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Xpeng G6 : on a testé le nouveau concurrent chinois du Tesla Model Y

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La marque Xpeng débarque en France avec son G6. © DR

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Le bouton placé sur la branche gauche du volant du Xpeng G6 permet de régler température et puissance de la ventilation : malin ! © DR

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Hormis une différence en hauteur, le Xpeng G6 présente le même gabarit et un empattement identique au Tesla Model Y © DR

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Sur la route, le Xpeng G6 s’avère dynamique à mener et moins raide que le Tesla Model Y. Mais il n’est pas irréprochable pour autant. © DR

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Grâce à sa batterie en 800V, le Xpeng G6 peut supporter de fortes puissance de charge en courant continu. © DR

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Le Xpeng présente un design atypique mais qui a le mérite d’être original © DR

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Xpeng propose son G6 avec une batterie LFP en version de base (66 kWh) ou NMC pour la grosse 87,5 kWh des versions Grande Autonomie et quatre roues motrices Performance. © DR

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Le Xpeng G6 propose une banquette arrière très accueillante avec des dossiers inclinables. © DR

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Le coffre du Xpeng G6 est suffisamment généreux pour accueillir tous les bagages de la famille. © DR

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Le poste de conduite du Xpeng G6 présente bien de prime abord. Mais certains matériaux déçoivent. © DR

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Sous l’arche central du Xpeng G6, on dispose d’un grand bac de rangements et de prises de recharge. © DR

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Le Xpeng G6 Grande Autonomie délivre de bonnes performances. Réponse de la pédale de frein tout comme lourdeur de la direction sont paramétrables. © DR

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A bord du Xpeng G6, l’écran central tactile de presque 15 pouces est le maître. Il faut passer par lui pour la plupart des fonctions comme ajuster les sièges chauffants (et ventilés à l’avant). © DR

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Le Xpeng G6 joue la carte du SUV coupé et est garanti sept ans. © DR

Nouvel acteur sur la scène automobile européenne, le constructeur chinois Xpeng y nourrit de grandes ambitions avec son G6. Mais si ce SUV électrique ne manque pas d’arguments, il n’est pas irréprochable et surtout ne se brade pas…

Les plus

  • Autonomie confortable/puissance de charge en courant continu
  • Equipement complet
  • Comportement routier sans histoire

Les moins

  • Confort perfectible
  • Quelques matériaux pas à la hauteur
  • GPS à revoir
  • Prix élevé pour un challenger

Xpeng : c’est qui ?

Si vous êtes capables de citer d’une seule traite l’ensemble des constructeurs chinois, vous êtes super fort. En effet, l’Empire du Milieu compte d’innombrables labels, dont il est difficile de tenir l’inventaire. Ce qui est certain, c’est que nombre d’entre eux ont décidé de s’implanter en Europe connaissant des fortunes diverses.

Si, pour MG, tout roule, que BYD commence à s’y faire un nom et que Leapmotor, avec pour partenaire et distributeur Stellantis, devrait sans peine prochainement sortir de l’anonymat, pour Aiways et autres Seres, c’est plus compliqué. Qu’en sera-t-il pour Xpeng – il faut prononcer “xiao-peng” –, originaire de Canton et qui n’existe que depuis dix ans seulement ? L’avenir le dira. Mais il est certain que ce jeunot, dont la première voiture (le SUV Xpeng G3) a été commercialisée en 2018 seulement, ne manque pas de culot et tente l’aventure chez nous avec le gros Xpeng G9 et le Xpeng G6 à l’essai.

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Hormis une différence en hauteur, le Xpeng G6 présente le même gabarit et un empattement identique au Tesla Model Y.© DR

Esprit Tesla, es-tu là ?

