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Une nouvelle technologie pourrait réduire de 40% l'empreinte carbone des moteurs de voiture électrique

une nouvelle technologie pourrait réduire de 40% l'empreinte carbone des moteurs de voiture électrique

Deux piliers du secteur de l’industrie automobile se sont associés pour développer un moteur électrique plus respectueux de l’environnement mais aux performances équivalentes à sa concurrence.

Deux grands constructeurs automobiles ont combiné leurs expertises pour développer une nouvelle technologie qui devrait permettre de réduire de 40% l’empreinte carbone de leurs moteurs de voitures électriques.

L’entreprise d’équipement automobile française Valeo et le constructeur de moteurs allemand Mahle se sont associés pour développer un système de chaîne de traction électrique sans aimant, destiné aux véhicules électriques développant une puissance pic comprise entre 220 et 350 kW.

Cette innovation devrait leur permettre d’obtenir une réduction décisive de l’empreinte carbone de leurs nouveaux moteurs pour voiture électrique, de l’ordre de 40%.

Des moteurs électriques reposant sur des terres rares

Un moteur de véhicule électrique fonctionne habituellement grâce à un rotor composé d’aimants. Ces derniers doivent disposer d’un champ coercitif élevé : autrement dit, ils doivent résister à la démagnétisation, même dans l’environnement d’un moteur. Ils doivent donc être composés de terres rares, comme le terbium, le néodyme et le dysprosium, selon NeozOne. Mais l’extraction de ces terres rares est polluante et la prédominance de la Chine dans ce secteur est un problème pour l’indépendance des firmes de voitures électriques.

Des entreprises comme Mahle cherchent donc depuis des années à contourner le problème en se passant tout simplement de ce système à aimants, afin de réduire l’impact environnemental des moteurs tout en tentant d’augmenter les performances des véhicules.

Mahle s’est donc associé à Valeo, entreprise qui a lancé en 2022 une initiative pour développer des moteurs électriques sans aimant. Ce dernier avait un double objectif, selon un communiqué de la compagnie française publié le 14 octobre 2024 : “obtenir une architecture tout-en-un avec un nouveau stator et une nouvelle technologie de refroidissement afin d’augmenter de 30 % la densité de puissance par rapport aux moteurs actuels” et “réduire l’empreinte carbone de 30 % par rapport à un moteur électrique équipé d’aimants”.

Un savoir-faire de pointe dans le secteur des voitures électriques

Le partenariat vise à combiner l’expertise de Mahle dans les rotors sans aimant, avec la technologie du Magnet-free Contactless Transmitter (MCT), et celle de Valeo du côté des onduleurs à haut rendement et des lois de commande moteur. Les deux entreprises ont dévoilé le 14 octobre les fruits de leur travail en ce sens, un nouveau système sans aimant grâce à la technologie Inner Brushless Electrical Excitation, ou IBEE.

Cette annonce commune des deux entreprises phares du secteur automobile survient après une phase de validation de 6 mois achevée avec succès. “Les performances sont comparables à celles des moteurs électriques à aimants permanents pour les véhicules du segment B/C avec tous les avantages d’une technologie sans aimants (pas de terres rares, empreinte carbone réduite…)”, juge ainsi Valeo.

Les deux entreprises travaillent en parallèle sur un système de refroidissement innovant “afin d’obtenir un ratio puissance continue/puissance pic exceptionnel”, affirme Valeo. Ce partenariat devrait finir par excéder les objectifs initiaux : selon les deux entreprises, le moteur en développement devrait afficher une empreinte carbone réduite de plus de 40 % en comparaison avec un moteur à aimants, une bonne nouvelle pour l’industrie des voitures électriques.

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