- Plus mignonne que jamais
- Un intérieur totalement revisité
- MINI Cabriolet et Nosmoke, vive les vacances – Emission TURBO du 25/04/2021
- Deux motorisations et deux batteries
- Attention, la Renault 5 arrive
Mini s’était fait la main sur la précédente génération de Cooper, qui était en réalité une adaptation du modèle thermique existant. Le constructeur britannique lance aujourd’hui sa « vraie » première voiture électrique. Bonne nouvelle, non seulement l’ADN est conservé, mais on assiste également à un véritable retour aux sources avec un design épuré et un habitacle aussi élégant que charismatique.
La nouvelle génération de Mini, la cinquième d’une lignée sexagénaire, pose les fondements d’une nouvelle stratégie de marque. A savoir, établir une gamme 100% électrique d’ici 2030, étendre sa présence en Asie et étoffer sa gamme. La nouvelle venue coche pratiquement toutes les bonnes cases puisqu’elle est produite en Chine, sur une plateforme partagée avec le groupe Great Wall Motors. Cela signifie aussi qu’en France, avec l’entrée en vigueur du score environnemental, elle ne peut bénéficier du bonus écologique. Notez que la Mini thermique (C), elle, est fabriquée en Angleterre, à Oxford.
Bon à savoir : anticiper l’achat et la revente.
Il est possible de connaitre la valeur de revente ou de reprise de votre véhicule grâce à la cote auto Turbo de votre Mini Mini, l’alternative à la côte Argus.
Plus mignonne que jamais
Niveau format, elle reprend quasiment les côtes de l’actuelle génération avec une longueur contenue de 3,86 m, idéale en milieu urbain. Un gabarit particulièrement contenu qui ne pénalise pas vraiment l’habitabilité car les proportions ont entièrement été revues, avec un porte-à-faux avant un peu plus court au profit de l’empattement. Globalement, tout change sans en avoir l’air. Un risque mesuré donc. Soit tout l’inverse de l’habitacle.
Un intérieur totalement revisité
La vraie révolution s’observe en effet à bord avec la disparition du bloc d’instrumentation et beaucoup moins de boutons. Tout est désormais regroupé dans l’imposant écran circulaire de 24 cm de diamètre, livré de série. Véritable pierre angulaire de cet habitacle, cet écran OLED entièrement personnalisable apporte énormément de modernité à l’ensemble. Sa résolution est excellente, tout comme sa réactivité. Il joue à la fois le rôle d’instrumentation, d’ordinateur de bord et de système multimédia. Comme sur une Tesla les informations principales comme la vitesse et la consommation sont indiquées en haut de l’écran. Un affichage tête haute est toutefois disponible.
La planche de bord très épurée est quant à elle généreusement recouverte de tissus fabriqués à partir de matériaux recyclés. Les couleurs, les dessins, les inserts et les jeux de lumière baignent les occupants dans une atmosphère typiquement Mini, élégante et raffinée. Les détails sont travaillés et les sièges de notre modèle d’essai sont tout bonnement sublimes. Cool et très réussi donc. Même les divers rangement sont pratiques et sympas. Ce qui l’est moins, c’est la qualité de certains plastiques, au pied du pare-brise et des poignées de portes, par exemple, en net retrait par rapport à la précédente génération. On regrette aussi la position de conduite, un peu trop haute à notre goût à cause du plancher surélevé.
En termes d’habitabilité, les places arrière offrent davantage d’espace qu’il n’y parait au premier abord. Le plancher haut impose de voyager avec les genoux un peu fléchis. Mais le plus difficile est finalement de s’y insérer et d’en sortir. En revanche, le coffre se révèle décevant avec un volume en baisse, oscillant désormais entre 210 et 800 litres. A peine de quoi partir en week-end. La version cinq portes, plus longue, fera mieux dans ce domaine.
