La marque chinoise d’électronique grand public Xiaomi expose (entre autres) sa première voiture électrique, la SU7, à Paris cette semaine. Sa commercialisation en Europe n’est cependant pas planifiée à ce stade.
Une voiture bleue turquoise dans une galerie d’exposition, au milieu d’un décor qui rappelle un appartement, entre un téléviseur écran plat, des smartphones ou encore un tapis de course. C’est ainsi que Xiaomi a choisi d’exposer cette semaine pour la première fois à Paris la SU7, sa première voiture, une berline 100% électrique. Mais si le grand public pourra la découvrir jusqu’au 30 juillet dans le 3e arrondissement*, sa commercialisation en Europe n’a rien d’imminent.
“La SU7 est commercialisée en Chine, aujourd’hui il n’y a pas de date et d’annonce officielle à faire sur un lancement sur le marché international ou français, explique à BFM Business Guillaume Berlemont, directeur marketing Xiaomi France. En revanche, tout ceci est à l’étude”. Mais une étude qui prendra visiblement du temps.
La SU7 se décline ici dans sa version la plus puissante, la version Max. © Pauline Ducamp
“Il faut prendre de l’expérience sur le marché chinois, finir de livrer l’intégralité des commandes de cette année, faire monter l’usine en capacité et prendre le temps de venir. Lancer une voiture demande de l’expérience, du réseau, poursuit Guillaume Berlemont. Tout ceci est à l’étude et d’ici quelques années, nous serons prêts à accueillir la SU7 ou d’autres modèles futurs également en France”.
En marge de la conférence annuelle du groupe la semaine dernière à Pékin, la marque semblait même plutôt tabler sur une arrivée en Europe avec un autre modèle que la SU7, selon Frandroid.
Objectif: le top 5 mondial des constructeurs automobiles
Le succès fulgurant en Chine de la berline et les ambitions du fondateur de la marque Lei Jun –être dans le top 5 mondial des constructeurs d’ici 15 à 20 ans- ont créé une certaine frénésie autour de ce modèle.
La SU7 est connectée au smartphone Xiaomi avec un même environnement numérique. © Pauline Ducamp
La SU7 se négocie à un prix moins élevé que sa principale concurrente dans le pays, la Tesla Model 3, de quoi emmagasiner des commandes, à défaut d’une certaine rentabilité.
Xiaomi vise 100.000 voitures livrées cette année, ce qui serait impressionnant pour une marque qui n’a choisi de se lancer dans la voiture électrique qu’il y a trois ans. Ce changement de stratégie fait suite à la baisse des ventes d’électronique mais aussi à la menace de sanctions sur le sol américain.
Une plaque résumant ses performances, sous l'aileron de la SU7 Max exposée jusqu'au 30 juillet à Paris © Pauline Ducamp
De 600 à 800 kilomètres d’autonomie
Xiaomi propose deux versions de la SU7, un modèle de base avec une batterie de 73,6kWh qui revendique plus de 650 kilomètres d’autonomie. Et une version Max équipée d’une batterie de 101 kWh pour 800 kilomètres d’autonomie. Deux moteurs, les HyperEngine V6 et V8, sont ainsi disponibles selon les versions, développés en interne par Xiaomi. La version la plus puissante pourrait atteindre un 0 à 100 en 2,78 secondes.
*Exposition à la Galerie Joseph 7 rue Bailly à Paris III, jusqu’au 30 juillet.
