Le dirigeant de Xiaomi, Lei Jun conseille aux clients impatients de recevoir leur exemplaire de la SU7 d’acheter une voiture électriques concurrente s’ils sont pressés. En cause : les délais de livraison très longs. Pour autant, la cadence de production s’accélère et les livraisons viennent de démarrer.
Notamment célèbre pour ses smartphones, la firme chinoise Xiaomi veut aussi se lancer sur le marché de la voiture électrique. C’est ainsi qu’elle a levé le voile en ce début d’année sur son premier modèle, qui prend le nom de SU7. Une berline très prometteuse, qui fait déjà beaucoup parler d’elle.
Une étonnante déclaration
Les livraisons viennent tout juste de commencer, donc, et la demande est déjà très forte avec plus de 100 000 commandes fermes en Chine. Autant dire qu’il faudra prendre son mal en patience avant de recevoir son exemplaire, puisque Xiaomi évoque un délai qui peut aller jusqu’à huit mois pour la version Max la plus performante. Ce qui peut dissuader certains clients particulièrement pressés, qui ne veulent pas ou ne peuvent pas forcément attendre aussi longtemps, et ce même si la version d’entrée de gamme sera plus rapide à arriver.
Voilà une déclaration qui peut sembler très étonnante de la part du patron de Xiaomi, mais qui montre un certain fair-play, alors que sa voiture n’est de toute façon pas encore prête pour tous les clients. En revanche, on note que ce dernier n’évoque pas du tout la Tesla Model S, qui reste l’une des principales rivales de sa berline. Mais cela s’explique sans doute par le fait qu’il souhaite privilégier les marques nationales. En revanche, aucune mention de la BYD Seal, autre concurrente. Est-ce un simple oubli ?
Une production qui s’accélère
Pour le moment, l’usine de la marque chinoise tourne à plein régime pour produire tous les exemplaires de sa nouvelle SU7, dont les technologies de pointe devraient lui permettre de rivaliser avec d’autres modèles bien implantés. Ainsi, leur gigafactory serait en mesure de fabriquer pas moins de 76 exemplaires de la berline électrique par seconde. Un chiffre tout bonnement incroyable, qui est rendu possible par des procédés similaires à ceux qu’utilise Tesla, dont le gigacasting. Ce dernier permet de réduire le nombre de pièces nécessaires en utilisant un grand moule, ce qui aide également à rendre les voitures électriques moins chères.
La berline se dote d’une batterie LFP (lithium — fer — phosphate) avec une architecture CTB (cell-to-body) dont la capacité est affichée à 73,6 et 101 kWh. Ce qui lui permet de parcourir jusqu’à 800 km selon le cycle chinois CTLC, soit 690 kilomètres environ avec l’homologation européenne WLTP. Plus tard, une version équipée d’une batterie de 150 kW et offrant une autonomie allant jusqu’à 1 100 kilomètres environ serait également prévue au programme. La voiture est également livrée avec la conduite autonome grâce à un capteur LiDAR.
Il faut compter 27 650 euros pour la plus abordable de la gamme, un prix qui sera sans doute plus élevé si elle finit par arriver un jour en Europe. Mais elle n’aura pas le droit au bonus écologique de 4 000 euros.