MINI Cabriolet et Nosmoke, vive les vacances – Emission TURBO du 25/04/2021
Deux motorisations et deux batteries
La nouvelle Mini est proposée en deux versions. L’entrée de gamme, la Cooper E, offre 184 ch et une batterie taillée pour la ville d’une capacité utile de 36,8 kWh. Le gros des ventes devrait être assuré par la Cooper SE de notre essai. D’une puissance de 218 ch, cette traction est animée par un moteur synchrone à aimants permanents, lui-même alimenté par une pile de 49,8 kWh (nette).
Le couple généreux (330 Nm) disponible immédiatement autorise des départs canons, des accélérations soutenues et des relances toniques. Si toniques que l’on assiste à quelques remontées de couple dans la direction. Le 0 à 100 km/h réalisé en 6,7 secondes offre un niveau de performance amplement suffisant pour nos routes. Il faudra prendre en compte que la vitesse maxi est limitée à 170 km/h.
Les performances de recharge sont en revanche satisfaisantes. Si la puissance maxi en courant continu (DC) est plafonnée à 95 kW, la courbe de puissance est restée constante et élevée durant notre recharge (aux alentours des 70 kW) jusqu’à 80%. À peine 30 minutes suffiront à la borne en partant de 10%. En courant alternatif (AC), la puissance est de 11 kW. Dans ces conditions, le 0 à 100 % réclame environ 5h30 sur une borne adaptée.
Notons par ailleurs, qu’il est possible de paramétrer le freinage régénératif via l’écran. Le niveau maximal de régénération autorise une conduite à une pédale qui permet de se passer de freins. Intéressant sur une citadine. Même si nous aurions apprécié la présence de palettes au volant…
Le comportement émotionnel revendiqué par les Mini précédentes est malheureusement moins présent aujourd’hui. Efficace, cette Cooper SE prend peu de roulis, délivre des trajectoires précises et un bon compromis entre confort et maintien. Malgré tout, le dynamisme est moins présent que par le passé. En effet, la Britannique est pénalisée par son poids mais également par une direction très directe et assez artificielle. Un calibrage appréciable en ville mais bien moins plaisant lorsqu’il s’agit d’enchaîner les courbes sur le réseau secondaire ou la consistance n’est pas assez prononcée. En revanche, l’amortissement est plus souple qu’auparavant et efface beaucoup mieux les défauts de la chaussée ce qui devrait plaire aux citadins. Bon point également côté freinage, plutôt naturel, malgré l’association de la régénération.
Attention, la Renault 5 arrive
Longtemps, Mini s’est contentée de proposer un niveau d’équipement unique pour chaque motorisation et une multitude d’options pour le compléter. Une politique compliquée et une addition finale salée pour le client. La marque a revu sa façon de faire en proposant quarte niveaux de finition et cinq packs. Mais au final, l’addition est toujours aussi élevée. La nouvelle Cooper SE de base Essential est facturée 38.000 euros. A ce prix vous aurez des jantes alliage de 16 pouces, des phares à LED, Android Auto/Apple Carplay, la caméra de recul, le GPS et Amazon Alexa. Pour un cœur de gamme, il faudra compter un prix final au-delà des 40.000 euros. Face à une Smart #1 plus grande et plus agressive. Mais surtout face à la prochaine Renault 5 – éligible au bonus – la britannique a du souci à se faire.
Titre fiche technique Fiche technique Fiche technique
| Dimensions L x l x h | 3,86 x 1,76 x 1,46 m |
|---|---|
| Volume mini / maxi du coffre | 210 à 800 litres |
| Empattement | 2,53 m |
| Poids à vide | 1.605 kg |
| Moteur | Electrique 218 ch |
| 0 à 100 km/h | 6,7 s |
| Batterie | NMC 49,8 kWh nets |
| Consommation mixte WLTP | 14,1 – 14,7 kWh/100 km |
| Autonomie mixte WLTP | 387 à 402 km |
| Tarif | à partir de 38.000 euros |
| Bonus | Aucun |
