Un peu d’agitation en Amérique. Un conducteur de Cadillac s’y est fait envoyer promener par son assureur. Motif : il n’aurait pas le bon style de conduite. Pourtant, le client en question n’aurait pas eu d’accident. Mais comment l’assureur a-t-il pu savoir de quelle manière se comportait ce conducteur dans la circulation ? Réponse : les voitures modernes semblent récolter et transmettre une quantité remarquable de données aux marques automobiles. Et ces dernières les revendent. Les données peuvent donc être transmises aux assureurs qui, comme dans ce cas, peuvent les utiliser contre leurs clients. Et le problème ne se limite pas aux États-Unis. Les voitures transmettent également toutes sortes de données en Europe. Généralement, le conducteur n’est au courant de rien.
Ce n’est pas une, mais au moins sept compagnies d’assurance qui ont ensuite refusé le client de la Cadillac. Les refus en question n’ont rien à voir avec une éventuelle conduite dangereuse du client. Mais plutôt parce que, selon des critères peu clairs, la voiture avait constaté que l’homme freinait souvent brusquement, accélérait rapidement et conduisait même parfois trop vite. Le conducteur n’était pas du tout au courant que les voitures modernes conservaient ces données, ni que les marques automobiles les vendaient. Le New York Times a enquêté et a découvert que certaines marques automobiles américaines gagnaient des ‘millions de dollars’ par an en vendant ces données.
General Motors a admis cette pratique, mais a insisté sur le fait que l’utilisateur avait donné son consentement. Il l’a fait en acceptant les conditions d’utilisation de la voiture. Kia, Mitsubishi, Hyundai et Honda ont déjà admis avoir vendu des données similaires.
Pourquoi, vous êtes d’accord ?
Entretemps, les consommateurs semblent ignorer que les marques automobiles gagnent de l’argent grâce à leurs données de conduite. Chez nous également.