Tesla

Tesla Model X

Témoignage – Frédéric, chauffeur de taxi en voiture électrique, vous emmène en Tesla Model X !

témoignage – frédéric, chauffeur de taxi en voiture électrique, vous emmène en tesla model x !

Le développement de la mobilité électrique offre de nouvelles occasions de rencontrer des électromobilistes convaincus. Tel ce taxi venu de Dordogne pour participer au rallye d’éco-conduite organisé par l’Automobile club du sud-ouest. Interview d’un très sympathique chauffeur.

Surprises à Libourne

Le 8 octobre 2022, 21 équipages ont suivi un tracé de 80 km environ. Ils ont quitté la périphérie de Bordeaux pour rejoindre Libourne en cherchant à consommer le moins possible tout en arrivant à destination dans les délais et après avoir identifié 4 sites sur photo.

La présence d’une dizaine de concessionnaires parmi les inscrits a permis d’obtenir un très large panel de voitures électriques duquel l’incontournable Renault Zoé était pourtant absente. On y trouvait en revanche des modèles encore rares sur nos routes : Audi e-tron GT quattro, BMW iX, Mercedes EQB et EQE, Nissan Ariya et Volkswagen ID.5.

Bien que le Model Y soit également invisible au rallye d’éco-conduite de l’ACSO, il y avait de sympathiques curiosités à découvrir du côté de la marque Tesla. Ainsi un ancien roadster présent au départ de Bouliac, la Model 3 de l’European Electric Cannonball présentée par Guillaume Castevert (avec une interview à lire prochainement), et le Model X taxi de Frédéric Hopchet venu avec l’un de ses fils depuis l’A12… non… La Douze, en Dordogne.

Aéroport de Bruxelles-Zaventem

Grandes lunettes rondes, barbe blanche qui s’allonge sans doute à l’approche de Noël, tee-shirt « Papa Poule » qui nous rappellerait volontiers une certaine série télévisée française diffusée au début des années 1980 : l’homme apparaît immédiatement sympathique et jovial. Et il l’est vraiment, ce Belge de 57 ans plein d’humour et originaire des environs de Bruxelles.

Il est arrivé en France il y a une vingtaine d’années pour « échanger 200 jours de flotte contre 200 jours de soleil ». Cette première sortie vous fait comprendre de suite que l’on ne s’ennuie pas en sa compagnie ni dans son taxi.

Il a au départ exercé en Belgique : « J’ai été chauffeur salarié pendant 5 ans à l’aéroport de Bruxelles-Zaventem. C’était il y a 25 ans, avant de venir m’établir en France. En Belgique, l’accès en indépendant est beaucoup plus réglementé qu’en France. Il faut être propriétaire de sa licence, sans crédit dessus pour des raisons de solvabilité ». Frédéric Hopchet a aussi acheminé du courrier express.

D’abord dans le commerce

En arrivant en France, notre interlocuteur a donné dans le commerce, y compris dans l’importation de véhicules. Il en a eu marre : « Je ne voulais plus ne faire que du chiffre. Même le taxi de ville, c’est du commerce. J’ai préféré exercer dans un milieu plus calme ». Ce qui explique son installation dans la commune de La Douze, en Dordogne.

Tirant son nom de l’appellation gauloise « Doz » désignant une source d’eau bourbeuse, cette commune dont la population flirte avec les 1 200 habitants est à retrouver entre Périgueux, à une vingtaine de kilomètres, et Sarlat-la-Canéda deux fois plus loin.

Le site Web de La Douze promet, concernant la petite compagnie des Taxis Ladouzois animée par Frédéric Hopchet et son épouse Florence : des circuits touristiques, des courses en France comme à l’étranger, le transport conventionné, et un accueil personnalisé en français, anglais et néerlandais.

témoignage – frédéric, chauffeur de taxi en voiture électrique, vous emmène en tesla model x !

« Je peux aussi bien faire de la longue distance que du transport récurrent, notamment pour des soins suivis, comme la chimio et les dialyses. On entre alors facilement dans l’intimité des personnes transportées », apprécie notre interlocuteur.

Une Zoé comme premier VE

Le Tesla Model X n’est pas la première voiture électrique de Frédéric Hopchet : « A titre personnel, j’ai eu pendant 3 ans, le temps de la location, une Renault Zoé. Ça m’a permis une chouette découverte de l’électrique. J’avais déjà dans l’idée d’un VE pour mon taxi ».

