À sa sortie en 2019, cette voiture est devenue le modèle que je pourrais envisager d’acquérir (gardons bien entendu cette assertion au conditionnel). En conservant les lignes stylistiques caractéristiques des voitures anglaises de Woking, elle se place tout de même parmi les modèles les plus discrets de la gamme. Je la perçois donc depuis comme une force tranquille. Avant d’ajouter cette voiture à ma liste « des véhicules à posséder avant de mourir », il fallait bien évidemment en prendre le volant.
À l’approche du col, nous faisons plus ample connaissance avec cette McLaren GT, et les premières accélérations nous donnent tout de même un aperçu de l’origine de ses racines. Le tout dans un confort étonnant. Cependant, après quelques kilomètres, une certaine frustration s’installe. J’ose même la remarque à mon partenaire d’essai : « La suspension me semble un peu souple. » Car ça pousse, mais il me manque quelque chose…
Où est l’âme de McLaren ?
Nous partageons ce trajet d’une cinquantaine de kilomètres, et le plaisir est évidemment au rendez-vous. Le V8 déploie ses 620 chevaux lorsque nous poussons les régimes. Une transmission de puissance proposée avec moins de brutalité que les autres supercars pures de la gamme, mais c’est précisément là que le compromis est trouvé et le message est donc clair : le confort est privilégié en réduisant la brutalité du moteur. Il fallait tout de même s’y attendre. Évidemment, nous n’avons pas pu obtenir de détails sur la consommation, mais il semblerait, d’après nos confrères, qu’elle puisse rester honorablement en dessous de 10 l/100 km en condition mixte et avec un usage parcimonieux de l’accélérateur. En ce qui concerne sa capacité à transporter des bagages, la McLaren GT permettrait d’en emporter plus que certaines de ses concurrentes telles que l’Aston Martin DB11, la Bentley Continental GT ou encore la Ferrari GTC4 Lusso. Un point de plus pour son aptitude au grand tourisme.