Le Cupra Tavascan, le SUV coupé espagnol qui se prend pour un allemand

EN BREF

SUV Coupé

100% électrique

À partir de 46 990 €

Si je vous parle de SUV coupé, vous allez immédiatement penser à un modèle allemand et avec de fortes chances à une BMW, qui a développé ce phénomène avec le premier X6 avant de dupliquer cette carrosserie sur d’autres modèles. Les marques concurrentes germaniques lui ont emboîté le pas avant d’être rejointes par d’autres constructeurs à l’image de Volvo. Toutefois, ce type de véhicule n’est plus l’apanage seulement des premiums, car de plus en plus de généralistes y ont recours, à l’image Volkswagen avec son ID.5, de Peugeot avec son dernier 3008 ou de Renault avec son tout nouveau Rafale. Aujourd’hui, c’est au tour de Cupra de débarquer dans cette catégorie avec son Tavascan et chose plus rare, celui-ci est uniquement disponible en électrique.

Néanmoins, il aura fallu être patient pour essayer le Tavascan car cela fait déjà plus d’un an que le constructeur l’avait dévoilé. Après une telle attente, nous avions hâte de découvrir ce nouveau modèle qui représente le navire amiral de Cupra, le premier SUV Coupé et enfin son second véhicule électrique après la Born lancée en 2021.

Un style bien à lui

Le logo s’illumine et la partie avant du capot laisse passer l’air.

Le bouclier ne manque pas de personnalité avec notamment des projecteurs très fins.

Et pour séduire une nouvelle clientèle, Cupra compte comme à l’accoutumée sur le style de son SUV, qui est loin de passer inaperçu. Il possède en effet un physique imposant qui se remarque immédiatement en raison de sa face avant agressive comportant notamment une nouvelle signature lumineuse inédite avec des projecteurs très fins composés de triangles et d’un capot très travaillé en matière d’aérodynamisme. Les flux d’airs sont canalisés dans la calandre pour ressortir à son niveau et créer ainsi plus d’appui à la manière d’un aileron. Une autre particularité réside dans les logos avant et arrière désormais éclairés.

La signature lumineuse est en forme de triangle.

Cupra profite donc de la nouvelle réglementation européenne en la matière. Cela va de pair avec un bandeau lumineux arrière qui comprend aussi de triangles faisant écho à ceux de l’avant.  Ainsi pourvu, le Tavascan inaugure la nouvelle identité de la marque, qui sera utilisée aussi sur d’autres modèles du constructeur.

Massif sur le plan visuel, le Tavascan l’est également en termes de mensurations avec une longueur de 4,64 m et bien évidemment une chute de pavillon prononcée incontournable sur un SUV coupé.

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Les places arrière sont correctes en matière d’habitabilité.

Le coffre offre une bonne contenance. Il dispose d’un sous coffre pour ranger les câbles.

Sans surprise, ce type de dessin a des répercussions sur l’habitabilité et notamment la garde au toit qui est suffisante dans la majeure partie des situations, mais peut être juste pour les personnes mesurant 1,90 m et plus. L’espace aux genoux est correct pour un véhicule de cette catégorie. Le volume de coffre a pour sa part une capacité de 540 litres. Il est doté sur notre version VZ d’un plancher modulable, mais aussi d’un rangement pour les câbles. Pas de coffre à l’avant en revanche.

Une planche de bord spectaculaire

Si le style extérieur ne laisse pas indifférent, il en est de même de sa présentation intérieure, très différente des productions actuelles. En effet, la planche de bord est en forme de T avec une console centrale qui se termine entre les passagers avant tout en surplombant des rangements. Cette pièce de forme inédite est recouverte d’un plastique ayant l’aspect d’écailles de poisson. Un matériau que l’on retrouve aussi sur les contre-portes. Agréable au regard, il l’est peu en revanche au toucher, car constitué de plastiques durs, mais les responsables de la marque nous ont assuré que cela serait corrigé lors de la commercialisation. À vérifier sur les modèles définitifs. Pour le reste, de nombreuses parties de l’habitable sont recouvertes d’une matière proche du néoprène, utilisé pour les combinaisons de plongée et plutôt plaisante au toucher.  L’originalité est aussi au programme du dessin des contreportes qui intègrent parfaitement les poignées et sont parsemées de LED.

Le reste est plus classique avec des éléments provenant clairement de l’univers Volkswagen avec une petite instrumentation déjà vue sur les ID.4 et ID.5 par exemple relayée ici par un affichage tête haute.  Grand format pour l’écran multimédia avec une taille de 15 pouces. Il reçoit le dernier système d’exploitation, qui le rend particulièrement rapide, fluide et facile à prendre en mains avec des raccourcis bienvenus. Dommage, dans ces conditions, que la barrette permettant de régler la température de la climatisation et le volume ne soit pas plus intuitive à utiliser.

