Volkswagen

Essai Volkswagen Taigo. Le SUV coupé s'invite en ville

Le Volkswagen Taigo se positionne comme le premier SUV coupé dans la catégorie des modèles urbains. Son style dynamique joue pour lui, de même que son agrément en version R-Line 1.5 TSI de 150 ch.

Voiture à l’essai : Volkswagen Taigo 1.5 TSI 150 ch R-Line DSG7

  • Moteur Essence | Puissance : 150 ch
  • Lancement : novembre 2021
  • Voir la fiche technique

À partir de
32 100 €

260 € de malus

Page 1Portrait et essai Volkswagen Taigo 

Après le T-Cross, urbain et pragmatique, et le T-Roc qui joue une partition plus chic, Volkswagen ajoute une troisième proposition dans le segment des petits SUV avec le nouveau Taigo. Ce modèle, déjà connu au Brésil sous l'appellation Nivus, arrive en Europe après quelques adaptations. Il permet au constructeur allemand de proposer une carrosserie de SUV coupé, une silhouette encore unique chez les petits SUV et très en vogue dans les catégories supérieures.

essai volkswagen taigo. le suv coupé s'invite en ville

Le Volkswagen Taigo utilise la plate-forme du T-Cross mais avec une longueur accrue de 16 cm, soit 4,27 m.

Contrairement au T-Roc, qui partage sa plate-forme MQB avec la Golf, ce nouvel acteur reprend l'architecture MQB A0 du T-Cross. Et il reste une simple traction. Sous sa robe dynamique, le Taigo s'étale sur 4,27 m de long, propose trois moteurs à essence (95, 110 et 150 ch) et fait l'impasse sur toute forme d'hybridation, même légère. Pour ce premier contact, il offre le meilleur de sa gamme avec son moteur le plus puissant et sa finition R-Line qui attire les regards.

Prix Volkswagen Taigo

Les tarifs du véhicule s'échelonnent entre 23 850 et 32 360 € (voir tableau en page suivante). Le modèle d'attaque avec le moteur trois cylindres TSI 95 est uniquement disponible en finition Life. Cette entrée de gamme privilégie les aides à la conduite et la dotation sécuritaire au confort. La déclinaison TSI 110 ouvre le choix entre boîte mécanique et boîte DSG7 (lire notre match Taigo TSI 110 DSG vs Peugeot 2008), quand le TSI 150 coiffe la gamme avec son quatre-cylindres. Il n'est accessible que dans les finitions hautes Style et R-Line, comme notre modèle d'essai. La facture du petit SUV Volkswagen commence à être élevée dans cette configuration avec un tarif qui pointe à 32 360 €, mais la présentation et l'équipement du Taigo R-Line (voir page suivante) jouent en sa faveur.

Au volant

La position de conduite rehaussée par rapport à celle d'une citadine polyvalente classique rappelle l'esprit SUV du dernier-né de Volkswagen, même s'il est possible de régler son siège assez bas. L'ergonomie qui s'adapte à tous les gabarits et cette impression de dominer légèrement la chaussée rassurent en ville. Dans ces conditions, la largeur contenue du véhicule (1,76 m) s'appréhende facilement. En revanche, ses 4,27 m de long l'empêchent de se garer dans un trou de souris. Mais la caméra de recul et les radars de stationnement montés en série sur la finition R-Line facilitent la manœuvre.

essai volkswagen taigo. le suv coupé s'invite en ville

Le Taigo repose sur un châssis sûr à défaut d'être particulièrement enjoué.

Le quatre-cylindre essence turbo TSI 150 est particulièrement discret en ville. La boîte DSG montée d'office égrène ses sept rapports sans le moindre à-coup, et la mécanique ne se fait pratiquement pas entendre. La légèreté de la direction et de l'ensemble des commandes est également une précieuse alliée. Seuls le système Stop & Start, parfois brutal lors des redémarrages à très basse vitesse, et l'amortissement ferme, loin du moelleux d'une Citroën C3 Aircross, viennent perturber la quiétude des occupants du véhicule. Les jantes optionnelles 18 pouces de notre version d'essai n'arrangent évidemment pas les choses à l'heure de filtrer les petites imperfections de la route !

