Nissan

Essai Nissan GT-R Nismo (2020) - L'arme ultime

Que vaut ce nouveau millésime ? Réponse dans cet essai !

essai nissan gt-r nismo (2020) - l'arme ultime

En 2018, nous avions essayé la Nissan GT-R Nismo. La supercar ne nous a pas laissés indifférents, alors quand Nissan a annoncé l’arrivée d’une version remaniée, nous avons sauté sur l’occasion pour essayer une nouvelle fois celle que l’on surnomme Godzilla (à tort ou à raison).

Nous devons vous avouer que nous nous attendions à un restylage plus profond. Lorsque nous avons découvert les images de la bête, nous étions un peu déçus : “c’est la même !”. Mais l’essai d’une Nissan GT-R Nismo ne se refuse pas, bien évidemment…

essai nissan gt-r nismo (2020) - l'arme ultime essai nissan gt-r nismo (2020) - l'arme ultime

Magistrale

Carte d’identité, permis de conduire et carte bleue en poche (Godzilla avale de l’essence en quantité), nous nous sommes rendus chez Nissan pour libérer la bête de sa cage (et l’essayer accessoirement).

Comme écrit en début d’article, nous connaissons très bien la Nissan GT-R Nismo, elle ne devrait donc plus nous surprendre. Mais lorsque nous l’avons enfin aperçue dans le parking de Nissan, le choc est brutal : “c’est quoi ce monstre ?”.

Nous l’avons certainement déjà écrit, mais nous devons le réécrire une nouvelle fois : la Nissan GT-R Nismo n’est pas la même en vrai qu’en photo. En réalité, elle est basse (mais plus haute que la majorité des supercars), large, grande et ses lignes sont très sculptées ; bref, en un mot, elle est magistrale ! 

essai nissan gt-r nismo (2020) - l'arme ultime

Avec un design aussi provocateur que celui de la Nissan GT-R Nismo, il est très difficile – pour ne pas dire impossible – de passer incognito. Dès les premiers tours de roue, les passants et les automobilistes fixent avec insistance cette voiture venue d’ailleurs. La GT-R Nismo en jette, et pas qu’un peu.

C’est d’ailleurs avec ce genre de voiture que l’on se rend compte que la majorité des personnes est très attachée aux belles voitures. Vous étiez très nombreux à lever votre pouce vers le haut, surtout les motards. D’autres ont voulu nous pousser au crime sur autoroute, par des appels de phares, des klaxons et des dépassements par la droite pour nous inciter à écraser le champignon.

essai nissan gt-r nismo (2020) - l'arme ultime essai nissan gt-r nismo (2020) - l'arme ultime

Frustrés mais humbles, nous sommes sagement restés à 130 km/h, alors que le V6 grondait et n’attendait plus qu’on lui donne l’ordre de lâcher sa cavalerie pour aller chercher la vitesse maximale donnée à plus de 300 km/h. Après tout, à quoi bon faire la course avec une Renault Clio 1.5 dCi ?. Restons calmes.

Comportement exemplaire

La prise en main terminée, il est temps de se faire plaisir et de tester sérieusement la sportive sur des routes appropriées. On ressent absolument tout, à commencer par les suspensions, qui sont fermes quel que soit le mode de conduite.

La Nissan bénéficie bien d’une configuration plus souple, mais rien n’y fait, les suspensions restent dures comme du fer. Ce n’est pas plus mal, car dans les virages, la tenue de route de la Nismo est exemplaire. La voiture vire à plat, on croirait vraiment rouler sur des rails, c’est impressionnant. Cela nous met vite en confiance, et nous incite à rentrer encore plus vite dans les virages. 

essai nissan gt-r nismo (2020) - l'arme ultime

À chaque tentative, notre GT-R Nismo passe les courbes avec une facilité déconcertante, il est difficile de la mettre en défaut (sauf pour un pilote confirmé), ses limites sont loin. En fait, le seul moment où nous avons redoublé de vigilance et appuyé sur l’accélérateur comme sur un œuf, c’est lorsque le ciel s’est mis à pleuvoir.

Dans cette situation, et avec des pneus semi-slick, nous pouvons vous dire que nous avons moins fait les malins. La voiture devenait très instable ; la puissance ne passait plus au sol et chaque appui du pied droit faisait danser l’arrière de la voiture. Heureusement, Nissan a pensé à tout. Pour limiter les risques, il suffit de passer la gestion de la boîte de vitesses en mode “Save” pour que la voiture se calme et devienne enfin conduisible.

essai nissan gt-r nismo (2020) - l'arme ultime essai nissan gt-r nismo (2020) - l'arme ultime

Une fois l’averse passée, nous sommes repartis pour un tour de manège. Nous avons l’impression de faire corps avec la machine, la Nippone répond au doigt et à l’œil, les sensations de conduite sont assez incroyables. La direction est d’une précision étonnante. Grâce à elle, on enchaîne les virages l’un après l’autre en inscrivant une trajectoire quasi parfaite.

