Le nouveau malus écologique prévoit de pénaliser les véhicules thermiques via un seuil de pollution rehaussé. Jusqu’ici, les pick-ups étaient épargnés via divers subterfuges : ils seront désormais pénalisés comme tous les autres véhicules.
Pour se débarrasser de ce boulet financier, certains constructeurs n’hésitaient pas à passer outre grâce à quelques astuces. Par exemple, Ford avait assimilé son nouveau Ranger à un « camion plateau ». Volkswagen s’était occupé de retirer, à l’arrière, la place centrale sur l’Amarok pour n’avoir que 4 places sur la carte grise (homologation N1). Ces deux bennes mobiles étaient alors reclassées en « camion utilitaire », ce qui les exemptaient de tout malus écologique.
La fin du pick-up en France ?
Les pick-ups étaient déjà visés par le malus écologique. Depuis 2019, ils étaient soumis à une taxe pouvant atteindre 10.500 € liée à leur taux élevé de rejet de CO2. Les constructeurs les plus tenaces sur ce segment pouvaient suivre. Mais en changeant les règles du jeu, le gouvernement souhaite exempter les véritables utilitaires de malus écologique sur le marché français.
Sachant cette astuce rendue caduque, Ford prend les devants et annonce la sortie d’une version plug-in hybride du Ranger pour le dernier semestre 2024. Volkswagen ne s’en sort pas aussi bien, puisque l’Amarok n’est vendu en France qu’en double cabine. Il faudrait une variante simple cabine (comprenez « sans les places arrières ») du pick-up allemand pour y échapper.
C’est maintenant aux constructeurs de redresser la barre d’ici peu, au risque de se retrouver avec des pick-ups affichés à près de 100.000 €, malus compris. En l’état, ce nouveau barème risque de tuer le marché du pick-up sur l’Hexagone.