Le TSI de 150 ch s'apprécie davantage lors des longs trajets. Sa souplesse et sa disponibilité dès 1 500 tr/min garantissent des relances énergiques ainsi que des performances toniques en toute circonstance. Mais ce bloc est contrarié dans son effort par la boîte robotisée à double embrayage DSG7 peu réactive, qui engendre quelques glissements lors des passages des rapport et souffre d'une gestion parfois hésitante. Elle participe néanmoins à limiter la consommation (6 à 7 l/100 km) avec un pied droit suffisamment raisonnable. Sur autoroute, le silence mécanique est recouvert par les bruits aérodynamiques, et les 150 ch se jouent du relief avec une insolente facilité. La conduite semi-autonome Travel Assist économise au besoin les efforts du pilote, mais le maintien de file parfois peu fiable oblige celui-ci à ne pas en abuser et à constamment garder les mains sur le volant.

essai volkswagen taigo. le suv coupé s'invite en ville

La largeur contenue du Taigo s'apprécie aussi bien sur route qu'en ville.

essai volkswagen taigo. le suv coupé s'invite en ville

Le Taigo ne dispose pas d'un amortissement piloté optionnel comme le T-Roc.

Pour 340 € de plus, la finition R-Line propose un blocage de différentiel électronique XDS et des programmes de conduite personnalisables avec quatre modes (Eco, Normal, Sport et Individual) influant sur la direction, l'ensemble moteur-boîte, le régulateur ou la climatisation. Le mode Sport est le plus approprié pour profiter d'un châssis sûr plutôt bien tenu et rigoureux, mais pas spécialement agile pour aller chercher les références du genre comme le Ford Puma.

À bord

Une fois la porte ouverte, difficile de ne pas se croire à bord de la toute dernière Volkswagen Polo restylée, avec une position de conduite un peu plus haute. La présentation moderne et le Digital Cockpit, qui comprend une dalle personnalisable de 10,25 pouces, sont flatteurs même si les coloris sombres envahissent l'habitacle. Seule la version Style propose un pack « Design Vert Visual » qui égaye les choses avec ses inserts verts. La finition et les assemblages s'avèrent soignés, mais certains matériaux détonnent encore comme les plastiques trop bas de gamme des panneaux de porte.

essai volkswagen taigo. le suv coupé s'invite en ville

La planche de bord profite d'une ergonomie moins complexe que celle de la Golf.

La ligne de toit plus basse n'empêche pas le Taigo de conserver ses capacités d'accueil à l'arrière. La hauteur sous pavillon reste largement suffisante pour que les grands gabarits ne touchent pas le ciel de toit. Seule la surface vitrée plus basse rend l'atmosphère moins lumineuse. Les occupants profitent d'une banquette plutôt moelleuse et suffisamment enveloppante pour se sentir parfaitement à l'aise. Comme toujours, l'espace central est en revanche moins accueillant et compose ici avec un tunnel de servitude. Rangements et bas de porte abondent aussi bien à l'avant (console et accoudoir central) qu'à l'arrière (aumônières).

Avec une contenance de 438 l,le volume de coffre est sensiblement comparable à ceux du T-Roc bientôt restylé (445 l) et du T-Cross (de 388 à 455 l). Plutôt haut et long, il exploite ses formes carrées pour se montrer logeable. Une fois les dossiers arrière rabattus, son double plancher modulable permet d'obtenir une surface plane en position haute et de porter le volume total à 1 222 l en position basse. En revanche, à la différence du T-Cross, le Taigo ne propose pas de banquette coulissante.

essai volkswagen taigo. le suv coupé s'invite en ville

Les places arrière sont accueillantes, mais il n'y a rien de trop en largeur aux coudes.

essai volkswagen taigo. le suv coupé s'invite en ville

Le coffre du Taigo est suffisamment vaste pour engloutir les bagages d'une petite famille.

Concurrence

Les SUV coupés sont de plus en plus nombreux, mais aucun d'eux ne taille aussi petit. Le Renault Arkana serait le plus proche concurrent du Taigo, mais ses dimensions (4,57 m de long) et ses tarifs (de 30 100 à 36 500 €) le positionnent à l'étage supérieur. Bien qu'aucun autre modèle urbain n'ose cette appellation coupé, quelque peu galvaudée, les silhouettes des Ford Puma et Nissan Juke s'en rapprochent un peu. Le premier met en avant son châssis pétillant et une belle capacité d'accueil quand le second parie davantage sur son style décalé.

Chez les modèles plus classiques, le Peugeot 2008, le leader des petits SUV en France, s'avance avec une ligne bien différente mais un gabarit, des tarifs et des moteurs à essence proches de ceux du Taigo. Entre le Volkswagen à l'allure de coupé et le Peugeot au profil de break surélevé, la question se posera.

Retrouvez le bilan de l'essai, la fiche technique et les équipements en page suivante.

TOP STORIES

Top List in the World