Le freinage est d’un excellent niveau, encore mieux que sur la précédente GT-R Nismo. Pour ce millésime, Nissan a remplacé les disques en acier par des disques en carbone-céramique de 410 mm à l’avant et de 390 mm à l’arrière. La pédale est aussi plus sensible qu’auparavant, pour ralentir ou arrêter le monstre, il n’est plus question de l’écraser de toutes ses forces. Une simple pression suffit à réduire sa vitesse. Même après plusieurs enchaînements, les freins se sont montrés endurants, et c’est d’ailleurs l’utilité même des freins en carbone-céramique. C’est une nette amélioration par rapport à la précédente Nismo. 

essai nissan gt-r nismo (2020) - l'arme ultime

On reprochait à la Nissan GT-R Nismo de ne pas “faire de bruit”, ou du moins, de ne pas faire “assez de bruit”. Après tout, il est un peu dommage d’acheter une voiture aussi puissante et extravagante et de ne pas faire profiter l’un de ses cinq sens. Nissan a alors greffé une ligne d’échappement en titane.

Au début de l’essai, nous n’avons pas remarqué de différence. En revanche, une fois que nous avons activé le mode “R” de la boîte de vitesses, la voiture s’est enfin exprimée et nous avons même eu le droit à quelques pétarades lors des passages de rapports.

C’est beaucoup mieux que par le passé, mais ne vous attendez pas non plus à entendre le son d’un V10 ou d’un V12. En ce qui concerne la boîte, sujet sensible de la GT-R, le fabricant a indiqué avoir apporté quelques modifications. Là aussi, les améliorations sont peu perceptibles au volant car cela se joue à presque rien.

Nous pouvons toutefois vous garantir que le passage des rapports se fait très vite. Cette boîte séquentielle double embrayage à six rapports a fait des progrès. À bas régime par exemple, elle est plus fluide et donc moins brutale qu’auparavant. De plus, le passage d’une vitesse à une autre se fait au bon régime. Pour ceux qui le souhaiteraient, les palettes sont toujours fixées au volant. Mais la boîte fait tellement bien son travail que nous ne les avons même pas utilisées, ou très peu. 

essai nissan gt-r nismo (2020) - l'arme ultime essai nissan gt-r nismo (2020) - l'arme ultime

En apportant des correctifs aux freins, à l’échappement et à la boîte de vitesses, Nissan a nettement amélioré son missile sol-sol. Au final, et après plusieurs améliorations au fil des années, la Nissan GT-R Nismo est maintenant au top de sa forme. Elle n’a jamais été aussi rapide, précise et efficace. Cette version est celle que tous les amateurs attendaient, dommage que le fabricant n’ait pas apporté plus de nouveautés à l’intérieur, qui, on le redit, est en retrait.

essai nissan gt-r nismo (2020) - l'arme ultime

Son habitacle est dépassé sur le plan stylistique et technologique. L’écran central semble par exemple venir d’une autre époque, sans parler de ses graphismes. Heureusement que Nissan a apporté quelques touches et des couleurs sympathiques à cet intérieur. On peut citer le volant en Alcantara (ainsi que toute la partie supérieure de la planche de bord) dont la prise en main est excellente, ou encore, les sièges Recaro (dos en carbone) au maintien impeccable. Finalement, c’est le reproche majeur que nous avons à faire à la GT-R Nismo, car pour le reste, elle nous a cloué le bec. Longue vie à Godzilla ! 

essai nissan gt-r nismo (2020) - l'arme ultime essai nissan gt-r nismo (2020) - l'arme ultime

Facture salée

Avant de terminer cet essai, sachez que cette version restylée est plus chère que la précédente. En effet, Nissan a ajouté de nombreux éléments en carbone, sans parler des freins en carbone-céramique. La précédente Nissan GT-R Nismo (2017) coûtait 184 950 euros en France. La “nouvelle” brise la barre des 200 000 euros pour débuter à 210 000 euros.

À cela, il faudra bien sûr ajouter et payer le malus écologique de 20 000 euros. La Nismo coûte donc deux fois plus qu’une Nissan GT-R standard affichée à partir de 103 000 euros. C’est forcément très cher, finalement, la Nissan GT-R Nismo est en train de rattraper les tarifs de ses concurrentes. Mais comme on dit, quand on aime, on ne compte pas…

TOP STORIES

Top List in the World