À quelques heures de l’ouverture de la 90e édition du Mondial de l’Auto à Paris, prévue lundi matin, le parc des expositions de la porte de Versailles est semblable à une ruche, où des dizaines d’ouvriers s’attellent à monter les stands de chaque marque. Les véhicules arrivent eux au compte-goutte. Au milieu des traditionnelles voitures de route, des curieux ont dû se frotter les yeux au moment de voir débarquer des bolides sortis tout droit de films ou de séries cultes. Derrière le hall 7, attendaient samedi matin d’être installées la Pontiac Firebird de K2000, la Jeep Wrangler de Jurassic Park, la Dodge Charger noire de Fast & Furious 7, ou encore les célébrissimes Batmobile de Batman ou DeLorean de Retour vers le futur.
«Après avoir eu les youtubeurs Vilebrequin lors de la dernière édition , nous voulions cette année à nouveau proposer une animation événementielle du même type», explique-t-on dans l’organisation du Mondial de l’Auto. Le salon a donc proposé à Franck Galiègue, passionné de cinéma et grand collectionneur de véhicules iconiques du 7e art, de venir présenter ses plus beaux modèles. Au total, 25 d’entre eux, sur la cinquantaine dont le quadragénaire francilien est propriétaire – soit la collection la plus importante d’Europe -, seront visibles toute la semaine à venir dans le pavillon 7.1, dans une exposition baptisée «Pop Culture». Le salon comptant beaucoup cette année sur ce genre d’animations pour attirer un nouveau public, plus jeune et moins connaisseur.
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«Ne pas les abîmer», un vrai défi
Une fois arrivés sur place, à la porte de Versailles, les engins sont installés dans leur hall, pêle-mêle. Avant d’être ensuite ordonnés par thèmes. «Il y aura de petits panneaux d’explications et de contexte» devant chaque voiture, précise Franck Galiègue. Mais les visiteurs n’auront pas le droit de s’asseoir dans les véhicules, trop fragiles. Ils pourront seulement admirer de l’extérieur leurs formes, et observer derrière les vitres l’habitacle légendaire de certains d’entre eux : le convecteur temporel de la DeLorean, l’intérieur futuriste de la Pontiac Firebird de K2000 , ou encore le pommeau de vitesse «Michael Schumacher» de la Citroën Xantia de Jean-Claude Convenant (joué par Yvan Le Bolloc’h) dans Caméra Café.
Franck Galiègue ne cache pas sa fierté de voir sa collection privée, démarrée en 2007, être exposée dans l’un des plus grands salons automobiles du monde. Pour le quadragénaire, c’est en plus un joli clin d’œil de l’histoire. «En 1994 déjà, le salon avait présenté des voitures de films. À l’époque, j’avais une dizaine d’années, et j’avais été hyper impressionné. J’ai encore les photos de moi petit en train de poser devant les modèles. Et trente ans plus tard, c’est ma collection qui est exposée…»