier jugé intenable.

Plus globalement, l’Italie de Giorgia Meloni fustige la décision européenne, la qualifiant “auto-destructive”. Il reste toujours à savoir si les biocarburants et autres carburants synthétiques zéro carbone permettront de passer à travers les mailles du filet même si, pour l’heure, la production de ces carburants reste anecdotique et surtout très gourmande en énergie.

Luca de Meo pessimiste

Le patron du groupe Renault est logiquement inquiet de l’interdiction du thermique en 2035 puisque la majorité des ventes de Renault et Dacia sont en thermique ou hybride, une technologie sur laquelle Renault a misé gros. Et qui rapporte pour l’instant au géant français. Mais Luca de Meo estime qu’il sera difficile de faire mieux que 50 % de ventes en électrique d’ici 2035.

“Si la trajectoire actuelle du marché se poursuit, nous arriverons à 50 % d’électrique, pas à 100 %, à moins d’un changement structurel permettant une accélération. Et pourtant, en trente-deux ans de carrière dans l’automobile, je n’ai jamais vu une technologie monter en puissance à une telle vitesse. Le marché européen de l’électrique a été multiplié par six en cinq ans. Le nœud du problème, c’est le calendrier”, a-t-il annoncé à nos confrères de l’Express.

Notez cet article 3.8/5 ( 6 votes) Publié le 02/10/2024 à 10:04 Véhicules d’occasion

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