Le nouveau Volkswagen Amarok, deuxième génération du nom, fait son retour sur le marché des pick-up. Imposant, performant, agréable mais cher, l’Amarok est un pick-up séduisant, qui risque cependant de rester confidentiel. Essai de la version 3.0 TDI.
- 1. Essai – Volkswagen Amarok (2023) : un retour sous de nouveaux contours
- Double cabine, super malus en vue
- Plus grand, plus long, plus haut
1. Essai – Volkswagen Amarok (2023) : un retour sous de nouveaux contours
Le Volkswagen Amarok est désormais le frère jumeau du Ford Ranger. Nul ne s’en plaindra.
Note
de la rédaction
14,7/20
EN BREF
Pick up
Deuxième génération
Uniquement en diesel
C’est en Afrique du Sud que les premiers essais du tout nouveau Volkswagen Amarok ont eu lieu. Pourquoi de si lointaines contrées ? Parce que l’Amarok est ici sur sa terre natale. Ah bon, l’Amarok n’est pas fabriqué en Allemagne ? Il ne l’est plus. Il sort désormais des chaînes de montage de l’usine Ford, où ce pick-up fait cause commune avec le Ranger. Vous l’aurez compris, le nouvel Amarok n’est plus un pur produit Volkswagen mais un copier-coller du Ranger. C’est l’un des fruits de l’accord passé entre les deux constructeurs, d’autres étant au programme des utilitaires comme le prochain Transporter, clone du Transit Custom. Le Volkswagen Amarok reprend tout de sa matrice Ford. Il s’en distingue tout de même dans la ligne : la face avant, le capot, les ailes et l’arrière sont spécifiques, tout comme la cabine qui lui est propre. Ce qui fait qu’il affirme sans hésiter qu’il est bien un Volkswagen. C’est plutôt vrai dans les apparences, et gageons d’ailleurs que beaucoup n’y verront que du feu.
Double cabine, super malus en vue
Ce pick-up est un double cabine, quatre portes, cinq places. Ce qui fait qu’il ne peut être considéré en France comme un utilitaire et devient voiture avec malus à la clé. Et même le risque du super malus de 50 000 €. Les homologations France sont en cours et diront si l’Amarok sera ou pas ainsi lesté.
Extérieurement, l’Amarok adopte des éléments de carrosseries qui lui sont propres, comme la face avant, le capot et les ailes.
Nous sommes bien dans un univers Volkswagen, même si l’écran central est celui du Ford.
À bord, nous sommes bien dans un univers Volkswagen. Tous les codes de la marque se retrouvent sur la planche de bord ; le volant et l’instrumentation sont propres à l’Amarok mais pas la tablette centrale qui est celle du Ford Ranger, même si le graphisme est signé Volkswagen. La position de conduite est très bonne, facile à trouver grâce aux réglages électriques, y compris sur ce véhicule d’essai avec la conduite à droite. La visibilité périphérique est satisfaisante, même si l’immense capot très plat ne permet pas une bonne visibilité du bout du véhicule. Cela peut être un léger handicap en tout-terrain.
Plus grand, plus long, plus haut
C’est qu’il a bien grandi cet Amarok 2023. Près de 10 centimètres de plus en longueur (96 millimètres pour être précis) pour atteindre 5,35 mètres. Il est aussi un peu plus haut, de 54 millimètres. L’empattement s’est allongé de 17 centimètres pour s’établir à 3 270 mm. Les porte-à-faux avant est arrière sont plus courts, conférant à l’ensemble une silhouette un peu plus ronde et plus harmonieuse. L’allongement de l’empattement bénéficie essentiellement aux places arrière. L’espace est clairement moins étriqué que sur les modèles précédents. Les sièges sont plus confortables, le dossier est plus incliné et un peu moins raide, la place au genou est plus conséquente et la position est globalement bien plus agréable… sauf pour le siège central où le tunnel de transmission se révèle franchement gênant. Bon courage à celui qui aura cette place surtout sur de longues distances !
Le nouveau grand pick-up de Volkswagen sera commercialisé en France avec l’été.
L’Amarok affiche aussi des capacités utilitaires satisfaisantes pour un double cabine. La benne, pouvant accueillir une palette, affiche 1,19 tonne de charge utile. La capacité de remorquage est de 3,5 tonnes avec une remorque freinée.
Chiffres clés *
- Taux d’émission de CO2 : 0 g/km
- Bonus : 7000 €
- Date de commercialisation du modèle : Non communiquée
* A titre d’exemple pour la version .
Le bonus / malus et le taux d’émission de CO2 sont données à titre d’indication pour la version la plus écologique.
2. Volkswagen Amarok (2023) – Sur la route : toujours très ferme
Sur la route, le V6 de 240 chevaux et la boîte automatique à 10 rapports apportent une conduite souple et dynamique.
Confortable position de conduite et bonne visibilité périphérique.
Volkswagen voit dans ce véhicule un pick-up au confort de SUV. Certes, cet Amarok Aventura bénéficie d’un équipement de haut niveau et d’un réel agrément général. Mais il reste aussi… un pick-up. Fermement suspendu, l’Amarok a une tendance à sautiller un peu tout le temps si le revêtement n’est pas parfaitement lisse. Les imperfections et irrégularités sont clairement bien ressenties. Et c’est là où l’on se dit que cet Amarok est tout de même un utilitaire, fait pour rouler en charge. Autre grief, la direction nous a semblé un peu floue. Sur routes sinueuses, c’est un peu pénible car le véhicule semble avoir un micro temps de réaction entre le mouvement donné au volant et la prise de position sur la route.
