Les phares affinés et le bouclier redessiné sont à peu près les seuls signes distinctifs extérieurs de cette version restylée. L’essentiel se passe à l’intérieur. Avec des modifications plus nettes.
Après presque sept ans, Tesla revisite son modèle phare. De l’extérieur, des changements minimes. Mais la voiture est beaucoup plus modifiée qu’il y paraît. Plutôt en bien. Même si…
Bonne nouvelle : Tesla a remédié à plusieurs gros points noirs. La suspension hyper dure est devenue beaucoup plus conciliante, avec des réactions plus douces. La Model 3 peut maintenant passer pour une voiture confortable, sauf sur les saignées d’autoroute. Précédemment négligée, la finition intérieure a été revue à la hausse. Les plastiques affichent un plus bel aspect de surface, les placages en tissu sont plus soignés, de même que la moquette. Ça ne se perçoit pas tout de suite, mais l’insonorisation a aussi été renforcée. Malgré ces progrès, il y a encore des bruits d’air à haute vitesse. Et les bruits de roulement restent marqués sur certains revêtements de chaussée. Vous retrouvez avec joie le toit entièrement vitré qui se prolonge à l’arrière jusqu’à la lunette. Ce qui donne un sentiment d’espace unique.
À bord, finition nettement améliorée et confort adouci. Mais quelle aberration d’avoir supprimé tous les commodos au profit de commandes par l’écran central et de touches sur le volant !
Et quelques évolutions nettement moins positives…
Vous risquez de pester contre certains changements : l’écran central regroupe encore plus de fonctions et de commandes qu’auparavant, exigeant une accoutumance accentuée. L’accès aux fonctions exige des cheminements d’une très grande complexité à travers les menus. À peine croyable : les commodos derrière le volant ont disparu ! Pour engager la marche avant et la marche arrière, passez par l’écran ! Les essuie-glaces ? Une touche sur le volant ! Les clignotants ? Sur le volant aussi ! Pas du tout pratique : impossible de les activer lorsque le volant est tourné, par exemple dans un rond-point. De telles commandes devraient être interdites. Quant à ce fameux écran central qui regroupe tout, il risque de vous énerver : les touches tactiles sont petites et délicates à manipuler. Les affichages de certaines informations (heure, température, niveau de charge à l’arrivée…) sont minuscules. Et pendant ce temps, vous quittez forcément la route des yeux. Pour les informations principales, il manque un écran derrière le volant. Ou un affichage tête haute.
Toujours souveraine sur route, avec des accélérations flatteuses et un comportement agile voire sportif, elle accélère fort et file vite, en consommant un minimum d’électricité. Autonomie maxi !
Bonne pour la route
Et bonne pour rouler… longtemps
Tesla reste champion des consommations électriques. Nous avons relevé 11,2 kWh / 100 en ville, 12 kWh / 100 sur route, 17,6 kWh / 100 sur autoroute. Tout simplement excellent. Ce qui donne comme autonomies : 508 km en ville, 475 km sur route, 324 km sur autoroute.
Mais attention : bugs problématiques
BMW i4 eDrive, 57 550 €.
Et la fiabilité de cette électronique envahissante ? Notre modèle d’essai a été victime de dysfonctionnements : essuie-glaces automatiques qui peinent à se déclencher sauf sous une pluie battante ; commande vocale inopérante puis répondant à côté ; commande des pleins phares par moment impossible à actionner ; perte de la liaison Bluetooth du téléphone. Heureusement, l’accès au passage des vitesses par l’écran central n’a jamais bugué…
Byd Seal Design, 46 990 €.
Hyper compétitive en prix
Les prix des Tesla ont fait du yoyo depuis trois ans. Aujourd’hui, ils semblent stabilisés. Et le tarif de cette version d’entrée de gamme est ultra-convaincant. À 42 990 €, vous avez tout : une puissance très élevée, une autonomie 15 à 35 % supérieure à ce qui se fait ailleurs, désormais un confort avantageux et une finition correcte. La concurrence est aplatie ! En revanche, plus de bonus : la Model 3 est fabriquée en Chine. Pour 8 000 € de plus, vous avez la version à grosse batterie, deux moteurs avec une puissance portée à 462 ch et surtout quatre roues motrices. Offre qui également anéantit la concurrence.
Hyundai Ioniq 6, 52 400 €.
Nous avons aimé
Confort amélioré, finition plus soignée, silence bonifié, faible consommation électrique, autonomie flatteuse, performances élevées, conduite très douce, immense toit vitré, prix canon, équipement riche.
Nous avons moins apprécié
Écran central envahissant, commande de clignotants aberrante, pas de réglage du freinage régénératif, pas d’affichage tête haute, accès au coffre très étroit, plus de bonus (fabrication en Chine).
Tesla Model 3 à partir de 42 990 €
Version essayée : Model 3 Propulsion, 42 990 €.
Longueur : 4,72 m.
Coffre : 594 l.
Moteur : électrique, 275 ch.
Batteries : estimée à 57 kWh*.
Autonomie annoncée : 513 à 554 km selon jantes.
Bonus : aucun.
* Tesla ne communique aucun chiffre sur la capacité des batteries.
Principaux équipements
Jantes alu 18 pouces, phares à LED, toit panoramique géant, double vitrage, régulateur de vitesse adaptatif, caméra 360°, écran central 15,4 pouces, écran arrière 8 pouces, GPS, deux recharges de portable par induction, clim automatique bi-zone, sellerie en similicuir, sièges AV électriques, ventilés et chauffants, volant et sièges AR chauffants, quatre prises USB.
Les rivales
BMW i4 eDrive, 57 550 €
286 ch et très bonnes performances, grand agrément de conduite, excellente finition, prix élevé, options chères.
Byd Seal Design, 46 990 €
Chinoise et très ressemblante à la Tesla. 313 ch, belles performances, recharge peu rapide, suspension raide, pas de planificateur d’itinéraire.
Hyundai Ioniq 6, 52 400 €
229 ch. Bonne autonomie, bonne capacité de recharge, écran bien trop complexe, faible garde au toit à l’AR.
