Dans la course de folie qui se joue entre les constructeurs de supercars, McLaren arrive avec une carte qu’on croyait oubliée : celle de la simplicité. Traction intégrale ? Avec une machine électrique pour les roues arrières, et 2 plus petites pour chacune des roues avants ? Non, il n’y a rien de tout cela. Cette McLaren W1 se contente d’avoir ses 2 roues arrières motrices, et les traditionnalistes s’en réjouiront.
Avec une cylindrée de 4 litres, et une alimentation duale, directe et indirecte, cela sort 928 ch et 900 Nm du couple. Et comme si cela ne suffisait pas, il y a une machine électrique, toute petite légère et toute légère, qui ne pèse que 20 kg, qui ajoute 347 ch et 440 Nm de couple.
La voiture est donc hybride, peut-elle alors rouler avec son moteur essence coupé ? La réponse est oui, comme une vieille Prius, en fait. Les Prius d’il y a 15 ans, qui avaient une batterie d’une capacité de 1,3 kWh, et qui pouvaient rouler 2 km sans essence. La McLaren fait pareil. Sa batterie a une capacité de 1,384 kWh (on salue la précision !), ou de quoi rouler 2 km, pas plus. Le modèle précedent, la McLaren P1, pouvait rouler 10 km, mais qui les faisait ? On n’achète pas ce genre de monstre pour rouler silencieusement à basse vitesse, et encore moins pour faire des économies de carburant.
Bien sûr, avec un total de 1340 ch, les performances sont extraordinaires, avec l’accélération de 0 à 300 km/h qui ne demande que 12,7 secondes, mais McLaren met plus en avant la tenue de route de sa machine, et son aptitude au circuit, avec 4 radiateurs pour le moteur, et un total de 10 échangeurs de chaleur, pour être sûr que rien ne va chauffer en usage compétition. Une plus grosse batterie aurait permis de faire baisser les émissions de CO2, mais ici, le système hybride n’a été développé qu’avec l’objectif unique d’accroître les performances. Fallait oser.