Il n'existe que deux exemplaires de la berline performante.
Le Concorso d’Eleganza Villa d’Este réunit chaque année les voitures les plus belles et les plus précieuses du monde sur les bords du lac de Côme, en Italie. Souvent aussi les plus rares, comme ce fut le cas cette année. Notre coup de cœur secret était une berline Maserati, construite seulement deux fois. Nous souhaitons la présenter ici plus en détail.
Maserati Quattroporte AM 121, 1971
Son échec est expliqué, selon certaines sources, soit par les conséquences de la première crise pétrolière de 1973, soit par des considérations de politique de groupe de Citroën, la maison mère de Maserati à l’époque, qui préférait une berline techniquement adaptée à la Citroën SM. C’est ainsi qu’est née la Quattroporte II, dont seuls six exemplaires de pré-série ont été produits entre 1974 et 1978.
Seulement deux exemplaires produits
Il fut présenté par Juan Manuel Fangio, quintuple champion du monde de Formule 1, qui avait remporté son dernier titre en 1957 avec une Maserati 250F. Le public fut enchanté par la berline et l’AM 121 fut présentée lors de plusieurs autres salons automobiles. Avant le GP de Monaco 1972, l’AM 121 a remporté un prix journalistique. Les dernières apparitions sur les salons eurent lieu en 1973 et 1974, date à laquelle la “Citroën-Quattroporte” fit son apparition.
En 2000, la Quattroporte AM 121 est arrivée aux États-Unis et a été vendue à l’été 2003 à Bruce D. Milner à Los Angeles. Il était un collectionneur de pièces uniques de constructeurs automobiles italiens et a réuni les deux AM 121 sous un même toit. En interne, le prototype porte la désignation AM 121.002 et la voiture de l’Aga Khan la désignation AM 121.004. On spécule encore aujourd’hui sur un troisième véhicule.
Quoi qu’il en soit, regardons de plus près l’AM 121.002 que Thierry Dehaeck avait amenée de Belgique au Concorso (en 2016, la 002 a été vendue aux enchères aux États-Unis). La ligne latérale assez anguleuse rappelait déjà à l’époque la Monteverdi High Speed 375/4. À l’avant, l’AM 121 présente des parallèles avec la Maserati Kyalami de 1976, également dessinée par Pietro Frua. Les feux arrière proviennent quant à eux de l’Alfa Romeo 1750.
La Quattroporte AM 121 est propulsée par un moteur Maserati huit cylindres en V monté longitudinalement à l’avant. L’AM 121.002 de 1971 utilise une variante de 4,7 litres du moteur que Maserati proposait en usine, entre autres, sur la voiture de sport deux portes Indy. La puissance était indiquée à 290 ch. L’AM 121.004 de 1974 utilise en revanche une version de 4,9 litres avec une puissance de 320 ch. Dans les deux cas, la puissance est transmise aux roues arrière par une boîte de vitesses manuelle ZF à cinq rapports.