Le Kona fait sa révolution et monte en gamme, tant en matière de taille que d’équipement… ou de prix. Toutefois, il conserve la même motorisation hybride. A-t-il vraiment les moyens de ses prétentions ?
PHOTOS : F. GROUT HYBRIDE
Hyundai Kona
Hybrid Executive- 141 ch
38 900 €/38 900 €*
* Vrai prix d’achat intégrant la remise potentielle et le bonus/malus écolo.
Malgré ses 6 ans, l’actuel Kona termine sa carrière devant d’éminents rivaux tels que le Volkswagen T-Cross, l’Opel Mokka ou le Nissan Juke. Enhardie parce succès, la seconde génération redouble d’ambition. Rallongé de 14,5 cm, le nouvel opus atteint désormais 4,35 m de long, ce qui le place à cheval entre les petits SUV (comme le Renault Captur, qui mesure 4,23 m) et les modèles compacts (telle Peugeot 3008 et ses 4,45 m). Six des 14,5 cm, ont été consacrés à l’empattement, au grand bénéfice de l’habitabilité arrière, désormais d’un excellent niveau pour la catégorie. Même chose pour le coffre, dont le volume est passé de 380 dm3 à 495 dm3 ! On notera toutefois que, si la soute intègre un plancher mobile, la banquette coulissante n’est toujours pas au programme. A l’avant, ondé-couvre une planche de bord très horizontale, dominée par deux écrans de 12,3 /31,2 cm fournis de série dès la finition de base. Il faut d’ailleurs souligner la générosité de l’équipement. On dispose, dès l’entrée de gamme Intuitive, de la conduite semi-autonome, de la caméra de recul, de la fonction Mirror Screen, du GPS ou encore de la clé mains libres. Quant à notre version Executive (troisième niveau), elle offre la sellerie cuir, les sièges avant et arrière chauffants (ventilés et électriques à l’avant !), une caméra à 360°, mais aussi des technologies encore rares surtout à ce niveau de gamme. On note aussi la possibilité de stocker une clé mains libres numérique sur son smartphone ou une fonction pour télécommander l’auto afin, par exemple, de l’extraire d’une place de parking étroite. Sous le capot, le Kona a fait le ménage. Adieu les motorisations purement thermiques, il ne jure désormais que parle 100 % électrique (qui arrivera en septembre) et l’hybride. Pour autant, cette dernière variante n’innove guère, puisqu’elle reprend le groupe motopropulseur du modèle précédent, fort de 141 ch. Un ensemble qui n’a jamais impressionné par ses performances. Le nouveau Kona, alourdi d’une soixantaine de kilogrammes, ne change pas la donne dans ce domaine.
PARLONS BUDGET
Le vrai prix : non seulement le Kona n’est pas donné, mais en plus Hyundai exclut (pour l’instant) d’accorder la moindre remise.
L’entretien : il est prévu tous les ans ou tous les 15 000 km.
L’équipement : le Kona fait le plein dès la finition de base Intuitive (régulateur adaptatif, caméra de recul, jantes alliage, GPS, clé mains libres ). Quant à ce troisième niveau Executive, il se dote carrément de sièges en cuir chauffants, électriques et ventilés à l’avant !
Encore plus sobre !
Bonne surprise en revanche du côté des consommations, encore plus basses : 5,4 l/100 km en moyenne selon nos mesures contre 6 l/100 km auparavant. Doux, plutôt silencieux et assez réactif (merci à la boîte à double embrayage), cet ensemble pèche surtout par une gestion perfectible de la récupération d’énergie. Ajustable grâce à des palettes au volant (bien !), celle-ci manque de progressivité en arrivant trop brutalement au lever de pied, et en s’évanouissant aussi vite dès que l’on effleure à nouveau l’accélérateur. Combiné à une pédale de frein difficile à doser, cela rend les évolutions en ville un peu heurtées. Les suspensions trépidantes phénomène renforcé parles pneus taille basse en 18 des versions huppées nuisent par ailleurs au confort. Et si le comportement apparaît sain, la direction, trop floue autour du point milieu, manque de franchise. Mais le plus gros défaut du Kona Hybrid est son tarif, supérieur de 5 500 à celui du Renault Captur équivalent !
PHOTOS : F. GROUT
Alourdi d’une soixantaine de kilogrammes par rapport au précédent modèle, le Kona Hybrid n’affole pas les chronos. Mais il se montre très sobre.