On peut souvent reprocher aux voitures chinoises de “faire dans le fade” côté design. C’est tout l’inverse avec le Xpeng G6. Entre des petits airs de Hyundai Kona devant et une poupe qui a fait un instant croire à un automobiliste croisé dans une station-service qu’il s’agissait d’un Porsche Macan, le tout renforcé à coup d’éclairage spectaculaire à diodes et clignotants à défilement, ce chinois au profil de SUV-coupé a, qu’on aime ou pas, de la gueule. Et aussi pas mal de similitudes avec l’épouvantail de la catégorie qu’est le Tesla Model Y, à commencer par une conception en usine selon le principe du Giga Casting, un moulage sous pression permettant de réunir de nombreuses pièces du véhicule en un seul bloc, soit un gain de temps et d’argent d’un point de vue industriel mais qui soulève des questions en cas de réparation.

Hasard sans doute aussi, le Xpeng G6 calque, à quelques millimètres près, ses dimensions (4,75 de long sur 1,92 m de large et 2,89 m d’empattement) sur celles de l’américain, ce dernier étant juste un peu moins haut (-2,6 cm soit 1 ,65 m pour le chinois). Mais si les mauvaises langues verront aussi dans le dépouillement de l’habitacle une claire inspiration du best-seller américain, il serait injuste de considérer ce Xpeng G6 comme un piètre copier-coller…

Comparez les vraies autonomies des meilleures voitures électriques d’après notre cycle de mesures normalisé. Capacité de batterie, consommation, autonomie, on vous dit tout !

Un écran à tout faire et quelques astuces…

Une dalle tactile de grande taille et… c’est à peu près tout. Cet aménagement, inauguré par Tesla sur ses modèles, n’est plus une spécialité américaine, de nombreuses marques ayant décidé de suivre le mouvement (Volvo, Byd, etc.) tout en s’autorisant quelques améliorations maison. C’est le cas de Xpeng pour son G6. Si l’écran central tactile (ici de quasiment 15 pouces) tient bien la vedette – et probablement trop puisqu’il faut entre autres tâches passer par lui pour ajuster les rétroviseurs et, plus agaçant, la direction du flux des aérateurs –, XPeng a choisi de conserver des touches physiques fort pratiques. Ainsi, il est possible depuis la branche gauche du volant de régler facilement température à bord et débit de ventilation : malin. De l’autre côté, une touche personnalisable peut notamment servir à désactiver certaines aides horripilantes à la conduite, tandis qu’un glissement du doigt du haut vers le bas de l’écran central permet d’accéder aux fonctions vitales.

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Le bouton placé sur la branche gauche du volant du Xpeng G6 permet de régler température et puissance de la ventilation : malin !© DR

De l’espace à bord mais une finition perfectible

Hélas, si le dessin de la planche de bord, habillée partiellement de tissu, fait de prime abord bonne impression, ce chinois ne parvient pas à cacher des économies sur les matériaux. Passe encore pour le faux cuir (blanc ou noir, au choix) des sièges qui n’a rien à envier ou plutôt ne fait pas pire que celui d’une Tesla. Mais les plastiques présents en partie basse et leur assemblage discutable chatouillent les rétines. C’est d’autant plus dommage qu’entre rangements nombreux et banquette arrière très accueillante avec beaucoup d’espace pour les jambes, ce G6 possède, pour le reste, un bon sens de l’accueil. Sans trop négliger le coffre, souvent la tare des voitures chinoises, avec un volume annoncé ici généreux (571 dm3). Dommage que le cache-bagages avec enrouleur, en retrait des dossiers arrière (rabattables et réglables en inclinaison), laisse passer un jour.

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Le Xpeng G6 propose une banquette arrière très accueillante, avec des dossiers inclinables.© DR

Bien équipé, mais un GPS largué !

