Référence dans le segment des SUV premium, le Mercedes GLC est désormais accessible sous la barre des 25 000 €. Son habitabilité et sa fiabilité correcte en font un choix judicieux.
PHOTOS : C. MARTIN
Lancé en 2015, le GLC est rapidement devenu une valeur sûre. Attirant au premier regard, notamment avec les finitions Sportline et Fascination reconnaissables à leur regard full led ou aux gimmicks sportifs du pack AMG Line, le GLC séduit aussi à l’intérieur. Que ce soit en matière de fabrication ou de finition, l’habitacle est impeccable et toujours à la page. Il faudra toutefois jeter un œil aux endroits les plus exposés, à l’image de la console centrale où les rayures sont davantage visibles sur le revêtement noir brillant que sur les placages en bois vernis ou en frêne noir de certains modèles. De 7 ou 8,4 pouces en fonction de la finition, l’écran central et son système d’exploitation ne font pas parler d’eux côté fiabilité mais, évidemment, les graphismes commencent à accuser le poids des années. Enfin, le GLC se démarque toujours par son habitabilité généreuse : on est bien installé sur la banquette. Dommage que les sièges avant occultent la vision des passagers arrière, assis plus bas. Avec un volume satisfaisant de 530 dm3, le coffre peut accueillir tous les bagages de la famille.
Le roi du confort
Autre atout, le GLC s’est fait remarquer par le sérieux de sa mise au point, avec un niveau de confort excellent. Prévenant en configuration classique, l’amortissement est optimisé par la suspension pneumatique livrée en série sur les Fascination. Mais la fiabilité du système est, elle, moins fascinante. Vérifiez l’historique pour éviter les pépins. Côté moteur, en revanche, rien à signaler. Qu’ils soient essence ou diesels, les blocs n’ont pas de preuves à faire en matière de robustesse. Souples et volontaires, ils se montrent tous à la hauteur du standing de ce SUV. C’est le cas, en diesel, du 220 d très répandu dans les petites annonces. Le must reste cependant le 250 d, plus rare sur le marché. En essence, la version hybride atteint des sommets en matière de puissance. Mais si la consommation batterie chargée est séduisante (une moyenne de 6,8 l/100 km mesurée par notre Labo), l’appétit explose lorsqu’il n’y a plus de jus (plus de 11 l/100 km). Il faudra donc souvent passer par la case recharge (20 km d’autonomie seulement). Surtout, c’est la seule version à vraiment faire parler d’elle avec une batterie, désormais hors garantie (8 ans ou 100 000 km), qui invite à la plus grande prudence avant de choisir. La version 250 échappe à ces soucis, mais sa consommation élevée la réserve aux petits rouleurs.
PHOTOS : C. MARTIN
Planche de bord tapissée de cuir, sellerie biton ou en Alcantara, inserts chromés…le GLC fait partie des SUV premium.
A noter, les assemblages et matériaux sont costauds !
PHOTOS : C. MARTIN
Bien agencé, le coffre permet d’embarquer de nombreux bagages. Il cache aussi un volumineux compartiment sous le plancher. Si la banquette n’est pas des plus larges, trois adultes peuvent tenir confortablement à l’arrière.
Côté équipements
Oubliez la rare version d’entrée de gamme (sans nom) à la présentation austère malgré un équipement de base complet.
L’Executive est plus à la hauteur du standing du GLC, avec l’arrivée des sièges électriques et une présentation mieux travaillée grâce aux inserts issus du pack AMG. Mais le summum du confort se trouve avec la Fascination, équipée de la suspension pneumatique, de l’affichage tête-haute, d’un écran plus grandet du toit en verre.
LA DOTATION DE SÉRIE
GLC : – ABS + ESP – Airbags (7) – Bluetooth – Clim’auto. – Démarrage sans clé – Ecran couleur 7” – ISOFIX (2) arr. – Ports USB – Rails de toit – Start & Stop – Volant cuir.
Executive : – GPS – Pack intérieur AMG Line – Radar de recul avt/arr. – Réglages lombaires avt. – Rétroviseurs rabat. , hayon et sièges avant élec.
Business : – Caméra de recul – Peinture métallisée
Fascination : – Affichage tête-haute – Ecran 8,4 pouces – Sellerie cuir – Suspension pneumatique.
PHOTOS : C. MARTIN
Côté moteurs
Avec 25 000 € en poche, on retrouve deux diesels, basés sur le même bloc OM651 et déclinés en 170 ou 204 ch. L’offre essence est représentée par le 250 de 211 chou la surpuissante version hybride rechargeable.
250 : si ce 4 cylindres n’a pas le standing d’un 6 cylindres, il se montre suffisamment performant et onctueux avec sa boîte auto. à 9 rapports. Surtout, le bloc M274 installé sous le capot est sans histoire. Mais il est glouton, ce qui plombe le budget carburant. Ce n’est donc pas un hasard s’il s’agit de la version la plus abordable : comptez 25 000 € pour un modèle Executive de 2016 avec 130 000 km.
350 e : la puissance grimpe ici à un total combiné de 320 ch pour 700 Nm. De quoi catapulter les reprises, en dépit du surpoids de la grosse batterie. Mais gare à la consommation avec la batterie vide et au manque de fiabilité. Sa technologie a en outre un surcoût : vu un Fascination de 2017 avec 169 000 km à 24 000 €.
220 d : aussi costaud que les moteurs essence, le diesel est bien adapté à ce SUV.
Si la puissance peut sembler juste pour un grand SUV premium à quatre roues motrices, le bloc est assez volontaire. Le budget carburant reste raisonnable. Un Sportline de 2016 avec 150 000 km s’affiche à 24 000 €.
Il est même le plus sobre de la sélection. Rares sont les modèles avec moins de 160 000 km dans la limite du budget.
Côté fiabilité
A surveiller
Electronique. Comme souvent, l’électronique fait défaut avec des témoins inopinés et des capteurs défaillants. Vérifiez les voyants au tableau de bord du modèle visé.
Batteries. De faible capacité et largement sollicitée parle système Start & Stop, la batterie 12 V est à surveiller. Sur le 350 e, c’est la batterie haute tension qui fait défaut, empêchant même le fonctionnement en mode thermique en cas de panne.
Boîte de vitesses. A-coups, rapports bloqués, hésitations… la 9G-Tronic a fait parler d’elle. Une reprogrammation peut résoudre le souci. Sinon il faut la remplacer (4 000 €). Montez et descendez les neuf rapports pendant l’essai.
Suspension. Les silentblocs des triangles peuvent produire des grincements.
Avec la suspension pneumatique, une assiette bloquée en position haute ou des claquements signalent une panne du compresseur (1 200 €).
Nous vous conseillons
Un GLC 250 d Sportline
Moyennant un surcoût acceptable par rapport au 220 d, ce moteur se plie à tous les usages, avec une consommation très raisonnable. En Sportline, le confort est impeccable même sans le système Air Ride. Vu un modèle avec 162000 km à 24 500 €.
A.SAUNIER
