Stellantis et Renault vont payer cher le manque de popularité des voitures électriques
Ainsi, Renault pourrait subir deux milliards d’euros de pénalités financières liées à la pollution des véhicules et au fait que les voitures électriques n’y sont pas assez populaires. Un taux quasi similaire pour Stellantis, qui souffre du même mal. Et Volkswagen de risquer pas moins de huit milliards d’amendes.
Cette facture énorme est le résultat des simulations d’un grand cabinet d’expertise automobile, selon ce que rapporte Challenges. Avec cela, Renault y laisserait plus que son bénéfice net engrangé au premier semestre 2024, de 1,3 milliard d’euros. Idem pour Volkswagen et ses 7,3 milliards. Du côté de Stellantis, cela ne représenterait “que” 35% du profit net semestriel du groupe. Mais tout de même…
Quelles solutions pour les constructeurs concernés ?
“Plus d’une moitié des constructeurs paieront ces pénalités”, assure ainsi Alexandre Marian, directeur associé de l’entreprise de ce consultant, à Challenges. Or, ces derniers seront majoritairement européens, puisque les Chinois, spécialisés dans l’électrique, ne seront pas concernés. “On est dans la pire des situations” estime donc Luc Châtel, président de la plateforme automobile française (PFA).
Les constructeurs avertissaient déjà de cela. Certains scénarios, tous moins attirants les uns que les autres, s’offrent donc à eux, pour éviter les amendes. Ils peuvent, au choix, décider de réduire fortement leur production (avec les pertes d’emplois allant de pair avec une telle décision). Mais aussi racheter des crédits carbones d’autres constructeurs plus “propres” (donc surtout les Chinois, ce qui revient à subventionner la concurrence). Ils en appellent également aux Etats.