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Carlos Tavares fustige le gouvernement italien et les coûts de production

Le patron de Stellantis, Carlos Tavares, s’est fendu d’un discours alarmiste sur les coûts de production des automobiles en Italie.

carlos tavares fustige le gouvernement italien et les coûts de production

Les coûts de production automobiles en Italie sont bien loin d’être compétitifs et représente une grande difficulté pour Stellantis, estime Carlos Tavares. Le coût de l’énergie est l’un des principaux facteurs du manque de compétitivité de la chaine de production italienne, selon le dirigeant, qui s’est adressé au parlement italien.

“Nous avons un plan précis, nous avons assigné de nouveaux produits à tous les établissements italiens jusqu’en 2030, dans certains cas 2033, mais ça ne suffit pas. Le problème principal, ce sont les coûts trop élevés en Italie, de 40% supérieurs aux coûts de nos concurrents”, a ainsi déclaré, Carlos Tavares, PDG de Stellantis, lors d’une entrevue avec la presse.

Des coûts énergétiques doublés par rapport à l’Espagne

Tavares donne un exemple concret en comparant la situation d’usine ligne de production italienne à celle d’une espagnole.

“Le coût de l’énergie est très élevé en Italie, le double de l’Espagne. C’est un immense inconvénient, il ne permet pas de défendre les Prix”, a-t-il précisé.

A l’heure où le secteur automobile a déjà tant de contraintes qu’il a du mal à réaliser des bénéfices ailleurs que dans sa proposition de véhicules premium, ou qu’il doit s’appuyer sur de la manutention asiatique pour atteindre les volumes de production de batteries électriques permettant d’éviter de lourdes sanctions financières, la question des prix de production dans certains pays européens reste un enjeu majeur.

“Produire des véhicules qui ne peuvent pas être achetés par la classe moyenne parce qu’ils coûtent trop cher est inutile”, fustige Tavares, dont le mandat avec Stellantis prend fin en 2026.

Il faut dire que l’Italie rend aussi les choses difficiles pour les constructeurs automobiles sous son gouvernement actuel. Mi-septembre, la majorité de Giorgia Meloni a haussé le ton contre ceux-ci, dénonçant précisément la délocalisation des lignes de production hors d’Italie. Dans le même temps, le gouvernement italien a pris la décision de retirer les fonds publics européens destinés au projet d’une méga-usine de batteries pour voitures électriques dans le sud du pays, qui devait être construite par ACC, une coentreprise de Stellantis, Mercedes et TotalEnergies.

Tavares ne s’émeut pas de ce bras de fer et met les politiques face à leurs responsabilités.

“Pourquoi nous ne vendons pas de voitures électriques en Italie ? Elles coûtent trop cher. Nous devons les rendre accessibles à travers des incitations et des subventions. Comment ? C’est une décision qui vous appartient. Pour soutenir la demande, il faut d’importantes incitations, sinon nous ne réussirons pas”, lance-t-il directement à la Première Ministre nationaliste.

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