Le nouveau Volkswagen T-Roc corrige ses défauts de jeunesse pour justifier enfin le standing de son blason. Plus valorisant dans l'habitacle et toujours agréable à conduire en version 1.5 TSI de 150 ch, le SUV allemand zappe encore l'hybridation.
- Voiture à l’essai : Volkswagen T-Roc 1.5 TSI EVO 150 ch R-Line DSG7
- Page 1Essai et avis Volkswagen T-Roc 2022
- Prix Volkswagen T-Roc 2022
- Au volant
- À bord
- Concurrence
Voiture à l’essai : Volkswagen T-Roc 1.5 TSI EVO 150 ch R-Line DSG7
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À partir de 360 € de malus |
Page 1Essai et avis Volkswagen T-Roc 2022
Inconnu en 2017 à son lancement, le Volkswagen T-Roc est devenu familier dans le paysage automobile. Il faut dire qu’il s’est écoulé à 1 million d’exemplaires, dont 71 000 sur le marché français. S'il a trouvé son public au point d’être la deuxième meilleure vente de Volkswagen en France derrière la citadine Polo, tout n’a pas été rose pour le petit SUV allemand. Le principal point de crispation de la clientèle depuis le lancement était les plastiques durs de l’habitacle. Un aménagement indigne du standing de Volkswagen, qui corrige le tir à l’occasion du restylage du T-Roc en ce mois de mars 2022.
À l'extérieur, le restyage se matérialise par les nouveaux boucliers et les signatures lumineuses revues, dont le bandeau de LED dans la calandre. La finition R-Line (modèle essayé) est celle qui change le plus en reprenant les codes esthétiques de la version sportive R. Rien que ça. C’est évidemment dans l’habitacle que les ajustements sont les plus attendus, et la correction saute aux yeux. La coiffe de planche de bord est désormais moussée et rehaussée de surpiqûres sur toutes les versions. Les surfaces de contact au niveau des panneaux de porte profitent aussi d’un toucher plus agréable mais, dommage, le plastique dur reste de mise sur le haut des contre-portes. Cela n’empêche pas la qualité perçue de progresser. Le changement est aussi à mettre au crédit des nouvelles commandes digitales du bloc de climatisation et de l’écran tactile central installé plus en hauteur.
Prix Volkswagen T-Roc 2022
Si tous les moteurs de l’ancienne gamme sont reconduits (TSI 110, 150, 300 ch et TDI 150 ch), le prix d’accès au T-Roc (27 990 € avec TSI 110) est en hausse puisque Volkswagen a augmenté la dotation de série dès le premier niveau de finition, désormais baptisé Life. Ainsi, toutes les versions disposent du digital cockpit, d’Apple CarPlay et d’Android Auto sans fil, de l’accès mains libres, du Park Assist et du volant capacitif (voir tous les détails d’équipements en page 2). Notre modèle d’essai est le top de la gamme essence (version R mise à part) avec moteur 1.5 TSI de 150 ch, boîte DSG7 et finition R-Line. Présentation et dotation sont valorisantes, mais le prix devient alors excessif, 38 910 €, et il faut ajouter un malus pouvant atteindre 3 331 € lorsque toutes les options sont cochées.
Au volant
Au rayon des changements, notons aussi l'arrivée du nouveau volant issu de la compacte Golf 8. Ce dernier est muni de la fonction capacitive très utile lorsque le régulateur de vitesse adaptatif avec maintien de voie est enclenché : le volant détecte la chaleur de la peau, et il est donc inutile d’appliquer un mouvement pour poursuivre sa route. En revanche, les touches sensitives sont moins convaincantes car trop sensibles, et la fonction vocale du GPS « buge » toujours. À chaque rond-point, elle indique de faire “demi-trour” même quand il faut aller tout droit ; une anomalie qui sera enfin rectifiée sur toutes les Volkswagen en production à partir de juin 2022. Pour les modèles en circulation, la correction se fera via la mise à jour de la cartographie du GPS.
Dès les premiers kilomètres, on retrouve avec plaisir le poste de conduite du T-Roc. Celui-ci a conservé une ergonomie bien étudiée avec des commandes lisibles et faciles à saisir comme le proposait la Golf 7. Un point que la Golf 8 a négligé en passant au tout-tactile. Le châssis ne profite d’aucune modification à l’occasion du restylage. La conduite fait toujours la part belle tant à la facilité qu'à l’efficacité. La direction douce emmène un train avant bien guidé, et le T-Roc peut filer à allure soutenue sans piocher au premier virage venu. Le confort est assuré par les très bons sièges avant, mais la suspension se révèle sèche à basse vitesse en liaison avec les jantes de 18 pouces livrées en série sur la R-Line, et encore plus avec les jantes de 19 pouces optionnelles. Nous nous sommes glissés au volant d’une version Style avec les jantes de 17 pouces en série. Le contact est plus doux avec le bitume et, pour les personnes sensibles au confort, ce sera la version à privilégier.
Le quatre-cylindres essence de 150 ch et 250 Nm est un moteur qui sied bien au standing du T-Roc. Silencieux et coupleux, il apporte suffisamment de réserve pour affronter avec vigueur toutes les conditions de route. Et il peut même se montrer nerveux si on a le pied lourd. Mais la boîte DSG7 n’arrive pas toujours à suivre le rythme d’une conduite dynamique à cause d’une trop grande passivité dans les bas régimes au profit de la consommation. Pour y remédier, il suffit de basculer le levier de vitesses vers l’arrière afin d'enclencher le mode Sport de la DSG7. Celui-ci permet d’être dans la bonne plage d’utilisation du moteur et de profiter d’une meilleure réactivité.
Bonne nouvelle : le mode Sport n’a rien de caricatural dans son fonctionnement et ne va pas chercher les hauts régimes en conduite normale. Côté consommation, après un parcours routier de 220 km mené sans éco-conduite, le débit du T-Roc 1.5 TSI s’est fixé à 7 l/100 km selon l’ordinateur de bord. Raisonnable mais rien d’extraordinaire non plus pour ce SUV qui aurait pu faire mieux avec une technologie hybride simple. Or Volkswagen la refuse à ses modèles, bien qu'elle soit de plus en plus recherchée…
À bord
La coiffe de planche de bord de toutes les versions du T-Roc 2022 est désormais moussée et ornée de surpiqûres. La présentation générale se hisse enfin à la hauteur des attentes.
Toutes les finitions reçoivent le digital cockpit. Mais la dalle s'étend sur 8” en Life, sur 10,25” au-delà (photo).
Si l'écran tactile apparaît moins bien intégré qu'auparavant, sa position plus haute facilite sa lecture.
La boîte DSG7 conserve un levier plus simple à manipuler que la petite gâchette vue sur la Golf 8.
Les nouveaux sièges des T-Roc R-Line sont confortables.
La place est correcte à l'arrière du T-Roc, sauf pour le passager central.
Concurrence
Il est certes très bien équipé et son accastillage le rend désirable, mais notre T-Roc d’essai prend vraiment ses aises en tarif par rapport à la concurrence. Ses 38 910 € sont en effet à comparer aux 34 650 € d’un Peugeot 2008 PureTech 155 EAT8 GT Pack et même aux 32 150 € d'un Ford Puma EcoBoost 155 mHEV ST-Line X Powershift. Pas donné le petit SUV Volkswagen !
Retrouvez le bilan de l'essai, la fiche technique, les prix et les équipements de série en page suivante.
