Nous avons pu prendre le volant de la BYD Seal Excellence, la version 4 roues motrices 530 ch de la nouvelle arme du constructeur chinois.
Après avoir découvert la ligne et l’habitacle de cette BYD Seal haut de gamme, il est désormais temps de prendre le volant pour un galop d’essai. Au menu, deux moteurs et 530 ch pour avaler le 0 à 100 km/h en 3,8 secondes. Certains jours il est plus facile de se lever aux aurores que d’autres.
Dès les premiers lacets, on devine que la masse est bien jugulée. La Tesla Model 3 est peut-être un peu plus dynamique, mais l’amortissement est moins ferme dans la BYD sans pour autant générer de roulis. Là encore, un détail surprend : le silence. L’insonorisation est franchement excellente. La direction est vive est le retour de route est parfait… en mode Sport. Le choix de ce dernier est impératif car en mode Confort le ressenti est artificiel et un peu déroutant. On doit pouvoir s’y faire mais franchement le mode Sport est beaucoup plus agréable. En revanche des alertes retentissent en permanence, ce qui est agaçant à la longue. 5 km/h de trop, une borne frôlée, un cycliste pourtant dépassé avec une marge plus que raisonnable… ça n’arrête pas de couiner ! Un petit passage dans le menu permet de les désactiver et de pouvoir se concentrer sur la route. Un paradoxe, mais BYD explique que ces fameuses ADAS, aides à la conduite, sont aujourd’hui obligatoires pour bénéficier d’un bon score Euro NCAP, ce qui est le cas de la Seal avec 5 étoiles.
Quant à l’accélération… ça pousse, ça pousse tout le temps, ça semble sans fin et ça ne patine jamais. Le couple est immédiat et la réponse de l’accélérateur très bien calibrée. Un petit bémol cependant quand on le relâche. Un petit temps mort avant la mise en action de la régénération entraine des à coups légers mais très désagréables. La Seal est une voiture d’ingénieurs, et il serait étonnant que ces derniers n’arrivent pas à corriger ce petit défaut lors d’une mise à jour On Air. Ils nous l’ont promis.
BYD annonce moins de 17 kWh/100 km en conduite dite normale, ce chiffre se stabilisant à 20 kWh sur autoroute. Sur près de 200km en conduite mixte, nous avons relevé 20,4 kWh/100km, en respectant scrupuleusement les limitations de vitesses mais en privilégiant le très jouissif mode Sport au détriment des modes Normal et Eco et en jouant certainement un peu trop avec l’accélérateur… mais avec 530 chevaux sous le pied, la tentation était vraiment trop forte. Avec la généreuse batterie Blade de 82,5 kWh, les 520 km d’autonomie promis ne seront certainement pas atteints, même en mode Eco. En cycle mixte, même avec une conduite dynamique, on peut en revanche aisément viser les 420 km réels et les 480 km en ville. L’autonomie réelle reste de toute façon supérieure d’environ 50 km à une Tesla Model 3 Dual Motor. Pas mal du tout.
Factuellement, cette voiture est supérieure à la Tesla Model 3. Concrètement… elle l’est à tous points de vue. BYD a pensé et conçu cette voiture pour en faire une référence. Il faut rappeler qu’à l’exception des vitres, des plaquettes de frein, du cuir et des pneus, BYD a imaginé et fabriqué l’intégralité de cette voiture. Le premier constructeur mondial de voitures électrifiées se donne les moyens de ses ambitions et ne devrait avoir aucun mal à les atteindre.