Apte aux terrains difficiles
Pick-up à transmission intégrale permanente, l’Amarok ne saurait craindre les conditions de route difficiles ou les terrains escarpés, le conducteur pouvant être épaulé par toute une série de modes de conduite, identiques à celle du Ford. Ce double cabine affiche un angle d’attaque de 30°, un angle de fuite de 26° et un passage à gué de 80 centimètres. C’est mieux que sur le modèle précédent.
3. Volkswagen Amarok (2023) – Équipement : très bien à tous niveaux
Les trois Amarok vendus en France bénéficient tous d’un très bon niveau de finition. L’équipement de série de la première version Life est correct avec un pack d’aides à la conduite standard, la climatisation manuelle, le volant cuir, les projecteurs et les antibrouillards à LED, une plaque de protection du soubassement et les pare-chocs noirs. Un ton au-dessus, l’Amarok Style accueille le V6 et la dotation de série monte en gamme avec en plus du niveau Life le siège conducteur électrique, le tableau de bord premium, le chargeur de téléphone par induction, l’écran central 12’’ avec navigation, la climatisation automatique bizone, la fermeture et le démarrage sans clé et quelques aides à la conduite supplémentaires comme la caméra avec vision panoramique.
Le sommet de la hiérarchie Amarok est occupé par l’Aventura, qui n’accueille pas seulement un niveau de finition haut de gamme mais aussi un style différent. L’Amarok Aventura a une calandre spécifique, avec un design en forme de X qui lui va bien. Côté équipements, il s’enrichit de quelques détails qui font la différence. Il n’y a ainsi que lui qui dispose des sièges cuir conducteur et passager à réglage électrique. Il accueille aussi les pare-chocs avant dans la couleur du véhicule, un système audio avec dix haut-parleurs, les rétroviseurs extérieurs et poignées de porte chromés ou encore le rideau coulissant électrique venant couvrir la benne, qui bénéficie d’une protection de sol.
4. Volkswagen Amarok (2023) – La concurrence, le bilan global, tous les tarifs
75 000 € TTC la version Aventura. C’est cher… mais cela pourrait l’être encore plus si l’Amarok ne parvient pas à éviter le super malus à 50 000 €.
La concurrence : de plus en plus réduite
Reste encore une inconnue. Ford a réussi un tour de passe-passe pour éviter le malus maximum à son nouveau Ranger. Si Volkswagen n’arrive pas à faire de même, les clients de l’Amarok d’une facture avoisinant les 120 000 € ! De quoi ruiner une possible carrière.
À retenir : cher !
Quoi qu’il en soit, le nouvel Amarok peut se montrer satisfait de sa nouvelle lignée commune avec Ford. Il adopte toutes les bases techniques du Ranger, ce qui est en soi un gage de qualité et de performances telles qu’attendues sur un pick-up. Et en reprenant les codes Volkswagen, il se distingue vraiment de son jumeau. Bref, l’Amarok est un véhicule bien né… qui souffrira en France de rester confidentiel s’il est plombé par les taxes.
Caradisiac a aimé
- Motorisation V6
- Équipements tous niveaux
- Performances
Caradisiac n’a pas aimé
- Tarifs élevés
- Direction un peu floue
- Suspensions fermes
5. Volkswagen Amarok (2023) – L’évaluation dans la catégorie : 37 critères analysés et notés
Les tarifs de la gamme Amarok devraient être compris entre 50 000 € et 75 000 € TTC.
Le Volkswagen Amarok est évalué dans la catégorie des pick-up double cabine, à cinq places. Une catégorie où l’on retrouve le Ford Ranger, le Toyota Hilux ou l’Isuzu D-Max.
Volkswagen Amarok Aventura V6 240 ch. | ||
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Budget | 5.86 |
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Coût d’achat | 6 | |
Consommation : données constructeur | 7 | |
Consommation : relevés Caradisiac | 7 | |
Courroie de distribution/chaîne | 6 | |
Cote attendue | 6 | |
Durée de la garantie | 4 | |
Fiabilité attendue/coût de réparations | 5 | |
Pratique | 7.33 |
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Qualité de la finition | 8 | |
Rangements | 7 | |
Coffre (volume, seuil, facilité de chargement) | 8 | |
Places AR : longueur aux jambes | 7 | |
Places AR : largeur aux coudes | 7 | |
Places AR : garde au toit | 7 | |
Rapport prix/équipements | 7.83 |
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Aides à la conduite | 8 | |
Conduite (liaisons au sol) | 7 | |
Confort | 8 | |
Multimédia | 8 | |
Style intérieur | 8 | |
Style extérieur | 8 | |
Sur la route | 7.78 |
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Agrément moteur | 8 | |
Agrément boîte | 9 | |
Amortissement | 7 | |
Dynamisme | 8 | |
Emissions polluantes à l’usage | 6 | |
Insonorisation | 8 | |
Maniabilité | 7 | |
Performance | 8 | |
Position de conduite | 9 | |
Sécurité | 8 |
|
Freinage | 8 | |
Systèmes de sécurité | 9 | |
Visibilité périphérique | 7 | |
Note globale : | 14,7 /20 |