La conjoncture l’a poussé à passer à l’acte : « La Covid-19 m’a donné la volonté de ne plus perdre de temps. J’ai essayé différents modèles, dont les Tesla Model S, Hyundai Kona et Skoda Enyaq. J’ai finalement choisi un Tesla Model X d’occasion. Il vient des Pays-Bas et appartenait en première main à un dentiste qui a parcouru 57 000 km. J’en ai ajouté 63 000 en 2 ans ».

Le SUV américain a amené avec lui la recharge gratuite à vie sur les superchargeurs Tesla. « C’était pour moi un argument d’achat important. Mais je m’aperçois finalement que je ne les utilise qu’à l’occasion, pour les longues distances. Quand l’emmène par exemple un client en consultation à Bordeaux et que j’ai une heure d’attente avant son retour, je profite des superchargeurs de Mérignac : 20 minutes pour y aller, 20 minutes de recharge, et 20 minutes pour revenir », commente-t-il.

Autonomie

Au quotidien, le taxi Tesla Model X de Frédéric Hopchet est rechargé à son domicile, sur borne 7 kW : « C’est un vrai confort de pouvoir rentrer chez soi et de brancher tranquillement la voiture ». Au besoin, il peut aussi profiter d’une station Ionity au sud de Périgueux. Fastned devrait également s’installer dans le secteur.

Et pour l’autonomie ? « Je n’ai pas de pompe à chaleur sur ma Model X 90D. Je peux compter sur 73-76 kWh effectifs. Ce qui me donne une autonomie de 350 km en été, mais de seulement 250 km en hiver », nous répond-il.

«Â Cette voiture est handicapée par son CX sur l’autoroute. Je sais aussi la mener sobrement. Dans le cadre du rallye d’éco-conduite, je suis descendu à une consommation de 13 kWh aux 100 km », calcule-t-il. Ainsi, son SUV électrique pourrait avaler de l’ordre de 575 km.

« Avec un véhicule électrique, et encore plus un taxi, il faut éviter de partir à l’aventure pour un long trajet. Il vaut mieux au contraire s’organiser un minimum », recommande-t-il.

Rien pour le remplacer

«Â Je suis vraiment amoureux de cette voiture. Je l’ai achetée plus pour moi, pour me faire plaisir, que pour attirer la clientèle. Mais si mes clients sont contents d’être transportés dedans, alors tant mieux. Les portes en élytre à l’arrière facilitent leur accès à bord », explique notre interlocuteur.

témoignage – frédéric, chauffeur de taxi en voiture électrique, vous emmène en tesla model x !

«Â Le niveau du Model X est tellement élevé que je ne vois rien de mieux aujourd’hui sur le marché pour le remplacer. C’est pourquoi j’envisage facilement pour le conserver longtemps d’effectuer au besoin des frais importants. Y compris pour la batterie et le moteur », assure-t-il, les yeux pétillants.

«Â Je ne dirais pas que le Model X est parfait. Mais je pardonne beaucoup à Tesla qui s’est lancé dans l’électrique voilà plus de 10 ans. Il a atteint un niveau important que les constructeurs généralistes n’ont pas », insiste-t-il. « Le point faible de ce véhicule, ce sont ses cardans qui proviennent de la Mercedes CLS. Mais comme on ne va chez Tesla que quand on a un problème, ça compense », estime-t-il.

Au volant du taxi

Model S, Model 3 et Model Y, j’avais déjà essayé. Mais pas encore le Model X, même si j’avais eu le plaisir de m’asseoir dedans au showroom parisien Tesla en novembre 2018. J’espérais une occasion de me faire une idée du confort de cette voiture à l’usage, même en simple passager. Frédéric Hopchet m’a offert cette possibilité, mais en me confiant le volant de son taxi dans les rues de Libourne. Il est ainsi devenu le passager de son propre véhicule.

Première surprise pour moi qui suis habitué à la vivacité de mon Kia e-Soul déjà très dynamique en mode Eco : une pédale d’accélérateur à apprivoiser. Car même en mode Confort, le SUV américain affiche un tempérament fougueux. On s’y fait cependant relativement rapidement en oubliant les anciennes habitudes.

Les petites rues en travaux dans la cité de Gironde ne forment pas le cadre idéal pour apprécier une voiture, quelle qu’elle soit. Mais on ressent vite tout le potentiel de l’engin et le plaisir qu’on peut avoir à le conduire dans un meilleur décor. Déjà sur les départementales de Nouvelle-Aquitaine.

Un instant, j’ai vécu ce vieux rêve personnel d’être moi-même chauffeur de taxi. Merci à toi Frédéric !

Automobile Propre et moi-même remercions vivement Frédéric Hopchet pour sa disponibilité, sa bonne humeur et sa sympathie.

TOP STORIES

Top List in the World