Voici celle qui a tous les attributs fun de la sportive essence et qui peut créer une sorte de « bug » dans la tête des automobilistes anti-électriques
Auto – Voici celle qui a tous les attributs fun de la sportive essence et qui peut créer une sorte de « bug » dans la tête des automobilistes anti-électriques
Depuis des mois,
Hyundai laisse entendre que le premier modèle électrique de son département sportif N va atomiser tous nos préjugés sur les voitures électriques, au moyen d’artifices qui imitent les comportements de la sportive essence vraiment passionnelle. Nous attendions donc l’essai avec un mélange d’enthousiasme et de méfiance. Toutes les promesses sont-elles trop belles pour être vraies ? Tout cela aura-t-il le goût du faux et serons-nous horriblement déçus ? Le constructeur ne commet-il pas l’erreur d’éveiller chez nous des attentes extrêmement élevées ? Trêve de suspense à trois sous : ce n’est pas le cas. Pour cette machine dont les deux moteurs électriques distribuent jusqu’à 650 ch et 770 Nm aux 4 roues, Hyundai a donné carte blanche (et apparemment beaucoup de budget) à ses ingénieurs, qui n’ont absolument rien loupé.
Hyundai Ioniq 5 N, la belle surprise (électrique) de l’année – Hyundai
Hyper-réaliste
On a d’une part les performances explosives d’une électrique, qui se traduit par exemple par un 0-100 km/h expédié en 3,4 secondes ainsi que des relances atomiques en sortie de virage. Et, d’autre part, on a le « langage corporel » d’une voiture thermique très agressive. Il y a, parmi les trois sons disponibles, la sonorité d’un 2.0 turbo enragé, simulée bien sûr, mais d’un réalisme à s’y méprendre. Il y a, en mode e-Shift, la simulation d’une boîte robotisée, avec montées en régime, à-coups au changement de vitesse (dont la « violence » varie en fonction de l’effort demandé aux moteurs), la commande manuelle avec les palettes au volant, le crépitement de l’échappement quand on relâche l’accélérateur, le son typique et l’effet frein moteur quand on rétrograde. Sincèrement, tout cela aurait pu être ridicule à force d’être artificiel. Mais c’est au contraire si convaincant qu’on peut complètement oublier être au volant d’une électrique. Parole d’honneur : quiconque ne connaît pas la Ioniq 5 s’y trompera !
Et bien sûr, il y a un comportement redoutable, obtenu grâce à la précision de la répartition du couple typique électrique. Comportement qu’on peut aussi ajuster en fonction de ses goûts pour les glissades de l’arrière, et qui fait presque totalement oublier les 2.400 kg de la voiture. Parmi les multiples fonctions « gadgets », comme le launch control ou l’optimisateur de drift, notre préférée est celle qui permet de choisir la répartition avant/arrière de la puissance. Il suffit de demander 60 % à l’arrière pour sentir une voiture plus joueuse en sortie de virage, au train arrière plus dansant. Bref, un objet incroyable que cette Hyundai, qui est à notre avis la toute première voiture électrique dont même un pur « petrolhead » peut tomber amoureux. Un amour qui a un prix : à partir de 78.000 €.
