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BYD mise sur les batteries solides pour ses futurs véhicules électriques, et ça arrive plus vite que prévu

Le mastodonte chinois des véhicules électriques BYD l’affirme : d’ici cinq ans, les batteries électriques solides pourraient équiper une grande partie des VE. Une déclaration qui, si elle se concrétisait, représenterait un tournant majeur de l’industrie automobile.

byd mise sur les batteries solides pour ses futurs véhicules électriques, et ça arrive plus vite que prévu

Les batteries solides peuvent stocker plus d’énergie dans un volume donné, une des raisons qui poussent les constructeurs, comme BYD à s’y intéresser. © Chatchai Somwat / Shutterstock

Les batteries solides peuvent stocker plus d’énergie dans un volume donné, une des raisons qui poussent les constructeurs, comme BYD à s’y intéresser. © Chatchai Somwat / Shutterstock

Les batteries de nos véhicules électriques ne sont-elles pas déjà solides ? La réponse courte est : non, la plupart des batteries utilisées dans les VE aujourd’hui ne le sont pas. Dans la grande majorité des cas, ce sont des batteries lithium-ion, qui utilisent un électrolyte liquide pour permettre le mouvement des ions lithium entre les électrodes. Depuis 30 ans, c’est ce type de batterie qui dominent le marché des batteries rechargeables pour les appareils électroniques portables et, plus récemment, pour les véhicules électriques.

Toutefois, ce paradigme pourrait changer assez rapidement, et c’est du côté de la Chine qu’il faut se tourner pour comprendre ce qui se trame. Lors du 2024 World New Energy Congress qui se tenait à Haikou, fin septembre, Lian Yubo, directeur scientifique de BYD, a levé le voile sur les ambitions du groupe en la matière. Les batteries solides, technologie souvent qualifiées de « Saint Graal » dans le secteur, pourraient équiper les VE plus vite que nous ne l’imaginions.

De l’exclusivité au grand public : une démocratisation programmée

Selon Lian Yubo, les batteries solides feront leur apparition dans un premier temps sur les modèles haut de gamme, avant de se généraliser progressivement aux véhicules de moyenne et d’entrée de gamme d’ici cinq ans. Une stratégie de déploiement précise, qui témoigne de la maturité de cette technologie, confinée depuis des années dans les laboratoires de recherche.

BYD, déjà second producteur mondial de batteries pour véhicules électriques (et leader sur le marché des VE) avec 15,8 % de parts de marché au premier semestre 2024, entend bien capitaliser sur cette avancée pour consolider sa position. Le groupe ne compte pas pour autant abandonner les batteries lithium-fer-phosphate (LFP), qui dominent actuellement le marché chinois avec près de 75 % de part de marché.

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La batterie semi-solide de NIO permet à l’ET7 de parcourir des distances très importantes avec une seule charge. © Nio

La batterie semi-solide de NIO permet à l’ET7 de parcourir des distances très importantes avec une seule charge. © Nio

Un défi technique et économique de taille

Malgré cet optimisme explicitement affiché, Lian Yubo reconnaît que des obstacles subsistent, et pas des moindres. Les coûts de production élevés et la complexité d’intégration de ces batteries dans les véhicules restent encore deux points sensibles. Ces enjeux expliquent en partie pourquoi CATL (qui produit aussi des batteries LFP), leader mondial des batteries destinées aux véhicules électriques, ne prévoit qu’une production à petite échelle de batteries solides d’ici 2027.

BYD et CATL ne sont pas seules à miser sur cette techno. NIO, autre acteur chinois, propose déjà sa berline de luxe, l’ET7, équipée d’une batterie semi-solide de 150 kWh, qui combine à la fois des composants solides et des composants liquides ou gélifiés dans son électrolyte. Toutefois, son tarif assez élevé demeure prohibitif. Mercedes-Benz, en collaboration avec Factorial, a dévoilé ce mois-ci une batterie solide affichant une densité énergétique impressionnante de 450 Wh/kg. Selon Factorial, cette conception de batterie donnerait aux VE une autonomie de 965 km tout en étant 40 % plus légère.

En tout cas, BYD joue gros sur cette annonce. Le géant chinois met sa crédibilité dans la balance en pariant sur une technologie encore balbutiante. Si les ingénieurs de Shenzhen réussissent leur pari, c’est toute la donne du marché électrique qui pourrait être rebattue à moyen terme. Au vu de l’expertise de la firme et ses résultats, il nous tarde de voir ce qu’il en sera dans cinq ans.

Sources : Bauaelectric EV News, CNEVPOST, Electrek

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