Le Tavascan sera commercialisé en 100% électrique en deux déclinaisons bénéficiant chacune de caractéristiques techniques bien distinctes.

L’entrée de gamme dénommée « Endurance » disposera d’un moteur de 286 ch et 545 Nm tandis que la version VZ – celle de notre essai – est équipée d’un second moteur pour une puissance totale de 340 ch. Il devient la même une 4 roues motrices et hérite même d’une suspension adaptative. Point commun à ses deux versions, leur plateforme MEB mais aussi leur batterie de 77 kWh net leur permettant de revendiquer des autonomies respectives de 568 et 522 km.

Comme souvent sur les véhicules électriques, la fiche technique donne envie. Il y a de la puissance, des performances de sportive avec un 0 à 100 km/h abattu en 5,5 s pour la version VZ, ainsi qu’une suspension adaptative et une transmission intégrale pour assurer une bonne motricité tout en garantissant un bon confort. La réalité est toutefois un peu plus terne. Tous ces éléments sont bel et bien présents, ce qui procurent un bon dynamisme avec notamment des mouvements de caisse bien contenus, un placement dans les virages faciles grâce à la direction précise et des performances dignes d’une vraie sportiv. Toutefois, le principal problème se situe encore dans le poids qui avoisine les 2 200 kg. Forcément, cela se répercute sur la conduite et notamment lors de l’inscription en virage et dans les phases de freinage où celui-ci se ressent tout particulièrement.

Pas de miracle non plus en ce qui concerne la consommation puisque nous avons relevé une moyenne de 21 kW lors de notre essai, et ce, sans faire de parcours autoroutier à 130 km/h. Pour la recharge, c’est du classique dans le groupe Volkswagen avec du 11 kW en alternatif et 135 kW en continu. De quoi passer de 10 à 80% en 28 min. À noter que le Tavascan propose une récupération d’énergie assez développée avec un mode B (régénération renforcée), mais également d’un système personnalisable grâce aux palettes.

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La structure de la gamme du Tavascan pour la France n’est pas encore connue en détails, on sait juste qu’il recevra toutes les aides à la conduite classiques, mais aussi la dernière génération de régulateur de vitesse adaptatif avec gestion du changement de voie automatique. Quatre packs optionnels seront aussi disponibles

Le premier dénommé « Immersive » propose notamment le système audio Sennheiser, la caméra 360°, les sièges avant chauffants électriques et les jantes 20 pouces.

Le troisième « Extrême »  reçoit des pneus performances et des sièges baquets

Enfin, le pack « Hiver » s’enrichit de la pompe à chaleur, des sièges avant, arrière et du pare-brise chauffants.

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Leurs tarifs ne sont pas encore connus. Il en est de même de tous les prix du Tavascan, qui devraient débuter à partir de 46 990 €. Attention, pas de bonus, car le SUV espagnol est fabriqué en Chine.

La concurrence : peu de monde

Les SUV coupés ne sont pas, à la base, très nombreux puisque la majeure partie d’entre eux font partie du segment premium avec une grande majorité de marques allemandes. Quand on ajoute le critère électrique, cette liste se réduit encore plus drastiquement puisqu’on ne trouve plus que l’Audi Q4 e-Tron Sportback ou à la limite le Volvo C40. En élargissant notre champ de recherche aux marques access-premium, on peut y inclure le Volkswagen ID.5, logique, car il s’agit du cousin de ce Tavascan. En connaissant juste son prix de base, le SUV de Cupra apparaît bien placé puisque moins cher que le Volkswagen et l’Audi.

À retenir : pour ceux qui veulent se démarquer.

Cupra voulait marquer les esprits avec ce Tavascan et c’est un pari réussi parce que ce dernier est loin de passer inaperçu, que ce soit sur le plan extérieur ou intérieur.  Sa conduite est, en revanche, plus standard, comme souvent avec les modèles électriques :  il est pénalisé par un poids trop important. Il en résulte un dynamisme en demi-teinte malgré des moteurs puissants, une suspension adaptative et un châssis bien né.  On reste donc un peu sur notre faim.

Caradisiac a aimé

• Le style extérieur

• La planche de bord originale

• Le nouveau système multimédia réactif et fluide

• La qualité globale des matériaux

• L’équipement riche, notamment sur la version VZ

Caradisiac n’a pas aimé

• La taille de l’instrumentation trop petite
• Le poids trop conséquent
• Les capacités de recharge standards
• Les consommations importantes

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