Les publicités pour les voitures électriques jonglent souvent avec le terme ‘zéro émission’. Bien sûr, ce n’est qu’à moitié vrai, car ces voitures ne sont pas totalement exemptes d’émissions. Le gouvernement d’un pays lointain veut même sévir contre l’affirmation ‘zéro émission’.
C’est autorisé/interdit
En Australie, on estime que cette forme ‘d’écoblanchiment’ ou ‘greenwashing’ a assez duré. L’organisme local de surveillance de la publicité, l’Australian Consumer and Competition Commission (ACCC), va se montrer plus strict pour veiller à ce que les consommateurs ne soient pas induits en erreur par les publicités pour les voitures électriques. Selon eux, les constructeurs automobiles devraient prendre en compte le cycle de vie complet de leurs voitures – et pas seulement ce qui sort (ou pas) du pot d’échappement – avant de les présenter comme exemptes d’émissions.
“Les autorités australiennes en ont assez de cette forme de ‘greenwashing’”
Les voitures électriques polluent davantage
Un autre problème est que l’Australie n’est pas vraiment réputée pour sa production d’énergie écologique. Pour fonctionner, ce pays fait encore massivement appel au charbon. Environ 70 % de son électricité est produite par des centrales, ce qui est loin d’être respectueux de l’environnement.
Le site web automobile australien Drive.com.au a publié une enquête de Mitsubishi il y a quelques mois. Le constructeur japonais est parvenu à la conclusion étonnante qu’en Australie, les voitures électriques, considérées sur l’ensemble de leur cycle de vie (du berceau à la tombe), sont plus dommageables pour l’environnement que les voitures à moteur thermique. Même au Japon, les avantages des voitures électriques en termes d’émissions de CO2 seraient plutôt limités. En Europe, où les énergies renouvelables (éolienne et solaire) sont déjà plus développées, le bilan CO2 serait bien plus positif pour la voiture électrique.