PHOTOS : F. GROUT
Les 6 cm d’empattement supplémentaires bénéficient à l’espace aux jambes, généreux pour la catégorie. Les assises (avant et arrière !) sont chauffantes sur cette finition.
Le Kona agrandi ! Et il propose l’un des coffres les plus spacieux de sa catégorie. Plancher mobile de série.
N. SOLER
Rare sur un hybride : la possibilité de doser la récupération d’énergie grâce à des palettes.
L’ÉQUIPEMENT
De série
Sécurité : – ABS + AFU + ESP – AFIL active – Aide au stationnement AV/AR – Airbags (7) – Conduite semi-autonome – Détection de somnolence – Freinage d’urgence auto. – Isofix – Lecture des panneaux – Phares à leds – Phares et essuie-glaces auto. – Rétro intérieur jour/nuit auto. – Surveillance des angles morts par caméras.
Agrément: – Banquette fractionnable 40/20/40 – Bluetooth – Caméra à 360° – Clé mains libres (+ sur smartphone) – Clim’ auto. bizone – GPS – Hayon électrique – Instrum. numérique – Jantes alliage 18’’ – Mirror Screen – Palettes au volant – Plancher de coffre mobile – Prises USB (4) – Radio numérique DAB – Sellerie cuir – Sièges AV/AR chauffants – Sièges AV électriques/ventilés – Système audio Bose 8 HP – Volant cuir chauffant multifonction réglable en hauteur/profondeur.
En option
Agrément: – Peinture métallisée (550 €) – Toit ouvrant électrique (800 €).
PHOTOS : F. GROUT
Le nouveau Kona se distingue par ses imposants passages de roue en plastique brut (ils sont peints sur la finition N Line Executive) et son bandeau lumineux barrant la face arrière.
NOS MESURES
LA TECHNIQUE
À LA LOUPE
L’ÉVALUATION DANS LA CATÉGORIE
PHOTOS : F. GROUT POSTE DE CONDUITE
Les sièges sont réglables en tous sens, ainsi que le volant. On aimerait néanmoins que ce dernier propose davantage d’amplitude en profondeur. Par ailleurs, le montant avant gauche gêne parfois la visibilité en virage. On regrette aussi le trop grand nombre de boutons similaires sur la planche de bord : pas toujours évident de se repérer.
AIDES À LA CONDUITE
Le Kona Hybrid est bardé d’aides à la conduite : détection de somnolence, lecture des panneaux, AFIL active, etc. Mais toutes possèdent un point commun : elles sont intrusives. L’ alerte sonore de survitesse est agaçante, celle de franchissement de ligne se révèle trop sensible sur autoroute, et la voiture vous rappelle parfois à l’ordre lorsque vous quittez la route des yeux pour regarder vos rétros ! Pénible.
PHOTOS : F. GROUT
ÉCRAN TACTILE
Dès la version de base, le Kona dispose d’un écran tactile de 12,3 » intégrant la fonctionnalité de navigation. Celui-ci est assez lisible, plutôt intuitif, suffisamment réactif, et se met automatiquement à jour par téléchargement à distance.
PHOTOS : F. GROUT
FINITION
Le Kona ne fait pas trop d’efforts en ce qui concerne la qualité des plastiques. Mais si ceux-ci présentent un aspect et un contact uniformément durs, ils semblent résistants et solidement arrimés, deux points garants d’un bon vieillissement.
PHOTOS : F. GROUT
CHAUFFAGE/CLIM’
La clim’ bizone est de série sur toutes les versions. Elle propose même un mode Conducteur Seul pour abaisser sa consommation.
SYSTÈME AUDIO
RANGEMENT
Le Kona propose pas mal de rangements, dont un vaste bac entre les sièges avant. Hélas, à l’exception de la boîte à gants, aucun ne permet de dissimuler les objets aux regards.
PHOTOS : F. GROUT
BIEN VU
Actionnez les clignotants, et les images des caméras d’angles morts s’affichent dans le bloc d’instrumentation.
PHOTOS : F. GROUT
RATÉ
Implantés pile aux quatre coins, les blocs optiques sont particulièrement exposés aux chocs urbains. Prudence en manœuvres !
PHOTOS : F. GROUT
Il est très sobre, spacieux et richement équipé. Mais le Kona Hybrid est aussi assez cher, d’autant qu’il ne brille ni par son confort ni par son agrément. Avec une concurrence aussi vive, pas le droit à l’erreur !
LES PLUS
Equipement très riche
Sobriété intéressante
Habitabilité généreuse
LES MOINS
Prix trop élevé
Suspensions trépidantes
Gestion de la régénération