De générosité, il en est aussi question du côté de l’équipement. C’est simple, tout ce que l’on est en droit d’attendre en termes de sécurité (caméras, détecteur angle mort…) ou de confort (volant chauffant, wi-fi à bord, sièges électriques) y est présent, avec, pour seule option, une peinture métallisée (800 €) et un crochet d’attelage (tarif non communiqué), soit une méthode qui a longtemps réussi aux japonais. Mais beaucoup ne signifie pas bon, avec notamment un GPS aux abois, qui passait sur notre modèle d’essai du français à un dialecte à la limite de l’incompréhensible.

Sur la route : plutôt fréquentable

Par ailleurs, ce Xpeng G6 souffle le chaud et le froid du côté des prestations. Du strict point de vue du comportement routier, il témoigne de l’irrégularité des productions de l’Empire du Milieu. Ici, dans le bon sens, avec des prestations bien plus convaincantes que son grand frère Xpeng G9. En effet, ce SUV, ici en version propulsion de 280 ch aux performances toniques, ne réserve aucune mauvaise surprise en situation d’urgence, aidé par un anti-dérapage ESP qui agit dans le bon tempo.Il supporte sans ciller une conduite “généreuse”, qui ne doit cependant pas faire oublier, sur route humide, qu’il dépasse les deux tonnes. Autre motif de satisfaction, ces qualités dynamiques ne sont pas obtenues au prix du sacrifice du confort, avec des suspensions bien plus conciliantes que celles d’un trop ferme Model Y. Les plus pointilleux regretteront toutefois des mouvements de caisse et le fait que les lourdes roues de 20 pouces ne se font pas assez discrètes sur un bitume urbain plissé. Mais c’est surtout la direction qui se révèle perfectible. En effet, quand bien même peut-on l’ajuster en jouant sur l’assistance via les modes de conduite, elle manque de consistance et, plus gênant, est caricaturalement lourde sur les grands axes, où les amateurs de conduite “semi-autonome” devront rester vigilant avec des aides loin d’être infaillibles.

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Sur la route, le Xpeng G6 s’avère dynamique à mener et moins raide que le Tesla Model Y. Mais il n’est pas irréprochable pour autant.© DR

Autonomie convaincante à confirmer

Faute d’avoir pu le passer sur le circuit de Montlhéry pour nos traditionnelles mesures, ce premier contact avec la version Grande Autonomie nous a néanmoins semblé prometteur. Si, bien sûr, comme ses congénères, ce SUV électrique peinera dans la vraie vie à réaliser son autonomie annoncée (570 km), il n’a pas manqué de souffle sur notre parcours d’essai varié. Et, détail qui compte pour les amateurs d’électrique, sa grosse batterie de 87,5 kWh de capacité à chimie NMC (LFP sur le Xpeng G6 de base 66 kWh) peut supporter de très fortes puissances de charge (jusqu’à 280 kW) grâce à une tension en 800 V, une rareté encore sur le segment.

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Grâce à sa batterie en 800 V, le Xpeng G6 peut supporter de fortes puissances de charge en courant continu.© DR

Des tarifs loin d’être canons

Prix du Xpeng G6

  • 42 990 € pour la version de base
  • 46 990 € pour la version Grande Autonomie

Beaucoup d’équipements, de bonnes performances aussi bien côté autonomie que chrono, des prestations certes perfectibles mais honnêtes, tout cela a un prix. Affiché à partir de 42 990 € en version de base et 46 990 € pour notre version Grande Autonomie d’essai, ce Xpeng G6 est loin du stéréotype de la chinoise bon marché. D’autant qu’il doit se passer de bonus écologique, comme tous ses compatriotes à la production jugée trop polluante. Beaucoup se poseront donc la question d’investir une telle somme en sachant qu’il y a des marques et des produits qui ont pignon sur rue depuis longtemps et sont parfois moins chers… à commencer par Tesla, avec son Model Y équivalent Grande Autonomie (600 km de rayon d’action sous le cycle WLTP), affiché à 42 990 € et bien éligible aux aides de l’État.

Notez cet article 3/5 ( 32 votes) Mis à jour le 02/10/2024 à 15:21 Véhicules d’occasion

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